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LA BATAILLE D'HARMAGUEDON

ÉTUDE XIV

LE MARCHEPIED DE L'ÉTERNEL (*)

RENDU GLORIEUX

*  *  *

            Le marchepied de Dieu souillé et abandonné à cause du péché. — Dieu a promis de le rendre de nouveau glorieux. — La possession rachetée doit être rétablie. — Son plus brillant joyau. — Le rétablissement des pieds de l'Éternel (*) [Version catholique Crampon : «Yahweh » ; version anglaise : « Jéhovah ».] « sur le Mont des Oliviers ». — Les bénédictions qui en résulteront. — Le marchepied enfin rendu glorieux.

            « Ainsi dit l'Éternel : Les cieux sont mon trône, et la terre le marchepied de mes pieds ». « Et je rendrai glorieuse la place [marchepied] de mes pieds ». « Et ses [ceux de l'Éternel] pieds se tiendront, en ce jour-là, Sur la montagne des Oliviers ». — Esaïe 60 : 13 ; 66 : 1 ; Zach. 14 : 4 ; Matt. 5 : 35 ; Actes 7 : 49.

*  *  *

            Durant les six mille ans écoulés, le marchepied de Dieu n'a guère été glorifié, car le péché, la douleur, les gémissements, les souffrances mentales et physiques, la mort enfin, ont fait de cette terre un immense charnier dans lequel plus de vingt [v. Note 1 Volume 1 — Trad.] milliards d'êtres humains attendent le moment ou la malédiction de la justice divine sera levée et où la lumière de la faveur divine, brillant à la face de Jésus-Christ notre Seigneur, se lèvera comme le Soleil de la justice,

            « Chassera les ombres  profondes du péché,

            Inondera l'obscurité de ses rayons bienfaisants. »

            A cette fin, Dieu a pris de très nombreuses dispositions. La rançon pour Adam et pour tous ses enfants qui ont souffert de sa désobéissance, a racheté le monde entier ; elle a assuré pour chaque membre de notre race une occasion d'être mis à l'épreuve sous des conditions favorables pour obtenir la vie éternelle ; mais elle a fait davantage : elle a racheté le Paradis terrestre qu'Adam perdit par sa transgression, et la domination qu'il avait sur la terre, comme roi de la terre, le représentant de Dieu, son Créateur et Père.

            C'est pourquoi nous lisons en Michée 4 : 8 : « Et toi, tour du troupeau [Christ], colline élevée de la fille de Sion, à toi arrivera et viendra la domination première ». L'apôtre Paul également, parle de la « rédemption de la possession acquise » (Eph. 1 : 14). Dans l'une de ses paraboles, notre Seigneur y fit allusion également, montrant qu'il a racheté de la malédiction non seulement l'humanité, le trésor, mais aussi le champ, le monde, la terre, et que tous ceux qui se joignent à lui comme membres de la classe du Royaume, ont part à ce rachat du champ et du trésor. — Matt. 13 : 44.

            L’œuvre complète du Millénium consistera à rétablir et à rendre glorieux le marchepied de Dieu. Lorsque le Paradis fut perdu par le péché, il n'était alors qu'un « jardin » dans un endroit limité de la terre ; mais étant donné que la race d'Adam s'est multipliée pour remplir la terre, conformément à l'intention divine (Gen. 1 : 28) et que tous les humains ont été rachetés, il sera nécessaire de préparer un Paradis suffisamment grand pour les contenir tous. Cela implique donc que la terre entière deviendra semblable au Jardin d'Eden par sa fertilité, sa beauté et sa perfection. Toutes ces choses-là sont promises comme étant l'achèvement grandiose et futur du plan divin. — Actes 3 : 20, 21 ; Apoc. 2 : 7 ; 2 Cor. 12 : 4.

            Cependant, le joyau le plus précieux du marchepied glorifié de l'Éternel à la fin du Millénium sera l'humanité dont la perfection, la liberté, la ressemblance à Dieu par les grâces morales et intellectuelles, seront un reflet de l'image même de la Divinité. De la manière la plus sublime, l'homme parfait fera rejaillir l'honneur sur son Créateur et sur le merveilleux plan qu'il a conçu pour le créer, le racheter et le rétablir. A ce merveilleux plan seront toujours intimement associés, en premier lieu le Seigneur Jésus, la « Parole » de l'Éternel, et en second lieu l'Épouse, la femme et cohéritière de l'Agneau pour répandre les bénédictions assurées par la rançon.

            Cet embellissement, cette glorification du « marchepied » de l'Éternel ne seront achevés que lorsque notre Seigneur Jésus, l'agent honoré du Père, « aura aboli toute principauté [opposée], et toute autorité, et [toute] puissance. Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous les ennemis sous ses pieds » avant de remettre le Royaume à la fin du Millénium. — 1 Cor. 15 : 24, 28.

            La période du règne du Péché et de la Mort est représentée par le temps où Dieu « ne s'est pas souvenu du marchepied de ses pieds, au jour de sa colère » (Lam. 2 : 1), mais dès l'inauguration du Millénium, les humains sont invités par le prophète qui leur dit : « Exaltez l'Éternel, notre Dieu, et prosternez-vous devant le marchepied de ses pieds : — il est saint » (Ps. 99 : 5). Le prophète Zacharie (14 : 4, 5) expose clairement cette idée que l'établissement de la Nouvelle Jérusalem, l'Église de Dieu glorifiée, comme nouveau gouvernement sur la terre, signifiera que le rétablissement de la faveur divine au marchepied de l'Éternel a commencé.

LES PIEDS DE L'ÉTERNEL SUR LE MONT DES OLIVIERS

            Cette prophétie est généralement mal comprise ; on croit qu'elle s'applique aux pieds de notre Seigneur Jésus, à son second avènement. Et généralement aussi, ceux qui font cette erreur vont encore plus loin : ils affirment que ce seront les pieds de chair avec les marques des clous du Calvaire. Ils ne discernent pas que notre Seigneur donna complètement et pour toujours sa nature humaine en rançon pour nous ; ils ne comprennent pas qu'il fut ressuscité d'entre les morts par la puissance du Père, comme un être-esprit glorieux — « l'empreinte exacte de la personne du Père » (*) [Voir Vol. II, chap. 5].

            Pourtant, un seul coup d’œil jeté sur le verset précédent (v. 3) montre que le prophète fait allusion au retour des pieds de l'Éternel [Jéhovah], car il parle de la détresse par laquelle sera établi le Royaume : « Et l'Éternel sortira et combattra contre ces nations comme au jour où il a combattu au jour de la bataille [autrefois pour Israël]. Et ses pieds se tiendront, en ce jour-là, sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, vers l'orient ; et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, vers le levant, et vers l'occident — une fort grande vallée ; et la moitié de la montagne se retirera vers le nord, et la moitié vers le midi ».

            Celui qui discerne le fait qu'il s'agit ici des pieds de l'Éternel, ne contestera pas que ce langage est symbolique et qu'il fait allusion au rétablissement de la domination de l'Éternel sur la terre, domination qui, pendant longtemps, avait été relativement abandonnée au « dieu de ce monde », à Satan, sauf ce qui représentait l'Éternel : en premier lieu le Tabernacle-type, en second lieu le Temple à Jérusalem, et enfin la condition actuelle de Tabernacle occupée par l'Église de Christ, durant l'Age de l'Évangile. Assurément, personne ne pensera par erreur que l'Éternel pose, au sens propre, ses pieds sur cette terre comme sur un « marchepied ».

            Si donc l'acte pour l'Éternel de placer et de poser ses « pieds » est symbolique et signifie le retour de la faveur divine et de sa domination sur la terre, nous pouvons être certains que d'autres traits saillants de la même prophétie sont également symboliques : la montagne des Oliviers, sa division étrange, sa vallée, la fuite des gens, les eaux de la vie jaillissant de Jérusalem (Comparer le verset 8 avec Ezéch. 47 : 1-9), etc., sont tous des symboles, des descriptions de grandes vérités spirituelles.

            L'olive est un symbole très significatif : dans les temps anciens, elle était la source d'une lumière artificielle, son huile étant généralement employée à cet usage (Ex. 27 : 20). En fait, en hébreu, l'olivier était appelé shemen ou arbre à huile. L'huile d'olive servait aussi de base à nombre des précieux onguents de l'antiquité, comme l'huile qui servait à oindre les sacrificateurs et les rois, typifiant le saint esprit répandu sur la « sacrificature royale-antitype » (Ex. 30 : 24). En outre, de temps immémorial, le rameau d'olivier a été employé comme un symbole de la paix. — Gen. 8 : 11 ; Néh. 8 : 15.

            Si donc l'olive est un symbole de lumière, de paix et de bénédiction divine par l’intermédiaire du saint esprit, et si une montagne symbolise, comme ailleurs, un Royaume, alors on comprend facilement ici le sens de l'expression « Montagne des Oliviers » : celui de Royaume de Lumière, de Paix et de Bénédiction divine. Dès lors, le fait pour l'Éternel de poser, ou de tenir ses « pieds » sur cette montagne signifie que la faveur et la loi divines seront rétablies sur la terre par le ministère du saint Royaume.

            Cette application de l’expression Montagne des Oliviers est en plein accord avec la déclaration de l'Apôtre (Rom. 11 : 17, 24) dans laquelle il compare Israël selon la chair à l'olivier cultivé originel, et les Gentils convertis à des rameaux d'oliviers sauvages greffés sur l'olivier originel en lieu et place des rameaux primitifs qui furent retranchés (Comparer Jér. 11 : 16, 17). L'Apôtre explique que la racine de l'arbre est la promesse faite par Dieu, la promesse abrahamique selon laquelle la postérité (ou semence — Trad.) d'Abraham bénirait finalement toutes les familles de la terre, etc. En fin de compte, la même racine ou promesse portera deux sortes de rameaux, les rameaux d'olivier sauvage greffés et les rameaux naturels qui seront de nouveau greffés sur l'arbre originel, lorsque l'aveuglement d'Israël selon la chair sera enlevé et que les Israélites considéreront, par le regard de la foi, le Sauveur crucifié et percé il y dix-huit siècles, en sacrifice pour le péché. Nous nous souvenons également que pendant longtemps Israël selon la chair fut le Royaume (ou montagne)-type de Dieu, et qu'Israël selon l'esprit de l'Age de l'Évangile est appelé à être le véritable Royaume de Dieu, ainsi que le déclarait notre Seigneur : « Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le Royaume » [Luc 12 : 32].

            En outre, de ces deux Royaumes (même avant que la gloire de l'Éternel ne repose sur eux pour en faire ses canaux de bénédictions destinées à l'humanité tout entière) est sortie toute « la lumière du monde » durant toutes les ténèbres du passé. Ne sont-ils pas, en effet, les représentants de l'Ancien et du Nouveau Testaments, les deux parties de l'Alliance faite sous serment ? Celles-ci ne correspondent-elles pas aux deux témoins de l'Éternel et aux deux oliviers de Zacharie (4 : 3, 11, 12) mentionnés clairement en Apocalypse également (11 : 4) ? Sous ces aspects, ces deux parties de la montagne symbolisent le résultat de cette alliance, les résultats du témoignage, le Royaume dans ses phases céleste et terrestre ?

            Nous voyons donc, ici, que les deux moitiés de la Montagne des Oliviers signifient les deux parties du Royaume de Dieu, nettement séparées selon un ordre ou arrangement divin. La séparation n'indique aucune opposition entre les deux parties du Royaume. Elle a, au contraire, pour dessein de provoquer entre ces deux parties, la « Vallée de bénédictions » où tous ceux qui désirent recevoir l'aide divine peuvent se réfugier et trouver le secours sous la protection bénie à la fois de la phase céleste et de la phase terrestre du Royaume.

            Le prophète David (Ps. 84) semble avoir reçu une vision de cette grande « Vallée de bénédictions », près des « pieds » de l'Éternel, lorsqu'il chante d'abord les saints de l'Age de l'Évangile et ensuite ceux qui seront bénis dans l'Age prochain, disant :

« Combien sont aimables tes demeures,

O Éternel des armées !

Mon âme désire, et même elle languit

Après les parvis de l'Éternel ;

Mon cœur et ma chair crient après le Dieu vivant.

Le passereau même a trouvé une maison,

Et l'hirondelle un nid pour elle,

Où elle a mis ses petits : (ainsi

Ai-je trouvé) tes autels, ô Éternel des armées !

Mon roi et mon Dieu !

 

Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison ;

Ils te loueront incessamment ! Sélah.

Bienheureux l'homme dont la force est en toi,

Et ceux dans le cœur desquels sont les chemins frayés !

Passant par la vallée de pleurs,

Ils en font une fontaine (de joie) [Vallée de bénédictions].

La pluie d'automne la couvre de bénédictions [Joël 2 : 28].

Ils marchent de force en force,

Ils paraissent (parfaits)

Devant Dieu en Sion ».

            Le quatre vingt cinquième Psaume dépeint également le retour de la clémence et des bénédictions divines dans le Royaume millénaire — la Montagne (Royaume) des Oliviers dans ses deux parties.

            Le recul d'une partie de la montagne vers le nord et de l'autre partie vers le sud est significatif ; le nord est la direction du groupe des Pléiades, le centre céleste de l'univers, le siège supposé de l'empire divin (*). [Voir Vol. III, p. 355.] Cela semblerait indiquer qu'à ce moment-là l'Église de l'Age de l'Évangile aura été « changée » de la condition humaine à la condition spirituelle, ses membres étant devenus « participants de la nature divine ». Le recul de l'autre moitié de la montagne semblerait signifier le rétablissement complet à des conditions humaines parfaites, de ces Anciens Dignes jugés dignes d'être les représentants terrestres du Royaume de Dieu.

            La vallée ainsi créée serait une vallée pleine de lumière — dégagée de toute ombre — inondée par les rayons du soleil de l'orient à l'occident. Ce symbole évoque l'image du Soleil de Justice avec sa pleine lumière de vérité et de bénédiction divines dissipant les ombres du péché, de l'ignorance, de la superstition et de la mort, et guérissant et rétablissant les humains bien disposés et obéissants qui se réfugieront dans cette vallée de bénédictions, la vallée de la miséricorde (*). [Le terme hébreux qui signifie miséricorde est elaios ; il est dérivé de elaia qui veut dire olive.] La vallée de la miséricorde, placée entre et sous la protection des phases spirituelle et humaine du Royaume de Lumière et de Paix (l'établissement des pieds de l'Éternel), sera sûrement une « Vallée de bénédictions » pour tous ceux qui y entreront avec un cœur brisé et contrit.

            De plus, nous devons nous souvenir que si c'est à Israël seulement qu'il fut dit « Vous fuirez dans la vallée de mes montagnes », cependant, comme nom, Israël signifiait « Le peuple béni de l'Éternel », « le peuple de Dieu », « Le peuple de l'Éternel » (2 Chron. 7 : 14). Si, comme nous l'avons vu, la première bénédiction, la bénédiction spirituelle, du Royaume sera pour Israël selon l'esprit, et la seconde bénédiction, la bénédiction terrestre du Royaume ira d'abord à Israël selon la chair, cependant ce ne sera pas tout, car quiconque le voudra pourra devenir un Israélite : en exerçant la foi et l'obéissance d'Abraham, tous les humains pourront devenir de vrais Israélites, « le peuple de Dieu ». C'est pourquoi le prophète Esaïe déclare que lors du retour d'Israël à la faveur divine, au temps de l'établissement du Royaume, la faveur divine sera aussi pour « Chacun qui est appelé de mon nom [celui de l'Éternel], et que j'ai créé pour ma gloire, que j'ai formé, oui, que j'ai fait » (Le nom Israël s'appliquera alors à tous ceux qui formeront le peuple de Dieu) — Esaïe 43 : 7 ; Rom. 9 : 26, 33 ; 10 : 13.

            « Et [ainsi] l'Éternel, mon Dieu, viendra, et [ainsi] tous les saints [seront unis] avec toi » (Zach. 14 : 5). Lorsque le temps marqué par Dieu sera complètement venu, que la permission de régner accordée aux nations (Gentils) aura tiré à sa fin, lorsque le sacrifice du grand Jour d'expiation (l'Age de l'Évangile) sera achevé, lorsque le Souverain Sacrificateur aura accompli le sacrifice expiatoire, non seulement pour son propre « corps », l'Église, mais aussi pour sa « maison » et pour « tout le peuple », et qu'il s'avancera pour bénir tout le peuple, alors la malédiction ou la sentence de mort de l'Éternel sera levée de la terre, le lieu du marchepied de Dieu sera de nouveau reconnu ; il commencera son œuvre de régénération et d'anoblissement du cœur de l'homme dans les voies de la justice et de la vérité et du saint esprit d'amour jusqu'à ce que tous les humains bien disposés et justes aient, à la fin du Millénium, atteint la perfection, réunis à l'Éternel, et que tous les rebelles aient été détruits. — Actes 3 : 23 ; Apoc. 20 : 9.

            En poussant plus loin l'image, le prophète déclare touchant ce jour dans lequel la terre deviendra graduellement le glorieux marchepied de l'Éternel :

            « Et il arrivera, en ce jour-là, qu'il n'y aura pas de lumière, les luminaires seront obscurcis ; mais ce sera un seul jour connu de l'Éternel — pas jour et pas nuit ; et au temps du soir il y aura de la lumière » — Zach. 14 : 6, 7.

            Certains ont confondu le « jour » dépeint ici avec le « jour de la vengeance » lequel est « un jour de nuées et d'épaisses ténèbres », sans aucune lumière (Joël 2 : 2 ; Soph. 1 : 15), et, vraisemblablement, les traducteurs ont en général essayé d'harmoniser les traductions. Cependant, il n'en est rien ; le jour dont parle ici Zacharie comme n'étant que partiellement lumineux est le jour millénaire, bien que dans ce jour le Soleil de Justice se lèvera et brillera pour dissiper les miasmes du péché, de la superstition et de la mort. Il ne sera néanmoins que partiellement brillant du fait qu'il faudra, génération après génération, régénérer les humains déchus sortis de la tombe et dans les diverses étapes du rétablissement vers la perfection. Mais combien il est réconfortant d'avoir l'assurance que dans ce jour où les pieds de l'Éternel se placeront de nouveau sur son marchepied, il n'y aura plus d' « épaisses ténèbres » et qu'au terme de ce Jour millénaire, au lieu d'entrer dans une obscurité de plus en plus profonde, le monde aura simplement atteint le plein midi de la « lumière de la connaissance de l'Éternel », et que ce soleil-là ne se couchera jamais.

            L'allusion faite aux fleuves d'eaux vives coulant de Jérusalem durant ce Jour millénaire où les pieds de I'Éternel se poseront de nouveau sur son marchepied (Zach. 14 : 8, 9), nous rappelle le témoignage correspondant d'Ézéchiel (47 : 1-12) et la révélation de Jean (Apocalypse 22 : 1, 2) : sous ce même symbole d'eaux vives sortant du trône du Royaume millénaire, tous deux nous montrent les bénédictions du rétablissement sous les symboles des « eaux de la vie » auxquelles quiconque pourra venir boire libéralement, et des arbres productifs de la vie éternelle dont les feuilles guériront de toutes leurs imperfections tous les peuples repentants de la terre.

            Oh ! oui ! « En ce jour-là l'Éternel sera roi sur toute la terre » ; son Royaume sera établi comme l'ont si longtemps demandé par la prière ses fidèles, et, à la fin de ce jour, sa volonté sera faite sur la terre comme elle est faite dans le ciel. En vérité, le marchepied de Dieu sera alors glorieux ; comme il est écrit :

« AUSSI VRAI QUE JE SUIS VIVANT, TOUTE LA TERRE SERA REMPLIE DE LA GLOIRE DE L'ÉTERNEL ». Nomb. 14 : 21 ; Es. 11 : 9 ; Hab. 2 : 14.

MILLE ANS

Levez le front, pèlerins mornes !

Réconfortez vos cœurs tremblants !

Le Christ, avec pouvoirs sans bornes,

Vient pour régner pendant mille ans.

Dites partout le grand message,

Les temps prédits si consolants,

Du repos, fin de tout servage,

D'un âge d'or durant mille ans !

Qu'importe qu'un nuage sombre

Voile l'aurore en ses pas lents !

L'astre divin dissipant l'ombre

Va, radieux, briller mille ans.

Paraissez vite, époque insigne,

Ages de vie étincelants !

Oh ! que je sois estimé digne

D'être avec Christ, régnant mille ans.

CHŒUR

Mille ans ! Mille ans ! Terrestre gloire !

Ce sont les jours longtemps prédits ;

C'est pour Sion, pleine victoire,

Pour les humains, le paradis.

(Hymne 152)

*  *  *

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