Plan du site - Retour page d’accueil - Biographie de Charles Taze Russell - La vérité sur son œuvre - Volume 1er Le divin plan des âges - Les 6 volumes - Autres écrits de C.T. Russell - Questions sur : la vie, la mort, l’au-delà

QUE TON RÈGNE VIENNE

 ÉTUDE V

LE TEMPS DE LA MOISSON

 

*  *  *

            Situation chronologique de la moisson. — Son but et sa grande importance. — Le point convergent des temps prophétiques. — Les préparatifs de la moisson. — Signification de la convergence du témoignage prophétique. — La présence du Seigneur. — Réponse à quelques objections raisonnables. — L'entrée dans les joies de notre Seigneur.

« La Moisson est la fin de l'âge »  Matth.  13 : 39

*  *  *

            Le chercheur studieux aura observé que la période appelée le « Temps de la Fin » mérite bien ce nom, puisque non seulement l'Age  de l'Évangile  prend fin pendant cette période, mais aussi en elle toutes les prophéties relatives à la fin de cet âge se terminent en s'accomplissant. On aura déjà remarqué aussi l'importance spéciale des 40 dernières années (de 1874 à 1914) du Temps de la Fin dont la durée totale est de 115 ans et que l'on appelle « la Fin » ou « Moisson ».

            Cette courte période est la plus importante, est la plus riche en événements de tout l'Age, car c'est pendant son cours que tous les fruits de l'Age  doivent être rassemblés et utilisés, et que le champ qui est le monde (Matth. 13 : 38), doit être nettoyé, labouré et préparé pour d'autres semailles et une autre moisson — l'Age  Millénaire. On ne saurait trop apprécier l'importance des événements de ce temps de moisson ; néanmoins, le monde ne les connaîtra pas avant le moment où les agents puissants bien qu'ignorés  auront achevé le travail qui leur a été fixé. En vérité, il est bon de se rappeler que cette moisson n'est pas celle du monde entier, mais celle de l'Église  chrétienne. Les mahométans, les brahmanes, les bouddhistes, etc., n'y participent pas, mais seulement la véritable Église de Christ et tous ceux qui ont plus ou moins de rapports avec elle sous le nom de « chrétienté ».

            Mais si durant la période entière, le monde en ignorera totalement le caractère, bien qu'il craigne et redoute l'issue finale de ses événements étranges (Es. 28 : 21), le petit troupeau de disciples consacrés du Seigneur qui vivent maintenant jouissent de lumières beaucoup plus grandes que tous leurs prédécesseurs, car c'est pendant cette période que les rayons du témoignage prophétique se concentrent sur un grand foyer, illuminant aux yeux de la foi le plan de Dieu dans tous ses développements passés, présents et futurs.

            Depuis le commencement (1799) du Temps de la Fin, Dieu a préparé son « peuple saint »  consacré, son « Sanctuaire »,  en vue des grandes bénédictions  qu'Il a projeté de déverser sur cette classe de personnes pendant ces quarante années de moisson. Ces bénédictions sont destinées aussi à préparer ces fidèles à entrer dans la joie avec Christ, comme ses cohéritiers,  comme son épouse. Au « temps marqué » exact, en 1799, terme des 1260 jours, le pouvoir de l'Homme de Péché, du grand persécuteur de l'Église,  fut brisé et sa domination lui fut enlevée. D'un seul geste de Sa puissante main, Dieu brisa les fers de Sion et libéra les opprimés. C'est alors que les fidèles, formant le « Sanctuaire »,  sortirent et sortent encore, le « peuple saint »,  faible, hésitant, infirme, presque nu et aveugle hors du cachot d'obscurité, de corruption et de misère de l'esclavage papal. Pauvres âmes !  Elles s'étaient efforcées  de servir fidèlement Dieu au milieu même des flammes dévorantes de la persécution ; elles s'étaient fortement attachées à la croix de Christ, à une époque où presque toute autre vérité avait été emportée, et courageusement elles s'étaient efforcées de délivrer les « deux témoins »  de Dieu (l'Ancien et le Nouveau Testaments) qui avaient été si longtemps enchaînés, et n'avaient pu prophétiser que revêtus du sac des langues mortes - Apoc. 11 : 3.

            Dans sa sagesse, Dieu ne les accabla pas par un flot de lumière aussi intense que celui qui éclaire aujourd'hui les saints. Doucement, Dieu les conduisit pas à pas. Il les purifia d'abord des souillures papales qui restaient encore attachées à eux. Comme Dieu les attirait ainsi, la classe du Sanctuaire suivit, reconnaissant la voix du Bon Berger, dans les accents de vérité qui démasquaient les anciennes erreurs, jusqu'en 1846, date à laquelle, selon la prophétie, un noyau du « peuple saint »,  le « Sanctuaire »,  serait délivré des erreurs papales, purifié des souillures, et préparé à remplacer les théories impures des hommes par les purs et admirables principes de vérité, sur lesquels le Seigneur et ses apôtres avaient fondé l'Église.  Graduellement, ces fidèles furent conduits à attendre la grande apogée de la bénédiction, lorsque le Seigneur lui-même viendrait, dans la moisson de l'Age.  Leur étude diligente de la Parole de Dieu, ainsi que leur désir recommandable de connaître les choses dans lesquelles même les anges désiraient plonger leurs regards (1 Pi. 1 : 12), furent grandement bénis, bien que leurs désirs n'eussent pas été pleinement satisfaits.

            De cette manière, quelques fidèles furent instruits dans la Parole de vérité, remplis de son esprit, purifiés, et plus complètement séparés du monde, débarrassés de l'orgueil et amenés à s'appuyer toujours plus humblement sur Dieu, grâce aux leçons apportées  par la déception de 1844. L'Époux  qui tardait, selon l'indication prophétique, et qui ne vint que trente ans plus tard, mit ainsi à l'épreuve ses disciples, il développa leur patience, leur humilité, leur soumission dans l'amour jusqu'au moment où ceux qui veillaient à la fin des « 1335 jours »,  (1874, temps de la Moisson), reçurent le joyeux message et furent envoyés pour le proclamer à toute la classe, du Sanctuaire : « Voici l'Époux  ! » Tous ceux de cette classe qui entendent, quand ils en reconnaissent l'importance, élèvent aussi la voix disant :  Voici l’Époux ! ».  Ce message de la moisson aux saints, continue et retentira jusqu'au moment où il aura atteint tous les consacrés et fidèles. Cette nouvelle n'est pas pour le monde, mais seulement pour l'Épouse  en perspective  de Christ. Notre Seigneur n'est l'Époux d'aucune autre classe. Le monde connaîtra sa présence plus tard et d'une autre manière. Seuls , les consacrés, la classe du « Sanctuaire »,  sont préparés à recevoir cette vérité. Pour l'«  armée » des chrétiens de nom, aussi bien que pour le monde, tout cela est de la folie ; ils ne se sentiront pas non plus les dispositions nécessaires pour vérifier et examiner les preuves énoncées dans les volumes de ces séries d'Études.

            Le Seigneur  a non seulement préparé les cœurs  de ses enfants et les a conduits par des voies qu'ils ignoraient, mais dans cette période spéciale de besoin Il leur a donné des guides merveilleux pour étudier la Bible sous forme de concordances, de traductions  des Écritures  de haute valeur, ainsi que d'étonnantes facilités pour imprimer, publier  et expédier la vérité, avec les avantages d'instruction générale de sorte que tous peuvent lire, étudier pour eux-mêmes et vérifier par eux-mêmes toutes les doctrines énoncées et tout cela dans des conditions de paix, de telle sorte que nul ne peut les molester ou leur faire craindre d'exercer, ce faisant, une totale liberté de conscience.

            Après une lecture attentive des chapitres précédents du présent Volume et du précédent, le lecteur réfléchi constatera que tandis que chacune des prophéties  de temps accomplit un dessein séparé et distinct, l'objet central de leur témoignage unanime et harmonieux a été de marquer avec justesse et précision, soit par la preuve directe , soit par la preuve indirecte, ou par le témoignage corroboratif, la date du second avènement de notre Seigneur et de l'établissement de son Royaume sur la terre, et également de marquer les diverses phases et les moyens de son établissement,  durant la période de moisson.

            Pour comprendre la puissance de ces diverses lignes de prophétie relativement à leur convergence sur ces vérités centrales, rassemblons-les en un foyer et examinons les rayons lumineux de leurs témoignages respectifs. Nous voyons que tous ces rayons de témoignage, harmonieusement unis, nous révèlent clairement le fait béni, non pas que notre Seigneur vient ou qu'Il viendra bientôt, mais qu'Il est venu, présent, qu'Il est maintenant un Roi spirituel ; il établit un royaume spirituel pendant la moisson ou fin de l'Age  de l'Évangile  lequel empiète sur l'Age  millénaire qui, maintenant, point. Nous avons vu qu'il viendra des « Temps de Rétablissement de toutes choses »,  « des Temps de Rafraîchissement »  (Actes 3 :  19) ; nous avons vu aussi que l’Éternel, Jéhovah, « a fixé un jour » [l'Age millénaire] dans lequel Il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'Il a désigné, ce dont Il a donné à tous une preuve certaine, en le ressuscitant des morts »  (Actes 17 : 31) Nous avons vu que l'Age  de l'Évangile  a été le jour du jugement ou temps d'épreuve de l'Église,  et qu'il se termine par une moisson et par la glorification de ceux qui doivent vivre et régner mille ans avec Christ — pendant le jour du jugement du monde, les Temps de Rétablissement. Nous avons vu aussi que les royaumes de ce monde, dirigés par le prince de ce monde, Satan, doivent faire place au Royaume de Dieu, gouverné par le Roi de gloire. Tous ces événements considérables doivent être retenus jusqu'au second avènement de notre Seigneur, le Roi, l'Époux  et le Moissonneur qui, par sa présence et son oeuvre, les accomplira comme prédit.

            Les cycles du Jubilé-type indiquaient 1874 ap. J.- C. comme étant la date du retour de notre Seigneur; cependant cette date était si bien dissimulée qu'elle ne put être découverte avant le « Temps de la Fin ».  Deux preuves vinrent confirmer ce témoignage, la Loi et les Prophètes, chacun étant indépendant de l'autre et pourtant également clair et convaincant.

            Le merveilleux parallélisme des dispensations  judaïque et évangélique nous enseigna cette même vérité avec des détails complémentaires. Le second avènement de notre Seigneur à la fin ou moisson de l'Age  de l'Évangile  qui commença à l'automne de 1874 est un point chronologique exactement parallèle à la date du premier avènement, à la fin de l'Age  judaïque (Voir la Table des Correspondances du Vol. II, pages 264-265). Chaque événement saillant de la dispensation  de l'Évangile  a son parallèle dans cette dispensation-type,  aussi trouvons-nous que le mémorable événement annoncé par le jubilé a son parallèle correspondant. Dans les deux dispensations,  nous voyons la présence de notre Seigneur comme Époux, Moissonneur et Roi. Même le mouvement des vierges qui allèrent à la rencontre  de l'Époux,  leur déception aussi, et le retard de  trente ans de l'Époux trouvent leur parallèle à la fois dans le temps et dans les circonstances. Le parallélisme continue jusqu'à la fin complète de la moisson de cette dispensation,  jusqu'au [point de départ du*](*)[ Édition  fr. Paul S. L.  Johnson.]  renversement des royaumes soi-disant chrétiens, en réalité des « royaumes de ce monde», jusqu'à l'établissement complet (*)[Édition fr. Johnson … « et le lever du Royaume de Dieu ».]  du Royaume de Dieu sur la terre après 1914, terme du Temps des Nations (Voir Vol. II, chap. 4). [Des parties de] cette détresse et de ce renversement ont eu, nous l'avons vu, leurs parallèles dans la destruction de Jérusalem et le renversement complet de la politique judaïque, en l'an 70 ap.  J.-C. autre parallèle , correspondant à la fois dans le temps et dans les circonstances.

            Nous avons encore trouvé que le second avènement de notre Seigneur fut indiqué dans Daniel 12 : 1, mais d'une manière voilée, car la prophétie ne devait être comprise qu'après l'accomplissement des événements qui précédaient cette venue ; c'est alors que nous avons été amenés à voir que celui qui était voilé sous le nom de Micaël est en vérité le Représentant de Dieu (telle est la signification du terme Micaël),  le «Grand Chef». Oui, nous le reconnaissons bien : « le Prince de l'Alliance  »,  « le Dieu puissant»,  [souverain], «le Père Éternel  [Dispensateur de vie] »  (Dan. 11 : 22 ; Es. 9 : 6), celui qui « se lève »  avec puissance et autorité, pour accomplir le grand rétablissement de toutes choses et offrir la vie éternelle aux millions d'humains, morts et mourants, rachetés par son propre sang précieux. Ayant suivi les 1335 jours de Daniel XII jusqu'à leur fin à cette même date, nous pouvons maintenant comprendre pourquoi l’ange qui indiquait ainsi la date en question s'exprimait en des termes exubérants : « Bienheureux celui qui attend [qui est dans une attitude d'attente ou de vigilance] et qui parvient à mille trois cent trente-cinq jours à 1874 (**)[L'année, selon le comput juif commence en octobre ; en conséquence, octobre 1874 était réellement le commencement de 1875.]  

En calculant les temps symboliques ici donnés, nous nous sommes, servi de la clef fournie par les indications annonçant la manière dont se ferait le premier avènement : un jour symbolique  représentant une année littérale. Par cette méthode, nous avons clairement trouvé que le second avènement de notre Seigneur eut lieu en 1874, au mois d'octobre (Vol. II,  chap. 6).

            Mais ce n'est pas tout. Certains obstacles raisonnables à la foi dans la présence de Christ pourraient encore apparaître même aux esprits d'étudiants réfléchis, et notre désir est de les voir tous disparaître. Par ex : on pourrait raisonnablement demander : Comment se fait-il que la Chronologie exacte de la Bible indique octobre 1872 comme point de départ du septième millier d'années, ou Millénium, tandis que les Cycles du Jubilé marquent octobre 1874, comme date du retour de notre Seigneur et le commencement des Temps du Rétablissement ?

            Ce désaccord apparent entre la date du second avènement  et celle indiquant le commencement de  la septième période de mille ans semblait à première vue, comme quelque chose qui cloche [angl.  « screw loose »:  un écrou qui « foire »  - terme de mécanique (*)[V. Larousse, au mot foirer.] - Trad.]  dans le calcul chronologique. Toute cette question fut reprise et examinée à fond, mais le résultat fut toujours le même ; toutefois en y réfléchissant davantage encore on a la preuve que Dieu est un chronométreur  précis et que ce point n'est pas une exception à sa précision mathématique. On doit se rappeler que le calcul de la chronologie remonte à la création d'Adam et qu'il s'écoula quelque temps avant qu'Adam et Ève eussent transgressé la loi divine. Quelle fut la durée exacte de cette période, nous ne le savons pas, mais il est fort possible que ce soit deux ans. Avant qu'Ève  fut créée, Adam avait déjà vécu assez longtemps pour comprendre(**)(AngI. to realize : se rendre compte - Trad.)  qu'il lui manquait un compagnon  (Gen. 2 : 20). Il avait fait la connaissance de tous les animaux et leur avait donné des noms ; il avait appris à connaître les divers arbres et plantes d'Eden. Ève fut alors créée et le premier couple humain vécut certainement un certain temps dans la jouissance de toutes les merveilles dont il était entouré avant que la malédiction du péché fît son apparition.

            En songeant à toutes ces circonstances, il est très raisonnable d'admettre que deux ans s'écoulèrent dans l'innocence parfaite, loin du péché, l'intervalle entre le terme des six premiers mille ans et le commencement des temps du rétablissement, nous porte à croire que la période comprise entre la création d'Adam et l'entrée du péché dans le monde, ne fait pas partie des six jours millénaires du règne du mal, car, pendant cette période du début, le Royaume de Dieu existait effectivement dans le monde, représenté en Adam. Les six mille ans, pendant lesquels Dieu a permis le règne du mal avant le début du septième grand millénaire ou sabbat, ou Temps du Rétablissement, commencèrent lors de l'entrée du péché dans le monde. Les Temps du Rétablissement de toutes choses ayant commencé en octobre 1874, cette date doit marquer la fin du règne de six mille ans du péché. Ainsi le laps de temps qui sépare cette date d'avec les six mille ans écoulés depuis la création d'Adam, selon la chronologie, représente la période de l'innocence en Eden qui appartient réellement au règne de la justice.

            Une autre différence pourrait encore apparaître, à première vue, à savoir que le Seigneur serait présent à la fin de 1874 et que le Temps des Nations ne se terminerait pas avant 1914, mais cet écart se trouve, au contraire, être en accord parfait et absolu avec les développements du Plan de Dieu pour la campagne de la Bataille du Grand Jour, exactement, comme le prédit Daniel (2 : 44) qui déclara : « Dans les jours de ces rois, le Dieu des cieux établira un Royaume, .... ;  Il [le royaume - Trad.] broiera et détruira tous ces royaumes ».  Il faut (must,  sens de nécessité, d'obligation - Trad.)  donc que ce soit exactement comme nous l'avons trouvé : notre Seigneur doit (sens de falloir -Trad.) nécessairement être présent, doit nécessairement mettre à l'épreuve les membres vivants de son Église  ; Il doit nécessairement les exalter, les glorifier et les associer avec Lui à la puissance et à l'autorité qui doivent être exercées pendant le règne millénaire (Apoc. 5 : 10 ; 20 : 6) ; il faut que notre Seigneur mette en branle tous les facteurs et agents qui (bien qu'inconsciemment)  exécuteront ses ordres — en jouant ainsi leur rôle dans la « bataille du Grand Jour du Dieu Tout-Puissant »  — sapant et enfin renversant toutes les prétendues « nations chrétiennes »  actuelles. Les « royaumes de ce monde »  même pendant qu'ils seront broyés par le Royaume de Dieu, ignoreront complètement la véritable cause de leur chute, jusqu'au moment où, à la fin de ce « jour de la colère »,  les yeux de leur compréhension s'ouvriront de sorte qu'ils verront alors qu'une nouvelle dispensation a commencé et ils apprendront qu'Emmanuel  a pris son grand pouvoir et qu'Il a commencé son règne glorieux et juste. 

            Tandis que les prophéties de temps indiquent ainsi 1874 et s'harmonisent avec cette date comme étant  celle de la date de la seconde présence de notre Seigneur, nous assurant du fait avec une exactitude mathématique, nous nous trouvons nous-mêmes submergés par des preuves d'une autre sorte ; car certains signes particuliers, prédits par le Seigneur, les apôtres et les prophètes, lesquels devaient précéder sa venue sont maintenant clairement reconnus comme accomplis réellement. Nous voyons que l'Élie promis est venu effectivement, que ses enseignements ont été rejetés, comme la chose avait été prédite, et que, dès lors, il faut que le temps de détresse suive. l'Homme de Péché,  l'Antichrist,  dont la venue était annoncée est également déjà venu ; son règne a été long et terrible et, au « temps marqué »  (en 1799), sa domination lui a été enlevée. La purification du Sanctuaire fut aussi accomplie selon la prophétie et suffisamment avant 1874 pour permettre  de tenir prêt « un peuple  préparé pour le Seigneur » ; un peuple en attente pieuse de Sa venue, exactement comme ce fut le cas au premier avènement, où un peuple avait été préparé pour le recevoir.

            Nous constatons que la date de 1874 s'harmonise aussi avec la prophétie (Daniel 12 : 1), qui fixe la venue de « Micaël  » au « Temps de la Fin »,  c'est-à-dire quelque part entre 1799 et 1914 et comme cause et précurseur du temps de détresse. Lorsque soixante-quinze ans de ce « Jour de préparation »  eurent amené toutes choses au point pour commencer son grand travail, alors le Maître  se présenta sur la scène du monde — tranquillement, sans manifestation extérieure »,  « de la même manière » qu'Il s'en était allé. Les quarante  dernières années de ce « Jour de la préparation »,  dont seize (*)[Écrit en 1890 - Trad.] sont déjà dans le passé, accompliront l'établissement de son Royaume  en puissance et en grande gloire.

            Le point de convergence de la prophétie de temps relative à la moisson et aux sujets en rapport avec la présence de notre Seigneur et à l'établissement du Royaume sera mieux saisi par l'intelligence en étudiant avec soin les deux diagrammes qui suivent. L'un d'entre eux montre le parallélisme ou la correspondance des Ages  judaïque le type, et évangélique, et comment les divers événements principaux de la moisson sont marqués par les grandes prophéties. Le deuxième diagramme montre en quelques traits, l'histoire du monde dans ses rapports avec les Eglises-type et réelle de Dieu (judaïque et de l'Évangile)  ainsi que les mesures prophétiques qui y sont relatives.

            Ainsi tous les rayons de la prophétie convergent sur le « Temps de la Fin »  dont le point focal est la « Moisson »  — le temps de la présence de notre Seigneur et de l'établissement de son règne promis depuis si longtemps. Lorsque nous considérons  la grande importance de ces événements, les prodigieux changements de dispensation  qu'ils amènent, lorsque nous examinons la valeur et le caractère du témoignage prophétique qui les marque, lorsque nous voyons avec quel soin nous avons été instruits au sujet du caractère et de la nature de sa manifestation de telle sorte qu'aucune pierre d'achoppement n'existe pour notre foi en la présence du Maître, nous sentons nos cœurs déborder d'une joie inexprimable. Nous avons un témoignage dix fois plus grand affirmant la seconde présence de notre Seigneur, que celui qu'il avait accordé aux premiers disciples, lors du premier avènement, bien qu'à ce moment-là ce témoignage ait été tout à fait suffisant pour les « véritables Israélites »  qui attendaient la consolation d'Israël.

            Pendant près de deux mille ans, les consacrés, persécutés, souffrants, se sacrifiant eux-mêmes, ont attendu avec ardeur la venue du Maître. De fidèles Pauls,  de bouillants Pierres, d'affectueux Jeans, de dévoués Etiennes, de douces Maries, de tendres et généreuses Marthes, toute une lignée  de braves confesseurs de la vérité au péril de leur vie, en bravant les tortures et en subissant le martyre, et outre ceux-là, quelques-uns des pères, des mères, des frères et des sœurs fidèles en Israël qui marchèrent humblement avec Dieu dans d'autres temps moins agités, n'ayant ni honte, ni crainte de confesser Christ, de porter son opprobre et d'être associés à ceux qui étaient frappés pour la cause de la vérité (Héb.  10 : 33), — tous ceux-là ont combattu jusqu'au bout le bon combat de la foi, puis ont déposé leur armure pour attendre la récompense promise, lors de l'apparition du Maître — 2 Tim. 4 : 8.

« LES DEUX MAISONS D'ISRAËL »

Parallélisme des temps

Graphiques disponibles

            Et maintenant, Il est venu ! Le Seigneur est vraiment présent ! Le temps de l'établissement de son Royaume est imminent. Il va bientôt élever et glorifier son Épouse fidèle. Les jours d'attente de Sa présence sont désormais passés, et la félicité promise depuis longtemps à ceux qui ont attendu est maintenant nôtre. La présence de notre Seigneur est aujourd'hui révélés aux yeux de la foi par la lampe prophétique (2 Pi. 1 : 19). Bientôt, avant que la moisson soit complètement achevée (*) [La « fin » de la moisson comprendra probablement la destruction de l'ivraie par le feu.] notre foi et les joies présentes de cette foi feront place à la complète félicité de la pleine réalisation de nos espérances, lorsque ceux qui auront été jugés dignes d'être élus seront devenus semblables à Lui et le verront tel qu'il est, face à face.

            Comme l'indique la parabole illustrant cela (Matth . 25 : 14-30), la première tâche de notre Seigneur, à son retour, est d'appeler ses serviteurs et de régler les comptes avec eux. Certains serviteurs ont été fidèles dans l'emploi des talents qui leur avaient été confiés ; ils se sont efforcés de connaître et d'exécuter la volonté du Maître, aussi ce dernier, après les avoir examinés et éprouvés, leur dit d'« entrer  dans la joie de leur Seigneur »,  avant qu'il reçoive la domination promise. Nous voyons maintenant l'accomplissement, de cette parabole, et cela avant que nous ayons eu une part dans le règne qui commence. Avant même que les ennemis soient vaincus, chaque fidèle disciple peut avoir une vue claire et nette du Royaume glorieux qui vient et de la grande oeuvre  du jour millénaire qui commence à poindre. Cette vue du grand Rétablissement de toutes choses, pour les hommes que Christ et son Église glorifiée auront le privilège d'accomplir, est la joie du Seigneur, dans laquelle ses serviteurs peuvent entrer.

            Tandis que nous nous tenons ainsi, sur les hauteurs du Pisgah pour ainsi dire et contemplons cette grande perspective, nos cœurs débordent, se réjouissent d'une joie indicible en voyant le grand plan de Dieu. Nous savons cependant que l'Église est toujours dans le désert de son humiliation, et que l'heure de son triomphe effectif n'a pas encore complètement sonné ; néanmoins, nous la voyons rapidement approcher ; nous discernons déjà par la foi la présence de l’Époux,  nous levons nos têtes, nous nous réjouissons, sachant que notre délivrance approche. Oh ! quelle plénitude de bénédictions, et quelle cause de joie et de reconnaissance cette vérité contient ! En vérité, le Seigneur a mis un cantique nouveau dans nos bouches, C'est la grande hymne dont les anges chantèrent la première note à la naissance de Jésus : « Voici, Je vous apporte une bonne nouvelle de GRANDE JOIE qui sera pour tout le peuple ».  Grâce à Dieu, les accords harmonieux  de  cette hymne rempliront bientôt le ciel et la terre de leur éternelle mélodie, au fur et à mesure que l’œuvre bénie du salut, — le Rétablissement — qu'il vient pour accomplir progressera vers son achèvement glorieux.

« Joie au monde ! le Seigneur vient !

Reçois ton Roi, ô terre !

Il vient ! chaque cœur le contient,

L'adore et le révère.

Son règne est grâce et vérité.

Les nations heureuses

Éprouveront son équité,

Ses bontés merveilleuses ».

[Voir Notes Il et III].

NOTE II — POUR LES PAGES 128-134

            Nous désirons, en cette seconde note, prouver que la position prise dans le Volume III, 1re éd. française 112 -118 ; 2e éd.  115 -121, éd. 1954, p. 128 -134, que le moissonnage commença en 1874 et se termina en 1914, est entièrement exacte. Si avant qu'elle soit finie la durée du glanage n'était pas connue, elle le devint plus tard comme finissant à la Pâque de 1916, le 16 avril. Comme ces dates ont été controversées, nous donnerons une longue liste d'arguments qui les prouvent, les numérotant chacun, et ensuite nous donnerons d'autres faits corroboratifs.  Malheureusement notre pasteur rejeta la date de 1914 comme la fin de la moisson dans un article en Z'  16, 263, 265, comme aussi un mois et demi plus tard il fit de même dans la préface du Volume III.

            (1) En  Jean 9 : 4, selon la Version Améliorée nous trouvons  la première de ces preuves, en ces mots : «  Nous devons faire les oeuvres de celui qui m'a envoyé, tandis qu’il est  jour ; la nuit vient en laquelle personne ne peut travailler ». Le travail que Jésus et les Apôtres faisaient alors était un travail de moissonnage. En conséquence le travail dont il est question dans ce texte est un travail de moissonnage qui ne pourrait plus être fait quand viendrait la nuit. La nuit c'est le Temps de la Détresse (Es. 21 : 11, 12) lequel commença dans chaque pays de la chrétienté dès son entrée dans la guerre mondiale. En conséquence, après que la guerre eut funestement affecté toute la chrétienté, celle-ci fut plongée dans la nuit. Cela fut vrai avant l'automne de 1916. En conséquence aucun travail de moissonnage ne pouvait être exécuté par la suite. Donc le moissonnage  (*)[Ou fauchage - Trad .]   et le glanage se terminèrent avant l'automne de 1916. (2) Les élus dans chaque pays devaient tous être scellés au front, moissonnés (**)[Litt. fauchés - Trad.],  avant la Détresse, laquelle commença par la Guerre mondiale, entraînant ce pays (Apoc.  7  : 1-3).  Chaque pays de la chrétienté fut entraîné (non nécessairement comme belligérant) dans la guerre avant l'automne de 1916. En  conséquence tous les Elus furent scellés au front, moissonnés (**)[Litt. fauchés - Trad.]  avant l'automne de 1916. (3) Selon Es. 66 : 7, en chaque lieu où était Sion nominale, avant qu'elle y fût en travail, le Petit Troupeau l'aurait quittée. Son travail commença par la guerre mondiale et rapidement s'étendît jusqu'à ce qu'au printemps de 1916 il fut universel pour la chrétienté, ce qui prouve que vers ce moment-là, le moissonnage  et le glanage étaient terminés. (4) Selon Apoc. 6 : 9-11, tous les saints devaient être tués sous l'autel [consacrés sous Christ, leur Tête] avant que la vengeance vînt sur la chrétienté. Mais la  vengeance débuta avec la guerre de tranchées, le 21 sept. 1914. En conséquence, avant le 21 sep. 1914, toute la classe de Christ avait été consacrée et engendrée de l'esprit, ce qui terminait le moissonnage distinct du glanage. (5) Selon Amos 9 : 13 le laboureur et le vendangeur surprirent le faucheur et le semeur et mirent un terme à leur travail. Le laboureur surprit ( et ainsi rendit impossible son travail ultérieur ) le faucheur (y compris le glaneur) et celui qui foule les raisins surprit celui qui répand la semence partout, aussitôt que toute la chrétienté fut engagée dans la Guerre mondiale, ce qui eut lieu au printemps de 1916. Par conséquent, au printemps de 1916, tout moissonnage et tout glanage étaient terminés.

            (6) Tous les saints devaient partager l'honneur d'exécuter  la vengeance et les punitions (spirituelles) sur les nations et les peuples et de lier leurs rois et leurs nobles  (Ps. 149 : 5-9). Cela eut lieu de l'automne de 1914 à celui de 1916. Par conséquent, pour avoir participé à ce travail tous les saints devaient avoir été moissonnés avant la fin de cette période. (7) Le dernier travail d'Elie-antitype avant de perdre son manteau fut de frapper le Jourdain (2 Rois 2 : 8), ce qui fut fait de l'automne de 1914 à celui de 1916. Pour être membre d'Elie-antitype chacun devait avoir eu la Vérité, être moissonné à temps pour participer dans son dernier travail avec le manteau. Par conséquent, tous furent moissonnés  avant l'automne de 1916. (8) La Bible enseigne (Lév.  16 : 20, 21) que le dernier travail général du Souverain Sacrificateur du monde en ce qui concerne la chrétienté serait d'agir avec le Bouc pour Azazel en confessant sur lui les péchés de la chrétienté, le conduisant à la porte, le livrant à l'homme prêt et l'abandonnant pour Azazel. Par conséquent avant que la première de ces oeuvres fût achevée tous les membres du Souverain Sacrificateur du monde devaient avoir eu la Vérité pour prendre part à ce travail, lequel, étant le dernier, devait être accompli par tous ses membres. La première de ces oeuvres fut commencée à l'automne de 1914, et achevée à l'automne de 1916. Par conséquent le dernier membre de cette prêtrise sacerdotale eut la Vérité, fut moissonné, avant l'automne de 1916. (9) La séparation d'Élie et d'Elisée-antitypes, laquelle débuta le 27 juin 1917, prouve qu'avant ce temps, tous les « Vrais Élus » eurent la Vérité ; car avant ce temps, ils devaient achever leur travail avec le manteau envers Israël spirituel nominal, avant de le perdre pour cet Age. (10) La première distribution du Denier (Matth. 20 : 8, 9), accordant le privilège de prendre part au premier frappement du Jourdain, devait être achevée avant l'automne de 1916, quand ce travail cessa. Par conséquent, tous devaient être moissonnés avant ce temps, car leur moissonnage précéda leur réception du Denier. (11) Le soir de la parabole du denier termina le moissonnage, parce qu'à ce  moment l'intendant commença à, donner le denier aux moissonneurs, comme salaire du travail du jour achevé. Mais le denier fut le privilège de frapper le Jourdain, ce qui commença le 20 sept. 1914 ;  par conséquent  le moissonnage  cessa avant le 20 sert 1914. (12) Seuls les cinq criblages du temps du moissonnage  venant pendant la fin (temps du moissonnage)  du second des deux Ages (1 Cor. 10 : 11), la Moisson doit avoir cessé avant que survienne le sixième criblage, lequel commença en automne de 1916 en Angleterre et dans l'été de 1917 en Amérique. Par conséquent, la fin de l'Age (moissonnage) doit être venue avant l'automne de 1916.

             (13)  « Ce serviteur »  avait la charge du travail pour la maison toute entière (Matt.  24 : 45-47) ; par conséquent tous furent moissonnés et servaient sous sa direction avant le 31 octobre 1916, date de sa mort. (14) Comme le conducteur de la classe représenté par l'homme à l'écritoire (Ez . 9 : 2-5, 11), notre pasteur, dans la scène de la toge, le 30 octobre 1916, commença le rapport de cet homme symbolique, montrant que son travail était fini, c.-à-d. celui de marquer à l'encre tous ceux qui soupiraient et gémissaient  dans la ville, scellant les élus, les moissonnant tous. Par conséquent, avant le 30 octobre 1916, le moissonnage était achevé. (15) L'annonce par la Grande Foule de l'achèvement du moissonnage  (Apoc. 16 : 17) le 27 mars 1918, avec ses événements antérieurs, prouve que le moissonnage était fait avant l'automne de 1916. (16) Son travail, décrit en Apoc. 19 : 1, 2, qui commença à l'automne de 1917, prouve que quelque temps avant l'automne de 1916, le Petit Troupeau avait été entièrement moissonné. (17) La première bataille de Gédéon-antitype, commençant en 1914, comme la montre le  type, avant la fin des sept ans-antitypes  (Juges 6 : 1), les Temps des Gentils, et finissait à l'automne de 1916, prouve que tous les vrais élus avaient été antérieurement moissonnés ; car tous avant pris part à cette bataille, avaient eu la Vérité avant de pouvoir y participer. (18) Les Mérarites  et les Guershonites-antitypes  (Nombres 7 : 1-8) ayant  reçu leurs six chariots symboliques, organisations, qui commencèrent à être donnés en 1916, le Tabernacle-antitype doit avoir été achevé et oint, auparavant, ce qui implique l'achèvement du travail de moissonnage.  (19) Puisque la dernière fois que « Ce serviteur » reprit le sujet de la justification vitalisée  fut la période de 1915 jusqu'à sa mort, quelque temps auparavant l'opportunité pour l'engendrement de l'esprit, dont la fin acheva le moissonnage, et qui est précédé par la justification vitalisée,  cessa, c-à-d. lorsque la porte symbolisant  l'entrée dans la justification viabilisée fut fermée (Ez. 44 : 1, 2). Cela montre que le moissonnage, distinct  du glanage, cessa quelque temps avant 1915.  (20) «  L'heure de moissonner » (le moissonnage dans le sens le plus large  du terme, lequel implique aussi le glanage Apoc.  14 : 15,  Diaglott ; Matt. 24 : 36 ; 25 : 13) le 1/24 d'un jour de mille ans, c.-à-d.  41 ans  et 8 mois, prouve que vers le 2 mai 1916, tout le moissonnage  avait été fini. (21) Gen. 15 : 7-21 prouve par les âges des animaux et des oiseaux que le moissonnage et le glanage furent achevés vers le 16 avril 1916.

             Nous présenterons maintenant brièvement d'autres raisons bibliques prouvant que le moissonnage et le glanage  sont passés. (22.) Le jour de 2 Rois 2 : 3 — un jour de 40 ans, de 1878 à 1918  — ayant été accompli et ne s’achevant, comme prédit, que lorsqu'Elie  et Elisée eurent été séparés, prouve que le moissonnage était passé quelque temps avant 1918 ; car tous devaient être moissonnés avant qu'Elie-antitype  disparût temporairement de la scène, laissant son manteau à l'Elisée-antitype  (23) L'heure de la tentation — 41 ans et 8 mois (temps lunaire) — de la Pâque de 1878 au 6 décembre 1919, étant passée, est une preuve que le moissonnage, comprenant le glanage, était alors depuis quelque temps passé ; car tous devaient être moissonnés quelques années plus tôt pour subir les épreuves spéciales adéquates à cette période. (24) La séparation très nette de la société humaine en deux classes les conservateurs et les radicaux (*)[Ceci fut écrit en février 1936 - Trad. ] prouve que les deux frappements du Jourdain avaient été terminés et que le moissonnage  avait été antérieurement achevé. (25) L'activité de Jéhu et d'Hazaël-antitypes  prouve pareillement que nous sommes au-delà du temps où Elie-antitype  perdit son manteau, puisque Elisée-antitype  en possession du manteau veilla à leur onction, et par conséquent, nous sommes depuis plusieurs années au-delà du temps du moissonnage (26) La manifestation du méchant serviteur est survenue depuis de nombreuses années, et devait suivre l’œuvre achevée du serviteur fidèle et prudent (Matt.  25 :  45-47, 48-51)  ; nous sommes par conséquent depuis longtemps au-delà du temps du moissonnage (Ez. 9 : 11). (27) Le fait qu'il y a plus de 17 ans (**) [Radicaux : Ce mot désigne ici, comme dans tous les articles de fr.  Johnson, ceux qui sont opposés au présent ordre des choses et veulent le déraciner de fond en comble.] les adhérents de la Société dirent une seconde fois « Alléluia ! » (Apoc. 19 : 3), et furent rejoints en cela par d'autres groupes de la Grande Foule, prouve que depuis plus de 17 ans, nous sommes au-delà du temps du moissonnage (28) Les trois groupes de Lévite-antitvpes, sous la figure des hommes de Nephtali, Aser et Manassé, étant entrés en guerre il y a 19 ans contre les Madianites-antitypes, prouvent que le moissonnage alors passé ; car le moissonnage était terminé avant que finît la première bataille de Gédéon-antitype, tandis que  ces trois groupes entrèrent par la suite en guerre, la commençant en 1917.

            (29) La manifestation des Jeunes Dignes, les hommes antitypes d'Ephraïm, au commencement de 1917 (Juges 7 : 24 à 8 : 3.), est une autre preuve que le moissonnage était achevé il y a plus de 19 ans (*)[Voir note (**) précédente — Trad.]

 ; car ils ne pouvaient être connus comme classe jusqu'à ce que le moissonnage  et le glanage fussent passés. (30) La manifestation des Lévites en huit groupes sous de mauvais conducteurs  prouve l'achèvement du moissonnage ;  car le Petit Troupeau devait être complet avant que ceux-ci pussent être manifestés par leur révolutionnisme en opposition au Petit Troupeau. (31) La seconde bataille de Gédéon-antitype maintenant engagée depuis 1920, le moissonnage, ayant été achevé avant que Sa première bataille fût terminée, doit avoir été fini depuis au moins 20 ans. (32) La section du bouc pour Azazel de l'Église nominale étant traitée maintenant depuis 16 ans, suivant le travail du Souverain Sacrificateur avec la section du bouc pour Azazel  de la Vérité sous de mauvais conducteurs, il s'en suit, naturellement, que le moissonnage  qui était fini avant que commençât le travail exclusif avec la section du bouc pour Azazel de la Vérité, doit être fini depuis plusieurs années.

            (33) Le dernier membre du Souverain Sacrificateur du monde ayant été  engendré de l'esprit immédiatement après que le mérite lui eut été  imputé (Lév. 16 : 16-19), et cela précédant la conduite envers le bouc pour Azazel, laquelle comme nous l'avons montré, commença, le 20 septembre 1914, le moissonnage  dans le sens étroit du mot — non le glanage — était alors achevé. (34) La dernière nouvelle créature qui devait perdre sa couronne l'ayant perdue avant que la dernière créature eut été engendrée de l'esprit, le travail du moissonnage dans le sens étroit de ce terme était terminé depuis quelques années. (35)  La réapparition d'Elie-antitype,  survenant après sa disparition temporaire, ayant commencé depuis environ 16 ans, le moissonnage devait être terminé quelques années auparavant. (36) Le témoignage de la Pyramide serait manifesté comme tel le 27 Juin 1917, et l'événement s'accomplissant à cette date, le moissonnage  était terminé avant cette date. (37)  Le témoignage de la Pyramide que la réapparition d'Elie-antitype surviendrait le 18 juillet 1920, et cet événement s'accomplissant à cette date, il s’ensuit, naturellement, que le moissonnage  avait été achevé quelques années auparavant.

QUARANTE ANNÉES DE MOISSONNAGE, UN ENSEIGNEMENT BIBLIQUE.

            Avant de donner le reste des preuves sur ce point, nous désirons appeler l'attention sur le fait que tout le peuple de la Vérité croyait, antérieurement, et cela avec raison que le moissonnage commença en 1874, mais maintenant quelques-uns nient qu'il ait eu une durée de quarante ans, prétendant que notre pasteur, peu avant sa mort, abandonna l'idée que cette pensée était enseignée dans les parallèles. Autant qu'il est question des parallèles,  on doit reconnaître que nous ne connaissons pas maintenant positivement l'événement exact de l'année 69 ap. J, C. qui clôtura le moissonnage de la moisson judaïque . Bien que nous ne puissions pas connaître avec certitude un tel événement, il fut signalé par les frères (Luc 21 :  21) fuyant de Judée et de Jérusalem en Oct. 69 ; car il y eut deux encerclements de Jérusalem, l'un de loin, par lequel les Romains prirent possession du territoire  à environ 30 « miles » (50 kms)  de Jérusalem en tous sens, à l'automne de 69, et qui, cependant, laissa assez d'ouverture pour que des chrétiens s'échappent vers Pella au-delà, du Jourdain, et l'autre, au printemps de 70, à une faible distance de la ville et si étroit qu'il empêcha toute fuite. Nous sommes en possession de nombreux faits prouvant que les parallèles de la moisson continuèrent à opérer jusque 66 et 69 ap.  J. C.  en ce qui concerne la véritable Eglise, et les dispensations  parallèles jusque 73 ap. J. C. en ce qui a trait à l’église juive d'état.

            Toutefois, nous ne sommes pas limité aux parallèles pour prouver que la période du moissonnage  qui précédait le glanage dura quarante ans ; car les Écritures  et la Pyramide nous donnent d'autres preuves, du point de vue d'une moisson de quarante ans, que le moissonnage distinct du glanage finit en 1914, toutes preuves qui sont en harmonie avec la pensée que le moissonnage  est maintenant terminé. Nous les énumérerons avec des chiffres continuant ceux donnés plus haut. Nous continuons notre discussion des preuves avec la 38e  raison : (38) Le jour de la parabole du denier, période de quarante ans, est  prouvé par les faits comme étant la période du moissonnage de 1874 à 1914 ; par conséquent, le moissonnage distinct du glanage, lequel était fini le 16 avril 1916, se termina à de 1914 (39)  Le voyage de quarante jours d'Élie vers la montagne de Dieu (1 Rois 19 : 5-8), après les seconds réveil et repas, typifie les quarante ans, du moissonnage, distinct du glanage, s'étendant jusqu'au temps où le dernier membre fut  engendré, et ainsi Elie-antitype était considéré comme ayant  pleinement et immuablement atteint la montagne-antitype de Dieu, le Royaume de Dieu, événement qui marque la fin du moissonnage à l'exclusion du glanage. (40) Les quarante jours d'espionnage dans le pays, de Nomb. 13 : 1-25, représentent la période de 1874 à 1914, au cours de laquelle les conducteurs gardeurs-de-couronnes et les conducteurs  perdeurs-de-couronne dans et hors de la Vérité, recherchaient  leur héritage, et où ils furent empêchés de toute nouvelle investigation de nouvelles choses de la Parousie  dès le début de la guerre. Le premier travail en ce qui les concerne comme groupes distincts, commença avec la confession  des péchés sur le Bouc pour Azazel, 1914-1916. Cela prouve que le moissonnage, à l’exclusion du glanage, finit en 1914.

            (41) Les 40  jours d'Ézéchiel couché sur son côté pour Jérusalem (Ez. 4 : 6) symbolisent la vraie Église assiégeant  le protestantisme pendant 40 ans, de même que les 390 jours pendant lesquels il fut couché sur son autre côté symbolisent  la véritable Église assiégeant le romanisme pendant 390 ans. Ces 40 jours représentent le temps du moissonnage, pendant lequel, par un  siège du protestantisme,  la véritable Église  obtint d'elle les frères et sœurs moissonnés (distincts des glanés) . Ce siège commença  en opposant au protestantisme la vérité de la Moisson, « La Manière du Retour de notre Seigneur » laquelle fut claire à notre pasteur en sept. 1874, et il commença immédiatement à l'opposer au Second Avènement de notre Seigneur dans la chair, comme maniement de la faucille de Moisson, ce qui prouve que ce siège, moissonnage, finit en 1914. (42) Le point précédent implique  la pensée que notre pasteur fut le premier grain de blé moissonné dans la Moisson évangélique, et ce, vers oct. 1874 prouvant ainsi que les 40 ans de moissonnage finirent en 1914. (43) Goliath défiant Israël 40 jours  (1  Sam  17 : 16) typifie  la théorie de l'évolution pendant le temps de la toute entière se pavanant en défiant le peuple de  Dieu ; mais la Guerre comme vent  symbolique (Apoc.  7 : 1) termina ses fanfaronnades sur  le progrès de la civilisation moderne comme étant une  preuve positive de sa véracité, ce que présenta notre pasteur  avec son argument effectif final contre l'évolution. Par conséquent les 40 ans de moisson (moissonnage) finirent  en 1914. (44) Le premier séjour de 40 jours de Moïse sur la montagne typifie les premiers 40 ans de la possession de l'autorité du royaume de Christ, autorité qu'il reçut juste avant Son Second avènement (Ps. 45 : 3-6). Moïse descendant à la fin des 40 jours typifie Christ débutant par la guerre de tranchées, comme commencement de la colère, à affaiblir la chrétienté pour son complet renversement. Mais le moissonnage  (distinct du glanage) devait se terminer avant que la colère eût commencé. Par conséquent avant le 21 sept. 1914, quand la guerre de tranchées commença, le moissonnage était passé. (45) Le ministère de 40 ans de Jérémie (Jér. 1 : 2, 3 comparé avec les longueurs des règnes contemporains de Josias, de Jéhoïakim  et de Sédécias, Vol. 2 p. 50 ; 1re éd.  fse, p. 46 ; 2e d.  p. 36  ; 3e éd. p. 44 - édition 1953, p. 44 Trad.) comme le prouve le parallèle des 2520 ans (double), est en parallèle avec la période de 1874 à 1914 ; et son ministère à la fois comme type et comme parallèle, représente le ministère de moissonnage de l'Église de 1874 à 1914. Par conséquent les 40 ans de moissonnage  finirent en 1914.

            (46) Les 40 jours du ministère de notre Seigneur avant Son ascension, rendant témoignage aux choses du Royaume (Act. 1 : 3) typifient les 40 ans du ministère de moissonnage de l'Église  par le message du Royaume, lequel finit pour l'Église en 1914, parce qu'immédiatement  après cette date, au lieu de donner le message du Royaume comme le message de moissonnage,  les Fidèles laissant ce message à la Grande Foule et aux Jeunes Dignes pour leur travail de glanage, commencèrent à frapper le Jourdain,  à confesser les péchés de la Chrétienté sur le Bouc pour Azazel, à exécuter le jugement écrit, c'est-à-dire prouvèrent la chrétienté coupable de nombreux péchés volontaires et prononcèrent sur elle la sentence de destruction,  et livrèrent la première bataille de Gédéon-antitype.  Par conséquent la fin des 40 jours du ministère de notre Seigneur avant Son ascension typifie l'Église finissant  son ministère de moissonnage en 1914. (47) Jésus  étant tenté 40 jours dans le désert, tandis qu'Il  étudiait la Parole de Dieu, représente les 40 années de tentation de l'Église dans le désert-antitype  de 1874 à 1914, tandis qu'elle étudiait la Parole de Dieu, cette période correspondant avec le ministère de moissonnage de l'Église, pendant laquelle elle fut spécialement tentée. (48) Les 40 jours de purification que la mère d'un fils devait subir (Lév.  12 : 2-4) représentent les 40 ans (de 1874 à 1914) pendant lesquels la Vérité développant le Petit Troupeau et les serviteurs qui l'appliquèrent au Petit Troupeau furent,  purifiés. Cette purification commença en oct.  1874 en purifiant la première Vérité de la Moisson et le premier grain de blé de l'erreur du Second avènement de Christ en chair, en lui donnant la Vérité sur la manière du retour de notre Seigneur.  Par conséquent cette considération prouve que le moissonnage  commença en 1874 et finit en 1914.  (49) L'annonce par Jonas de la punition sur les Ninivites  typifie  les porte-parole de l'église nominale prêchant qu'il n'y a aucune épreuve future mais le tourment éternel comme colère à venir à la fin de la Moisson ( «  40 jours » ).  Dieu  renversant cette prédication par le message de la Moisson d'une épreuve future — rétablissement — de 1874 a 1914 est typifié  par Dieu rejetant le message de Jonas, ce qui prouve que le message de la moisson d'un rétablissement gagna des adhérents — des moissonnés — durant 40 ans à partir de 1874, ce qui prouve que les 40 ans de moissonnage  furent de 1874 à 1914, et qu'à cette dernière date le moissonnage distinct du glanage,  se termina.

            (50) Le Souverain Sacrificateur, immédiatement après avoir fait l'imputation pour le dernier engendré de l'esprit (Lév. 16 : 16-19), commençant à confesser les péchés sur le Bouc pour Azazel,  laquelle confession débuta en l'automne  de 1914, le moissonnage  distinct du glanage, était fini quarante ans après son commencement. (51) Le fait que l'hiver symbolique du Temps de Détresse, lequel commença en 1914 par englober une partie de la chrétienté et en 1916 à l'englober toute — signalait qu'alors seuls les  perdeurs-de-couronne n'avaient pas encore été sauvés de l'erreur, prouve qu'antérieurement  tous les fidèles avaient été délivrés de Babylone, comme l'atteste Jérémie (Jér. 8 : 20). (52)  Le fait que le glanage fut fait par la Grande Foule ( « le pauvre »,  ainsi nommé parce que privé des  richesses du haut-appel) et par les Jeunes Dignes (« l'étranger »,  ainsi nommé parce que non de l'Israël spirituel) (Lév.19 : 9, 10), tandis que le Petit Troupeau exécutait le jugement écrit, frappait le Jourdain en son premier frappement,  prenait part à la première bataille de Gédéon-antitype  et confessait les péchés sur le Bouc pour Azazel  de l'automne de 1914 à, celui de 1916, prouve que le moissonnage, distinct du glanage, dura quarante années, et que le glanage seul ne dura pas tout à fait deux ans. (53) L'heure de la tentation commençant le 18 avril 1878 et finissant le 6 déc. 1919, en comparaison avec l'heure du moissonnage prouve que le glanage était terminé au printemps de 1916 et cela est d'accord avec la pensée que le moissonnage, distinct du glanage, finît quarante ans après qu'il eut commencé. (54)  La Pyramide,  indiquant la date du 16 sept. 1914, comme le temps du dernier engendrement de l'esprit, corrobore la preuve scripturale que le moissonnage, distinct du glanage,  dura quarante ans et finit vers oct.   1914. (55)  Le progrès constant des groupes lévitiques vers leurs 60 divisions prédites, desquelles plus de 50 existent maintenant (1936), commençant à l'automne de 1916, prouve que le Petit Troupeau avait été antérieurement moissonné. (56) Le développement de la Vérité de l'Épiphanie  commençant en 1916 prouve qu'antérieurement  la Vérité de la Parousie avait été achevée et que par conséquent elle avait fait son travail de moissonner (faucher - Trad.)  l'Église. 

VAINES TENTATIVES DE RÉPONSE 

            Mais comment quelques-uns essaient-ils d'éluder le plus possible les arguments donnés plus haut ?  En reniant les explications de notre pasteur sur lesquels ils sont basés et en offrant en leur place de « nouvelles vues ».  Mais nous croyons que les 56 raisons données plus haut comme preuve que le moissonnage et le glanage finissent respectivement en 1914 et 1916 résisteront. Les sophismes et l'accumulation de paroles déclamatoires et des idées sans rapport et des « nouvelles vues »  pour contredire celles de notre pasteur, comme c'est la coutume de quelques-uns, pourront être apportés contre elles ; mais elles ne résisteront pas, car leur folie sera bientôt reconnue (2 Tim. 3 : 9) ; car le Seigneur a promis à ses porte-parole des arguments irréfutables (Es. 54 : 17 ; Luc 21 : 15) contre tous leurs adversaires. Et comme dans la Parousie Il a accompli ces promesses promesses envers notre pasteur, ainsi pendant l’Épiphanie Il les accomplit gracieusement envers nous comme le prouve chaque controverse dans laquelle nous avons été engagé. Jannès et Jambrès-antitypes n'ont pas été capables et ne seront pas capables de résister très longtemps aux porte-parole de Moïse-antitype.

            Pour justifier leur vue que le moissonnage  commença en 1878 et finit en 1918, ils citent continuellement un article de notre pasteur, de la Tower du 1er  sept. 1916, intitulé : «  La Moisson [moissonnage]  n'est pas Terminée  ».  Mais cet article ne donne ni la date de 1878  comme commencement du moissonnage, ni 1918 pour sa fin, ni ne s'attache à la longueur de 40 ans pour le moissonnage. En deux endroits de cet article notre pasteur mentionne 1918, mais il le fait pour démontrer, mettre en relief les parallèles de la vengeance  en ce qui concerne l'Église Judaïque nominale et l'Église Chrétienne nominale, et nie avec raison que la dispensation parallèle affectait  les vrais Israëls selon la chair et selon l'esprit dans les dernières 36 années 1/2 de leurs Moissons, et par conséquent il nie avec raison qu'elles indiquent la fin du moissonnage 40 ans après son début. Le point qu'il y discute n'est pas le moissonnage des saints, mais les châtiments des deux maisons nominales. Ces références se trouvent en Z'16, 264, col. 2, § § 2 et 6. Nulle part ailleurs dans cet article, il ne mentionne 1918, et quiconque veut mêler dans les parallèles un trait de vengeance avec un trait de grâce comme l'est le moissonnage est ou ignorant  ou confus, ou malhonnête sur le sujet. Notre pasteur exposait expressément dans l'article qu'il ne savait pas quand finirait la Moisson évangélique, le moissonnage, — « Nous ne connaissons ici aucune limite de temps » . A la page 263, au §2 de l'article, il donne deux raisons montrant pourquoi il changea d'avis sur la fin de la Moisson en 1914. La première de ces raisons est que trop de nouvelles-créatures étaient en train d'entrer dans la Vérité pour constituer un glanage. Pour de très sages raisons, le Seigneur lui cacha la compréhension que la majorité de ces nouvelles - créatures constituait Lot-antitype  s'échappant de Sodome-antitype en Amérique, avant que Sodome-antitype tombe en ruine dans ce pays, les glanés étant ainsi peu nombreux.

            La seconde de ces raisons, donnée aussi dans ce paragraphe, est qu'il pensait que durant le frappement du Jourdain, lequel dit-il expressément dans le paragraphe suivant prendrait probablement au moins trois années des grains de blé seraient gagnés. Par conséquent, il impliquait  que le moissonnage  pouvait aller au moins jusqu'à l'automne de 1919, sinon plus longtemps. Mais dans le dernier paragraphe en question, il prévient les frères de se rappeler qu'il s'abstient de donner une date pour la fin du frappement du Jourdain qu'il s'attendait être un travail de moissonnage, disant qu'il ne connaissait aucun trait de temps pour l'Église au-delà de la date de son article, donnant comme preuve Élie et Élisée allant vers un lieu non défini. Par conséquent dans cet article, il ne fixe pas avril 1918, ni aucune autre date, comme fin du moissonnage. Avril 1918, comme fin du moissonnage, est une pure conjecture, contraire à son enseignement formel. Mais ces conjectures, disent les auteurs de la fin du moissonnage en 1918, nous devons les lire entre les lignes et conclure que notre pasteur entendait 1918 comme la fin du moissonnage. A cela nous répliquons que celui qui prétend lire entre les lignes une pensée qui contredit ce qui est écrit dans les lignes, ne lit pas entre les lignes, mais insère une pensée de son propre crû — évidemment contraire à ce qui est dans et entre les lignes. Quand notre pasteur dit : (Z'16,  264, col. 2, § 2) que les « 3 ans et 1/2 du ministère de Jésus furent plus [nous mettons en italique] un temps de préparation des apôtres pour être des instruments de la moisson et une préparation pour aiguiser la faucille de la Vérité, pour le travail ultérieur  qui commença à la Pentecôte », il dit certainement la vérité ; mais les termes mêmes qu'il emploie prouvent bien que si le travail avant la Pentecôte fut comme tel le principal, « plus »,  il ne le fut pas exclusivement comme tel, mais qu'il fut sur une plus petite échelle un autre travail, c.-à-d. un travail de moissonnage, comme le prouvent les Écritures et les faits qu'il donne.

            Fr. Russell dans l'article en discussion (Z'16, 264 § 5) établit expressément que 1874 fut le commencement du temps et de l’œuvre de la Moisson : «  depuis lors [1874] un nouveau cantique [le message de la Moisson] est dans la bouche du peuple du Seigneur [le travail de la Moisson], qu'il a appris de Sa bonté par le Divin Plan des Ages » Ce passage montre que le peuple du Seigneur a toujours accompli le travail de la Moisson depuis 1874. Mais remarquez le sophisme qui est employé pour éluder ici et ailleurs dans l'article pertinent l'enseignement clair de notre pasteur savoir que le message de la Moisson commença à être proclamé depuis la fin des 1335 jours, 1874 ! C'est prétendre que 1874 fut la date pour le commencement du temps de la Moisson, mais que 1878 fut celle pour le commencement du travail de la Moisson. Le fait que toujours depuis 1874, un nouveau cantique a été dans la bouche du peuple du Seigneur, c.-à-d. que depuis 1874, il a prêché le message de la Moisson, prouve que toujours, depuis 1874 il a accompli le travail de la Moisson ; car quel fut le travail de la Moisson sinon de chanter le nouveau cantique (Apoc. 15 : 2-4), de prêcher le message de la Moisson ? Cette distinction appliquée ici, est du sophisme, contredisant la date donnée par notre pasteur, et ce qui avait été fait jusqu'en 1914 depuis cette date. Quand le temps vient pour Dieu de faire une chose, Il la fait promptement, comme dans ce cas cela est montré d'une manière formelle en Apoc. 14 : 15 : « Lance ta faucille et fauche ; car le temps DE FAUCHER [le temps du moissonnage]  est venu, car la Moisson de la terre est mûre ».  Si quelqu'un force l'exposé de notre pasteur sur la résurrection de Jésus «  avant que le moissonnage  commence »  comme une preuve que le moissonnage commença à Pâques ou à, la Pentecôte, l'an 33 après J. C., et par conséquent que notre moissonnage commença en 1878, nous répliquons deux choses : (1) Puisque l'article en question nie toutes dispensations  parallèles entre le travail envers les vrais Israëlites dans la Moisson judaïque et les Israëlites  spirituels dans la Moisson de l'Age  de l'Évangile,  notre pasteur n'entendait pas que cette remarque devait être prise pour prouver que la Moisson évangélique commençait à Pâques, ou à la Pentecôte 1878. (2) Naturellement, le moissonnage, de l'Église ne pouvait pas avoir commencé avant la Pentecôte, car le terme même implique le rassemblement des nouvelles-créatures  comme l'Église, de laquelle il n'y eut personne jusqu'à la Pentecôte. Mais le moissonnage des vrais Israëlites,  commençant avec notre Seigneur, le premier grain de blé (Jean 12 : 24) et se poursuivant avec les apôtres, les 70 et d'autres jusqu'à ce qu'au moins 500 disciples fussent rassemblés (1 Cor. 15 : 6) continua d'oct.  29 à la Pentecôte, sans fonction de nouvelle-créature excepté dans le cas de notre Seigneur Jésus-Christ. Notre pasteur nia justement que les dispensations parallèles opéraient envers Israël réel selon la chair, après l'an 33 et envers Israël réel selon l'esprit après 1878. Bien cite ceux-là n'agirent pas alors, les parallèles de la Moisson opérèrent de 29 à 69 et de 1874 à 1914. L'omission de noter la différence entre ces deux genres de parallèles amena la confusion en ce qui concerne quelques pensées de notre pasteur dans l'article «  La Moisson n'est pas Terminée »  de la Tour de sept. 1916.

            L'article en discussion de frère Russell n'abandonne pas 1874 comme date du commencement du moissonnage. Il l'affirme comme étant cette date. Il ne nie pas non plus oct.  29 après J. C.  comme date marquant le début du moissonnage de la Moisson judaïque. Ce que l'article nie c'est que la Moisson judaïque finit en 69 ap.  J. C. et la Moisson de l'EvangiIe en 1914. Il déclare que dans chaque cas le moissonnage se continua d'une manière indéfinie au-delà de ces dates respectives. En d'autres termes, l'article  rejette les 40 ans comme étant la durée du moissonnage. Dans ce désaveu, notre pasteur, alors un homme malade, affaibli et mourant, abandonna une vérité qu'en meilleure santé et par conséquent en meilleure force Intellectuelle, il prouva par les Écritures et par des faits probants être vraie, comme le firent aussi les frères Edgar. Le fait que ce désaveu survint après 1914, au moment où la vérité développant le Petit Troupeau était complètement libre d'erreur se prouve être une erreur, puisque les deux vérités impliquées sont des vérités développant le Petit Troupeau. Par conséquent nous soutenons les présentations pertinentes que notre pasteur enseigna fidèlement pendant de nombreuses années avant et près de deux années après oct. 1914. Nous soumettons maintenant une série d'arguments qui prouvent que le moissonnage de la Moisson judaïque commença l'an 29 ap. J.  C. se poursuivant au-delà de la Pentecôte.

LE MOISSONNAGE  COMMENÇA EN L'AN  29 

ET EN 1874 APRÈS  J.  C.

            (1) Jésus comme premier grain de blé fut moissonné à l'automne de l'an 29 ap. J.  C. Pour vaincre la force de cet argument on nia que Jésus fût un grain de blé, en prétendant qu'un grain de blé devait être un membre déchu de notre race. Jésus diffère de cette prétention et de cette définition sur ce point, car Il s'appela Lui-même un grain de blé (Jean 12 : 24). Un grain de blé mûr est un caractère, qu'il soit parfait ou imparfait, disposé à la Vérité de la Moisson dans le temps du moissonnage. Tel fut Jésus, et Jéhovah Le moissonna en oct.  29 ap.  J. C.

            (2) Les 12 et les 70 furent moissonnés un temps assez considérable avant d'être envoyés comme messagers de l'Evangile  pour moissonner les autres — Matt. 4 : 18-22 ; 9 : 9 ; Jean 1 :  35-51 ; Matt. 9 : 37  à 10 : 7 ; Luc. 10 : 1-9.

            (3) Beaucoup d'autres Israélites furent moissonnés pendant le ministère de notre Seigneur, parmi lesquels plus de 500 demeurèrent fermes malgré le criblage sévère attaché à Ses dernières expériences terrestres. — Luc 6 : 13 ; 1 Cor. 15 : 6.

            (4) L'exposé de Jésus en Jean 4 : 34-38 fait environ sept mois après Son baptême, dit expressément que non seulement ils étaient dans le temps de la Moisson, mais que les disciples avaient déjà, fait du moissonnage « Je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n'avez pas travaillé ; d'autres ont travaillé, et vous, vous [avez (1) ) Passé composé - Trad.]  êtes entrés dans leur travail « . Ce passage réfute aussi la vue que tandis qu'en l'an 29 ap. J.  C. commença le temps de la Moisson, le travail de la Moisson, le moissonnage, ne commença pas avant la Pentecôte de l'an 33 ap. J. C.

            (5) D'autres passages formels montrent très longuement que Jésus et Ses disciples firent un travail de moissonnage entre l'an 29 et l'an 33 ap.  J. C.  (Matt.  9 :35-10 : 77 ;Luc 9 : 1-6 ; 10 : 1-9 ; Marc 3 : 13-19).

            (6) Jean-Baptiste employant la figure de l'Époux, de l'Épouse et de l'Ami de l'Époux,  et montrant après que Jésus fut entré dans Son ministère, qu'il cherchait et gagnait quelques membres de l'Épouse de Jésus, fit un travail qui est appelé sous une autre figure un travail de moissonnage. Jean 3 : 29-30.

            (7) Avant la Pentecôte, lorsque commença la rentrée au grenier, dernière opération de la Moisson, les six précédentes, dont la première est le moissonnage, avaient été mises en oeuvre. Les cinq autres sont : la mise en gerbes (le rassemblement en classes), le séchage développement en grâce, en connaissance et en service), le battage (épreuve pour fortifier le caractère), le vannage (séparation d'avec les profanes), et le criblage (séparation d'avec les membres de la Seconde Mort et la Grande Foule). Des passages antérieurement cités prouvent que le travail du moissonnage, la première des sept opérations de la Moisson, fut fait au commencement du ministère de notre Seigneur ; et Luc. 22 : 31 montre que Pierre fut criblé ; tandis que les derniers récits de la carrière de notre Seigneur impliquent que tous les apôtres et beaucoup d'autres furent criblés avant la Pentecôte. Le criblage est la sixième opération de la Moisson ; par conséquent les opérations précédentes furent effectuées avant que notre Seigneur eût été trahi. Le fait que la dernière opération de la Moisson, la rentrée au grenier commença à s'effectuer à la Pentecôte (Z'  16, 264, col. 2 § 2), prouve que toutes les autres opérations eurent lieu avant la Pentecôte, et que la première de celles-ci, le moissonnage, doit avoir commencé un temps considérable avant la Pentecôte, précisément, comme nous l'avons prouvé, en l'an 29 ap. J.  C.

            Ayant déjà vu que le moissonnage, y compris le glanage, était fini au printemps de 1916, et ayant déjà donné des arguments qui prouvent en partie que le moissonnage commença en 1874, nous allons maintenant prouver par quelques autres considérations que le moissonnage commença en oct.  1874, comme notre cher pasteur l'enseigna jusqu'à la fin de sa vie ; car bien qu'en Z'16, 263-265 il enseigna que le moissonnage n'était pas encore passé et pourrait durer trois ans, il enseigna néanmoins dans cet article (p. 264, col. 1, dernier parag.)  que le moissonnage  commença en 1874.

            (1) Le moissonnage ayant été en activité pendant plus de 3 ans 1/2 avant la Pentecôte de l'an 33 ap. J. C., il s'ensuit des Moissons parallèles que le moissonnage fut en activité dès oct.. 1874 et non dès avr.  1878.

            (2) Les 1335 jours de Daniel (Dan. 12 : 12), comme nous le savons, finirent en oct.. 1874. A partir de ce moment la faucille de la Vérité, selon ce passage, bénit avec plus d'illumination le cœur réjoui des Fidèles, et elle les moissonna. Antérieurement, notre cher pasteur avait appris à, comprendre la rançon, le rétablissement et l'objet  du retour de notre Seigneur. A la fin de septembre de cette année, il apprit à comprendre la manière du retour de notre Seigneur, et avec ces doctrines et d'autres comme  faucille il commença immédiatement une campagne active sur ces sujets, parmi d'autres en mettant en circulation ces pensées en 1875 dans la première publication de la Moisson (*) [Entièrement traduite en français, dans «  La Bonne Nouvelle  », de Janv.-Avril  1925. - Trad.]  « L'objet et la Manière du Retour de notre Seigneur »  (Z'  16, 171, col. 1, § § 1-3). Par conséquent les 1335 jours de Daniel et leurs faits accomplis prouvent que le moissonnage commença en oct.  1874.

            (3) Le second réveil d'Élie et le second repas (1  Rois 19 : (5-8) prouvent pareillement que le moissonnage commença en 1874. Les premiers réveil et repas d'Elie-antitype commencèrent en 1829 ; son second assoupissement commença juste après le désappointement de 1844 ; et ses seconds réveil et repas commencèrent en 1874 (Matt. 25 : 1-6). La première partie du second repas se composa en partie des vérités mentionnées dans le paragraphe précédent. Les 40 jours de marche représentent les 40 ans de moissonnage (Z'  08, haut de la page 223), lesquels finirent en 1914, et furent suivis par une période de glanage de 19 mois. Les faits mentionnés dans le paragraphe précédent prouvent la date de 1874 comme commencement du travail de moissonnage du point de vue des seconds réveil et repas d'Elie-antitype.

            (4) Le cri de minuit (Matt. 25 : 6) comme premier travail de moissonnage concerté précédé de 2 ans 1/2 d'un travail de moissonnage individuel, et commençant en avril 1877, exactement au milieu de la nuit de 155 ans — 1799 à 1954 — prouve que le moissonnage commença avant avril 1877.

            (5) Les faits symbolisés dans le jour de la parabole du Denier enseignent la même pensée ; car ils montrent entre autres choses que Jésus établit notre pasteur pour travailler dans la vigne en oct.  1874.

            (6) Le récit du Moissonneur couronné et de Son oeuvre (Apoc. 14 : 14-16) prouve que le moissonnage  commença en 1874. La couronne d'or représente comme symbole l'autorité  divine comme roi. (Z'  11, 120, col. 1, § 3). Jésus reçut cette autorité juste avant son Second avènement (Ps. 45 : 3, 4). La faucille tranchante c'est la Vérité de la Parousie.  La raison pour laquelle « quelqu'un semblable au Fils de l'homme »  est demandé pour moissonner est «  parce que l'heure [les premiers 41 ans 2/3 des 1.000 ans] de moissonner(**)[To reap, faucher - Trad.]  est venue ».  Dans les moissons de Dieu le temps du moissonnage  implique l'opération du travail de moissonnage. Par conséquent, le temps du moissonnage et le travail du moissonnage sont contemporains. Cette heure, commençant avec le jour de 1000 ans, s'établit en oct. 1874 ; par conséquent, le moissonnage commença alors, car Dieu est ponctuel.. Quand le moment de faire une chose arrive, Il la fait et ne diffère pas. (Hab.. 2 : 3). Cela répond à la prétention que le temps de la Moisson, mais non le travail de la Moisson, commença en 1874. Le cri de l'ange — « Lance ta faucille et moissonne »  — représente les prières du peuple du Seigneur pour qu'il envoie et fasse prospérer ce qui se prouva être des vérités de la Parousie, et cela commença avant les premières présentations de ces vérités. Le lancement de la faucille commença, comme nous l'avons montré plus haut, à l'automne de 1874 ; par conséquent le moissonnage commença en cette année. On doit donner ici un avertissement ; ne confondons pas la possession de la couronne, l'autorité divine comme Roi, avec l'exercice de cette autorité royale. Jésus possédait cette autorité avant Son Second avènement (Ps. 45 : 3, 4), et bien qu'en possession de cette autorité, il commença à moissonner en 1874, trois ans et demi avant de commencer d'exercer cette autorité royale, en rejetant Babylone et en réveillant les saints endormis, avril 1878. — Es. 52 : 7.

            (7) Les faits prouvent abondamment que le moissonnage se poursuivit d'oct.  1874 à avril 1878. Le processus du moissonnage  implique deux choses (1) que la faucille de la Vérité de la Moisson soit maniée (2) qu'elle coupe les épis, c'est-à-dire les sépare du lieu où ils croissent. Les faits suivants prouvent que ces deux choses opérèrent à partir d'oct. 1874 : (a) pendant le temps en question les vérités suivantes de la Moisson furent proclamées dans les conversations, les conférences et les études bibliques : « La Mortalité de l'Ame » ; « Le Salaire du Péché, c'est la Mort, non le Tourment Éternel » ; « La Rançon »  ; « Le Rétablissement »  ; « Le Temps, la Manière et l'Objet  du Retour de notre Seigneur  »  ; «  l'Élection de l'Église  »  ; «  le Règne millénaire de Christ »  ; « l'Épreuve  Future »  ; la Permanence de la Terre »  ; etc., etc... (b)  Outre la proclamation orale de ces vérités pendant ces années, les publications suivantes de ce temps apportèrent à beaucoup ces mêmes vérités par la page imprimée : Les brochures, «  l'Objet et la Manière du Retour de notre Seigneur»,  par notre pasteur, publiée et mise en circulation en 1875 ; et « Les Trois Mondes »,  par M. Barbour, mise en circulation à partir d'avril 1877, et le périodique mensuel « Héraut du Matin », édité par les frères Barbour,  Russell et Paton, enseignant entre autres choses dans le numéro de janvier 1876 que le Second Avènement du Seigneur avait très probablement eu lieu vers oct.. 1874. (c) Comme résultat de cette propagande des centaines de frères furent gagnés par ces vérités et se séparèrent de Babylone. Ainsi des grains de blé furent séparés des tiges sur lesquelles ils croissaient par la faucille de la Vérité, c'est-à-dire le moissonnage fut en action à, partir de 1874. (d) De plus, le fait qu'il y eut un certain nombre d'ecclésias  du peuple de la Vérité qui se formèrent pendant ces années prouve que la seconde opération de l’œuvre de la Moisson était en action, C'est-à-dire la mise en gerbe. Il y eut une ecclésia  à Allegheny, Pie., une autre à Rochester, N.-Y.,  et une troisième à Almont, Mich.,  une quatrième à Danville, N.-Y., et ailleurs il y eut de petits groupes de frères et sœurs. (e) Le fait qu'il y eut un criblage d'individus mécontents commençant à la Pâque 1875 (correspondant à Christ purifiant le temple la première fois, Jean 2 : 13-17), parmi les frères désappointés qui espéraient voir Christ apparaître dans la chair en 1874, prouve la même chose. Un criblage implique un moissonnage préalable. (f) De plus, le fait que, comme sixième opération de la Moisson, le premier criblage général de la Moisson Évangélique  commença à la Pâque de 1878, parallèle du criblage en rapport avec la mort de notre Seigneur, prouve qu'avant la Pentecôte de 1878 six des opérations de la Moisson avaient été en activité et que, par conséquent, la, Moisson Évangélique commença un temps assez considérable avant 1878. Ainsi les faits prouvent que le moissonnage  commença en 1874. (g) Ces faits sont corroborés par la Pyramide ; par ex. la mesure de la ligne du sol de la Grande Galerie dans la Grande Pyramide, se terminant avec 1914, symbolisant la fin de l'engendrement de l'Esprit,  c'est-à-dire des invitations au Haut Appel, prouve que les 40 années du travail de la Moisson commencèrent en 1874. Ces arguments sont suffisants pour prouver que les faits montrent que le moissonnage a commencé en 1874.

NOTE III - POUR LES PAGES 128-134

            Dans la discussion précédente nous faisions allusion à, différentes reprises aux moissons parallèles et aux dispensations  parallèles comme séparées et distinctes. Dans notre  troisième note, nous donnerons quelques détails à ce sujet qui se prouveront utiles en clarifiant quelques ambiguïtés qui s'élèvent par la lecture dans l'article sur « La Moisson n'est pas Terminée »  (Z'16,  263-265), et dans la préface du Volume III, de choses qui n'y sont ni déclarées, ni impliquées. Le pasteur Russell avait raison de situer la mort de notre Seigneur en l'an 33 de notre ère comme étant le commencement de la seconde des dispensations parallèIes, de même que la mort de Jacob, exactement 1845 ans auparavant, fut le commencement de la première des dispensations parallèles. Par conséquent, le premier membre des dispensations parallèles fut seul en opération jusqu'à la mort de notre Seigneur, 10-14 Nisan, 33 ap.  J.  C. avant de commencer comme tel à chevaucher pendant 40 ans l'Age de l'Évangile  ; et le second membre de ce parallèle fut seul en opération jusqu'au 10-14 Nisan 1878, avant de commencer à chevaucher comme tel pendant 40 ans l'Age Millénaire. Bien qu'Israël  ait été éprouvé pendant 3 ans 1/2, d'octobre 29 ap.  J. C. jusque avril 33 ap. J.  C.  (période de faveur), la colère ne s'abattit pas sur lui avant le 10 Nisan, 33 ap. J.C.,  lorsque la faveur fut retirée d'Israël comme maison nominale, quoique pendant 3 ans 1/2 encore, cette faveur ait été réservée aux Israëlites individuellement. Ainsi la faveur fut-elle accordée à la maison nominale chrétienne jusque avril 1878, bien que d'oct.  1874 à avril 1878 (3 ans 1/2) cette dernière eût été mise à l'épreuve, mais comme une sorte de faveur, quoique pendant 3 ans 1/2 cette faveur ait été réservée aux membres individuels de l'Église. Les parties des dispensations parallèles concernant la colère vont donc du 10-14 Nisan, 33 ap. J. C.  au 10-14 Nisan, 73 ap.  J. C.;  et du 10-14 Nisan 1878 au 10-14 Nisan 1918. Par conséquent, comme le montre exactement notre pasteur dans les citations précédentes, nous ne devons pas considérer comme parallèles la maison d'Israël allant vers la destruction de 33 à, 73 ap. J.C.  et les faveurs montrées à la vraie Église chrétienne à partir de 1878. En fait on ne doit jamais mettre en parallèle des actes de colère et des actes de faveur, parce qu'ils ne sont pas des actes parallèles ; en effet, la colère est mise en parallèle avec la colère, et la faveur l'est avec la faveur. Par conséquent, la période de colère de la maison nominale judaïque de 33 à 73 ap. J.  C., doit être mise en parallèle avec la période de colère de la maison chrétienne nominale, de 1878 à 1918. Ainsi, dans la mesure où il est question des parallèles des dispensations  jusqu'en 33 ap. J. C. des actes constructifs de grâce, des actes correctifs de grâce et des actes de colère doivent être mis en parallèles respectivement avec des actes constructifs de grâce, des actes correctifs de grâce et des actes de colère, 1845 ans plus tard, jusqu'en 1878. Ces périodes, alors, sont les parallèles des dispensations sans leurs périodes de colère exclusives de 40 ans qui les suivent. Si les parallèles des dispensations  sont ainsi envisagés et limités, nous avons correctement la vue de notre pasteur sur ces parallèles. Jamais notre pasteur ne rejeta ces parallèles ni leurs périodes de colère.

            Mais en plus des parallèles des dispensations nous avons beaucoup d'autres parallèles dans la Bible, par exemple, les parallèles de 2520 ans, et d'autres également comme les montrent les cartes d'Edgar sur la chronologie de la Bible béréenne, p. 12. A ces nombreux autres parallèles appartiennent également ceux de la Moisson, de 29 à 69 ap. J. C.  et de 1874 à 1914 respectivement. St-Paul indique en 1 Cor. 10 : 1-14 que ces temps de moissonnage  sont parallèles. Dans ce passage il fait allusion à des actes de grâce constructifs et correctifs ou, purifiants, et à des actes de colère comme étant des parallèles pendant toutes leurs 40 années respectives, « les Fins des Ages ».  Les actes constructifs de grâce pour les deux Moissons sont décrits dans les versets 1-4, et les actes correctifs et purifiants de grâce et certains actes de colère sont indiqués dans les versets 5-10. Le v.  6 nous montre que les deux séries d'actes sont typifiées dans les types de l'Église et le v. 11 les applique comme les types de l'Église dans les fins des Ages — les deux Moissons, les moissonnages. Les actes constructifs de grâce, en particulier s'appliquent aux privilèges,  opportunités et expériences relatifs aux cinq appels de la Moisson et à certains égards aux cinq criblages de la Moisson. Les faits tels que les rapportent les Évangiles et le livre des Actes montrent que ces deux séries d'actes sont dans leurs cinq divisions à 1845 ans d'intervalle, ce qui prouve que les parallèles de Moisson ainsi que ceux des dispensations sont à 1845 ans d'intervalle.

            Les tables suivantes montrent ceci pour les deux séries d'actes :

LES APPELS DE LA MOISSON JUDAÏQUE

LES   APPELS DE LA MOISSON ÉVANGÉLIQUE  

     Jésus, les Apôtres, etc, à la première invitation, appellent des Israélites seuls, d'oct.  29 ap.  J. C. à juin 36 ap.  J. C.      Jésus, fr.  Russell, etc., à la première invitation, appellent des membres de l'Église exclusivement d'oct.  1874 à   juin.1881.  
     Jésus, les Apôtres, etc,, au second appel invitent des Juifs et des Gentils d'oct. 36 ap.  J. C. à oct. 39 ap.  J. C., commençant par Corneille.        Jésus, fr. Russell, etc., au second appel, invitent des personnes, dans et hors de l'église nominale, d'oct.  1881 à oct.  1884.  
     Jésus,  les Apôtres, etc., spécialement par les premiers et second voyages missionnaires de Paul d'oct.  46 à oct. 49 ap. J. C.,  invitent par le troisième appel, des Juifs et des Gentils [L'histoire profane montre qu'Hérode  Agrippa mourut en 44 (Act. 12 : 23). La fin du premier voyage missionnaire de Paul eut lieu moins de 14 ans après sa conversion, laquelle eut lieu à l'automne de 34 ap.  J.  C.  (Gal. 2 : 1-10 ; Act. 15 : 1-4) ; donc le concile de Jérusalem fut tenu en oct.  48 ap. J.  C. - Act. 15 : 40 à 18 : 22.]      Jésus, fr. Russell, etc., lancent le troisième appel d'oct.  1891 à oct. 1894.  
     Jésus, les Apôtres, etc., spécialement par le troisième voyage missionnaire de Paul, lancent le quatrième appel d'oct.  56 à oct.  59 ap. J. C.  (Act. 20 : 1 à 27 : 1 comparé avec 28 : 11, 12. [l'histoire romaine (Ramsey's  Pauline Studies, — les Etudes Pauliniennes de Ramsey  : Trad. — 352-360) montre que de juin 57  juin 59 ap. J. C. s'étendent les deux dernières années de Félix dans sa charge de procurateur - Act. 24 : 27.]      Jésus, fr.  Russell, etc., lancent le quatrième appel, d'oct.  1901 à oct. 1904
     Jésus, les Apôtres, etc., lancent le cinquième appel moins d'un an après la libération de Paul de fév. 63 à juin 66 ap . J. C.      Jésus, fr. Russell, etc., lancent le cinquième appel, de fév. 1908 à juin 1911.

            Les dates pour le cinquième appel de la Moisson judaïque sont plus ou moins hypothétiques, mais les quatre premiers appels ayant eu lieu 1845 ans avant leurs correspondants de la Moisson évangélique, nous avons l'assurance que le cinquième eut lieu 1845 ans avant son parallèle de la Moisson évangélique. C'est une question de foi.

LES CRIBLAGES DE LA MOISSON JUDAÏQUE

LES CRIBLAGES DE LA MOISSON ÉVANGÉLIQUE

     Le premier criblage commença les 9-14 Nisan 33 ap.  J. C.  (Jean 12 : 1-8 Matt. 26 : 6-16 ; Luc 22 : 31) et continua jusque juin 36 ap.  J. C.,  dans une négation de la Rançon par Judas, le haut-clergé juif, etc.      La conduite de Mr Barbour, 9-14 Nisan  1878, introduisit le criblage de la négation de la Rançon, lequel continua jusque juin 1881.
     Le second criblage — l'infidélisme — commença en oct.  36 ap.  J. C. (Act. 9 : 23-26 ; comparer vs. 20 à 22 avec Gal.  1 : 17, 18 et aussi Act. 11 : 2) et finit en oct.  39 ap.  J. C.      Le second criblage — l'infidélisme — commença en oct. 1881 et finit en oct.  1884.

Le troisième criblage — l'unionisme — (amalgame de la chrétienté avec la loi juive — Act. 15: 1 ; Gal.  3 : 1-13, 4 : 8 à 5  :12) dura d'environ oct.  46 à oct.  49 ap. J.  C.

     Le troisième criblage — l'unionisme — eut lieu d'oct.  1891 à oct.  1894.
     Le quatrième criblage — le réformisme — eut lieu d'environ oct. 56 à oct.  59 ap.  J. C.  Paul y fait allusion dans son discours aux anciens d'Éphèse (Act. 20 : 17 : 38). Ce criblage se concentra dans ses expériences en Judée - Act. 21 : 15 à 27 : 1.      Le quatrième criblage, — le réformisme — eut lieu d'oct. 1901 à oct.  1904, se concentrant dans une certaine instance en divorce, capturant (restreignant) symboliquement «ce serviteur ».
     Le cinquième criblage — la contradiction — eut lieu de fév. 63 à juin 66 ap. J. C. sa principale production de Vérité étant l'épître aux Hébreux, sur les Alliances, l'Offrande  pour le péché et le Médiateur, écrite en 64 (Héb.  13 : 23, 24) après la libération de Paul de l'emprisonnement à Rome au printemps ou à l'été de l'an 62 - Act. 28 : 11, 30.      Le cinquième criblage — la contradiction — eut lieu de fév. 1908 à juin 1911 sur le Médiateur, les Alliances et l'Offrande pour le péché, après l'insuccès de l'appel de fr.  Russell contre le verdict du tribunal, acte qui réellement le libéra de la contrainte pertinente.

Nous avons déclaré plus haut que les dates concernant le cinquième appel de la Moisson judaïque étaient en partie  hypothétiques et la même remarque s'applique avec moins de force au cinquième criblage. Le livre des Actes ne donne aucun renseignement sur les cinquièmes appel et criblage, parce que, suivant le parallèle de la Moisson évangélique, ces derniers ne devaient commencer que huit mois environ après la période des Actes. Mais Hébr.  13 : 23, 24 prouve que Paul avait été libéré de sa première captivité à Rome avant qu'il écrivit cette épître ; autrement, étant donné qu'il écrivit d'Italie où il demeura quelque temps après sa libération il n'aurait pu avoir promis aux frères de Palestine une visite après que Timothée serait venu à lui. Ainsi, cette épître qui fut la principale production  de Vérité dans le criblage de contradiction dans la Moisson judaïque, n'aurait pu avoir été écrite avant l'été de 62. La date qui lui est souvent assignée est 64 ap.  J.  C. et se trouve juste à, 1845 ans avant les principales productions  de Vérité dans le criblage de contradiction de la Moisson évangélique. Ce sont ces faits qui nous font déclarer  que les dates des cinquièmes appel et criblage de la Moisson judaïque sont en partie hypothétiques, la date de l'appel plus encore que celle du criblage.

On notera que dans le premier tableau ci-dessus, sous le troisième appel, nous avons déclaré que Paul fut converti en 34 ap.  J. C. Nous basons cela sur le fait que fr. Russell fut fait « ce serviteur » chargé du dépôt, et de cette manière fut fait la personne ayant la charge de quelques-unes de ses plus grandes vérités, par ex. sur Lév.  16, en 1879. Appliquant ce raisonnement au passé, nous disons que Paul étant fait Apôtre fut l'un des Douze et à partir de ce moment, chargé des parties les plus grandes et les plus importantes de la Vérité. Ceci met fr. Russell en 1879, comme l'Eléazar de l'Age de l'Évangile, dans la même position relative à l'égard du dépôt que les Douze, l'Eléazar de la Moisson judaïque, l'assumèrent en 34 ap. J.  C. quand l'étendue de leurs pouvoirs comme Eléazar-antitype fut augmentée par l'accession de Paul à leur nombre ; et il est à noter en effet qu'avant que fr. Russell en 1879 devînt « ce serviteur » Il avait seul la charge exécutive de l’œuvre, c'est-à-dire à partir de la Pentecôte 1878 quand fut achevée la rupture avec Mr. Barbour, bien qu'il eût collaboré dans la charge exécutive avant la Pentecôte 1878 — oct.1876 et plus tôt encore. Les pouvoirs parallèles qui échurent à fr. Russell en 1879 et qui échurent aux Apôtres quand Paul augmenta leur nombre, nous font conclure des parallèles des Moissons que Paul fut converti en 34 ap.  J.  C.  Nous espérons un jour, D.  v. , donner en détails les parallèles entre les Douze et notre pasteur, les Eléazars parallèles-antitypes, tels que les révèlent les Moissons parallèles, dans les oeuvres  apostoliques racontées dans les Actes et dans l’œuvre de fr.  Russell dans la Parousie.

Notre pasteur n'abandonna jamais les parallèles de la Moisson d'oct.  29 à avril 33 ap.  J. C.  et d'oct. 1874 à avril 1878. Ce qu'il fit dans l'article, «  La Moisson n'est pas Terminée »,fut de passer sous silence le reste des parallèles des Moissons comme touchant la véritable Église d'avril 33 ap. J.  C.  à oct.  69 ap. J. C. et d'avril 1878 à oct. 1914 (car il ne les renia jamais quoiqu'il rejeta certaines de leurs perversions), mais il abandonna la Moisson (le moissonnage) comme durant 40 ans. Les faits ci-dessus des tableaux prouvent que les parallèles des moissons continuèrent après 33 ap. J. C. et 1878. En B 235 (Vol. II 1e éd.  242, 243, 2e éd. 174 ; 3e 250 ; édit. 1953, p. 252 (Trad.),  notre pasteur mit en parallèles l'appel adressé à Corneille, etc., avec les appels spéciaux lancés en 1881 à certains dans le champ, c.-à-d. hors de l'église nominale, de même que Corneille était en dehors de l'église judaïque. Certainement ces faits viennent sous les parallèles des Moissons, et non sous ceux des dispensations.  Les faits suivants prouvent que tandis que la dispensation judaïque chevaucha l'Age  de l'Évangile  de 33 à 73 ap. J. C.,  l'Age  de l'Évangile  chevaucha en arrière l'Age judaïque d'avril 33 à oct.  29 ap. J. C.  couvrant l'engendrement spirituel de Christ, Son développement spirituel et Sa naissance spirituelle. Ceux-ci ne peuvent appartenir à l'Age  judaïque qui était un Age charnel sous la Loi, sous laquelle notre Seigneur ne se trouvait pas comme nouvelle créature. Comme nouvelle-créature Jésus appartient à l'Age  de l'Évangile.  Si la faveur du, royaume offerte entre oct.  29 et avril 33 ap . J.  C.  appartenait sans nul doute aux parallèles des dispensations et également aux parallèles des Moissons, l'acceptation de cette faveur, qui constituait le moissonnage (ou fauchage - Trad.)  de quelqu'un, n'appartient pas aux parallèles des dispensations mais à ceux des Moissons. Ceci est très évident du, fait que non seulement Jésus fut à l'épreuve pour la vie comme nouvelle-créature dans ces 3 ans 1/2, mais les 12 et les 70 (Jean 17 : 20 Luc ; 10 : 20) en possédant la pré-onction (Matt. 10 :1 ; Marc 3 : 14, 15 ; Luc 10 : 1, 6, 17, 19) furent mis à l'épreuve pour la vie, quoique non encore comme nouvelles - créatures comme le cas est évident pour Judas, l'un de ces 82, qui alla à la seconde mort sans engendrement spirituel. Tandis que le reste de plus de 500 grains de blé moissonnés avant la Pentecôte (1 Cor. 15 : 6), n'ayant pas la pré-onction ne furent pas à l'épreuve pour la vie, eux, comme grains de blé en vertu de leur fauchage, appartenaient à, l'âge de l'Évangile  dans les parallèles des Moissons car les deux séries de parallèles sont séparées et distinctes. Naturellement, les dispensations parallèles ne peuvent pas nous donner les expériences de la vraie Église de la Moisson judaïque en parallèles avec celles de la vraie Église de l'Age  de l'Évangile,  car ceci jetterait une confusion sur les parallèles des Moissons et des dispensations. Mais les parallèles des Moissons nous donnent bien comme parallèles les expériences de la vraie Église dans la Moisson judaïque et celles de la Moisson évangélique.

*  *  *

Retour haut de page