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PLEINS FEUX SUR LE SIONISME

LE RÉTABLISSEMENT D'ISRAËL

ÉDITÉ PAR LA COMMISSION D'ISRAËL

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Une vue du Sionisme en relation avec la Bible, l'État Juif et la Paix du Monde, par des « Chrétiens Sionistes »

« Le Sionisme est, en somme, l'effort constant et implacable pour réaliser la vision nationale et universelle des prophètes d’Israël ».

Yigal Alon à 

l'Assemblée générale des Nations Unies 30 Septembre 1975

   

INTRODUCTION

EN CETTE ÉPOQUE TROUBLÉE, et probablement pour la première fois dans la mémoire de l'histoire, les esprits réfléchis éprouvent un sentiment de perplexité et d'appréhension sur une échelle véritablement universelle, à mesure que la perspective d'un échec et de l'effondrement de notre ordre mondial se profile à leurs yeux, tel un spectre sombre. Nous lisons que, dans le passé, des hommes ont cherché, et en général trouvé, des alternatives lorsque leurs conditions de vie devenaient inacceptables, supposant toujours que ces alternatives étaient là pour être découvertes. Au pire, des peuples venus de l'extérieur apparaissaient et assumaient le pouvoir lorsqu'une nation, ou même un empire, croulait dans un état de décadence anarchique. Il se trouva toujours des alternatives et avec elles, l'Espoir.

La pensée embarrassante, effrayante, qui, continuellement et avec toujours plus d'insistance, s'impose, est que le monde vient à manquer — ou est déjà à court — d'alternatives. Il n'existe pas, à l'heure actuelle, de « peuples de l'extérieur » vers lesquels se tourner, puisque dans notre monde qui se rétrécit sans cesse, toutes les nations sont concernées et que les peuples « de l'intérieur » atteignent leurs limites.

            Des avertissements ont retenti, des ultimatums ont été lancés et toutes sortes de catastrophes, allant d'un désastre économique et social à l'échelle mondiale jusqu'à l'anéantissement universel et la destruction de la planète, ont été prédites comme châtiment pour n'avoir pas réussi à trouver un ordre mondial de rechange. Cependant, les problèmes auxquels l'humanité fait face, avec la montée générale de l'agitation, sont si complexes et si vastes qu'aucun des sages de ce monde n'a une idée de la nature de cette alternative — ou même s'il en existe une.

UN ÉVÈNEMENT HISTORIQUE UNIQUE

C'est dans ce cadre menaçant qu'un événement de dimensions véritablement historiques s'est produit, sans précédent et contre toute probabilité, sur la scène mondiale. Le rassemblement, dans son ancienne patrie, du peuple d'Israël que l'exil avait dispersé dans tous les pays du monde, son ascension soudaine et dramatique à l'état de nation et son influence dans les affaires du monde, sont uniques.

            L'espérance pour le juif survient à une époque où l'espérance pour le monde Gentil fait défaut, à mesure que s'imposent l'incertitude, la crainte et un désespoir grandissant. Les Marxistes, les Monétaristes [certains théoriciens économistes — Trad.] et tous les philosophes politiques et économiques modérés ont visé une prospérité future, mais sans effet. Ils ont cherché, par une nouvelle croissance industrielle, par de nouvelles structures sociales, par de nouvelles alliances et fusions et par tous les moyens concevables, à stabiliser leur propre situation et celle du monde. Les nouvelles journalières constituent un catalogue déprimant de leurs échecs.

En opposition totale à leur compréhension des choses, la réponse — la seule réponse — à leurs problèmes et la clé d'une sécurité et d'une prospérité mondiales, réside dans le passé où des vérités négligées ont été masquées par le mouvement des affaires de notre civilisation actuelle.

Il appartient au Juif — et en particulier au Juif Israélien — de comprendre cet état de choses, car ces vérités négligées lui appartiennent. En cette époque, où les dirigeants et les sociétés des Gentils perdent confiance en eux-mêmes et en leurs usages, Israël émerge de son passé historique et religieux diversifié avec la perspective d'un futur brillant d'Espoir.

Cependant, si nous considérons la situation actuelle d'Israël, qui pourrait croire une telle chose ? Sous la menace extérieure de forces armées et d'un boycott économique, largement dépassé en nombre par ses ennemis jurés, avec des alliés au soutien hésitant, déchiré intérieurement par des factions politiques, religieuses et ethniques, avec une économie subissant les effets d'une inflation galopante à laquelle peu de pays pourraient survivre — où peut-on trouver une raison d'espérer ?

 

            La meilleure et peut-être la seule réponse à une question aussi profonde et aussi complexe est simple et générale. Toute l'espérance d'Israël, qui, à son tour renferme l'espérance fondamentale de toute l'humanité, est contenue en un seul mot. Il s'agit du mot « Sionisme ». Il est écrit : « Et beaucoup de nations iront, et diront : Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, et à la maison du Dieu de Jacob, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de l'Éternel. Et … une nation ne lèvera pas l'épée contre une autre nation, et on n'apprendra plus la guerre » (Michée 4 : 2, 3). 

« La joie de toute la terre est la montagne de Sion ... la ville du grand roi » (Ps.  48 : 2).

LES ORIGINES

Quatre millénaires se sont maintenant écoulés depuis qu'Abraham, à la mort de son père Térakh, a quitté Charan pour Canaan afin qu'il puisse y garantir et y ratifier l'alliance que Dieu lui avait proposée quelque temps auparavant (Gen.12 : 1-4). Cette alliance, lorsqu'elle fut faite sur le mont Morija et scellée par le serment de Dieu, était une déclaration unilatérale des desseins de Dieu d'appeler Abraham, de garantir que sa semence bénirait finalement toutes les nations de la terre et de lui octroyer, ainsi qu'à sa semence, le Pays de Canaan en possession perpétuelle (Gen. 17 : 1-8 ; 22 : 15-18).

C'est de cette façon que fut établi le fondement du Sionisme, mille ans avant que le mot n'ait fait son apparition dans la langue hébraïque. En tant qu'embryon, l'idée continua d'exister et elle se développa lorsque Joseph, par la foi, demanda que ses os soient emportés en Canaan, le Pays de la Promesse (Gen.  50 : 24, 25) ; mais la « naissance » fut longtemps retardée. A partir de l'époque de Joseph, deux cents ans devaient s'écouler encore avant que ne commencent les douleurs de l'enfantement lors de la Pâque et de la sortie d'Égypte. Elles augmentèrent en intensité avec l'alliance et la Loi du Sinaï, et lors de l'errance et de l'état de guerre qui caractérisèrent les quarante années du Tabernacle avec Moïse. Puis vint la naissance lorsque, sous la conduite de Josué, Israël jaillit par la brèche pratiquée dans les eaux divisées du Jourdain pour prendre possession de ce pays de la Promesse.

LA MONTÉE DE SION

Cependant, c'était une naissance sans nom. Il s'agissait certes du Pays de la Promesse, mais pas encore de Sion, à l'époque où les Juges dirigeaient le pays. Cinq cents ans s'écoulèrent avec des fortunes diverses avant que n'arrive David, l'homme selon le cœur de Dieu (1 Sam. 13 : 14). Il fit le siège de la colline forteresse de Sion et la prit d'assaut aux Jébusiens, et il ôta ainsi cette opprobre du milieu du Pays (Josué 15 : 63 ; Juges 1 : 21). Il appela l'endroit la Cité de David, mais sa citadelle était Sion et elle l'est restée à ce jour, incarnant aux yeux de chaque Juif croyant son droit inaliénable au Pays de la Promesse.

Pendant quatre cents ans de prospérité ou d'échec selon leur observance de la loi de Dieu, les fils de David restèrent sur le trône de Juda. Au Nord, les dix tribus rebelles tombèrent en dégénérescence sous le règne de leurs monarques usurpateurs, de Jéroboam jusqu'à Osée, pour être finalement jugées par Dieu, lorsque les envahisseurs assyriens les emmenèrent en captivité où elles se perdirent dans l'obscurité de l'histoire. Les Rois de Juda ne connurent pas un meilleur sort. A mesure qu'ils se firent oublieux et qu'ils gouvernèrent avec orgueil le peuple pécha, le pays s'affaiblit et les étrangers les opprimèrent. Au temps convenable, en dépit des avertissements lancés par les Prophètes et de leurs prédictions pessimistes, le Roi et le peuple suivirent ensemble leurs frères du Nord dans la captivité (Jér. 18 : 15-17), mais ils ne persistèrent pas dans la même obscurité. Dieu voulait certainement punir Son peuple, mais Il ne voulait pas l'oublier (Es. 49 : 15).

            Jérémie et le petit nombre de fidèles qui avaient aimé Sion se lamentèrent lorsque Dieu, dans une colère juste, se tourna ainsi contre Son peuple. Là-bas, en Babylone, les captifs se rappelèrent. Dans le pays au delà du grand fleuve, ils pleuraient lorsqu'ils se souvenaient de Sion.

            Cependant, une question doit être soulevée — combien pleurèrent ? Et combien cherchèrent une assimilation aux conditions avantageuses des Gentils, oubliant leur allégeance à Jérusalem ?

Avec la venue de Cyrus, qu'Esaïe nomma bien avant qu'Ezéchias ait gouverné Juda, eut lieu la délivrance promise (Es. 44 : 28 ; 45 : 1). Ceux qui se lamentaient n'eurent plus besoin de le faire lorsque Zorobabel se présenta avec l'autorité royale pour s'en retourner au Pays et reconstruire le Temple en ruines. Cependant quels sont ceux qui se mirent en route pour ce voyage de la foi et de l'Espérance ? Il n'y eut que cinquante mille âmes, parmi toutes celles qui étaient éparpillées dans l'Empire, et la plupart d'entre elles venaient de deux tribus, Juda et Benjamin. Des femmes, des enfants et quelques vieillards qui désiraient ardemment que leurs os reposent avec ceux de Joseph dans le Pays, auraient été comptés parmi elles (Esdras 3 : 12), constituant un reste fidèle parmi tout un peuple oublieux.

Par la persuasion, Esdras en trouva mille sept cents de plus, et c'est par tous ceux-là que le Temple fut relevé dans une ville en ruines, négligée au milieu d'un pays isolé (Esdras 8 : 1-36).

Ce fut ensuite le fidèle Néhémie qui retourna, paré des lettres du Roi. Il exalta l'esprit du peuple. Les murs de la ville furent reconstruits en dépit de l'opposition des païens, et la porte fut solidement assujettie à sa place. Jérusalem et Sion se dressaient de nouveau pour rassurer les fidèles, pour réprouver et avertir les infidèles, et pour annoncer au Monde que les promesses de Dieu étaient certaines et qu'il ne rejetterait jamais Israël, Son peuple.

Malgré tout, Jérusalem n'était pas encore libre. Au temps convenable, le suzerain perse laissa la place au Grec et ensuite au Romain, tandis que Dieu suivait le modèle de Son jugement d'Ezéch. 21 : 26, 27. De cette façon s'écoulèrent encore quatre cents ans, et de nouveau, bien qu'en possession de la Cité, du Temple, du Sacrificateur et du Prophète, la Loi tomba en désuétude dans l'esprit d'un grand nombre. Assiégée une fois de plus, cette fois par une armée romaine, la ville tomba, le Temple fut brûlé et Sion ne fut plus qu'un mot sur les lèvres et un désir dans le cœur des fidèles qui appartenaient à un peuple en exil. Titus et Massada ne figurèrent que brièvement mais de façon sanglante avec Jérusalem lorsque les années de la grande éclipse, la Diaspora, commencèrent. Bar Kochba ne servit qu'à augmenter la rigueur de l'exil puisque après sa révolte, les juifs n'eurent même plus droit d'accès à la Ville Sainte.

AUCUN LIEU DE REPOS

Qui peut dire toutes les souffrances d'Israël depuis ce jour ? Disparu, le Temple avec son autel dans le Saint. Disparue, la Sacrificature. Disparu, le Taureau de Propitiation. Disparue, la ville et ses habitants, puisque le pays était une fois de plus en état de désolation, et cette fois pour mille huit cents ans (Es. 64 : 9-12).

Dans tous les pays où ils se rendirent, les juifs ne trouvèrent aucun répit durable aux persécutions implacables du fanatisme religieux. Harcelés et traqués de ville en ville et de nation en nation, ils furent la cible de toutes les insultes, le bouc émissaire commode pour endosser tous les reproches ; l'histoire de leurs expériences est une honte pour celle qui fut leur grand calomniateur et oppresseur, la Chrétienté. Malgré tout, l'esprit juif brilla ici et là, au milieu de l'obscurcissement qui s'abattit sur l'Europe du Moyen-Age (Es. 60 : 2), avec, pour seule conséquence, la spoliation, la violence et une expatriation supplémentaire.

Alors que leur patrie se trouvait ravagée par la domination successive des Arabes, des Croisés, des Kurdes, des Mameluks et des Turcs, les esprits juifs les plus réfléchis étaient grandement préoccupés par la Kabbale et le Talmud. La lumière de la Torah (Ps. 119 : 105) qui les guidait ne brilla que faiblement au cours de cette époque des ténèbres, à cause du mysticisme et des commentaires sans fin. Cependant, chaque nouvelle vague de persécutions perçait le voile ainsi déposé par l'esprit humain (Es. 55 : 8, 9) pour révéler de nouveau la Promesse et l'Alliance.  Lorsque le véritable besoin et la destinée d'Israël apparurent de nouveau en toute clarté, le peuple se remit à pleurer son Messie et à tourner son cœur et ses pensées vers Sion (Ps. 77 : 7-20).

UN RÉPIT TEMPORAIRE

Avec la retraite du Moyen age devant la pensée de la Renaissance et les bouleversements de la Réforme, il y eut de nouvelles libertés et un élargissement du champ de la société juive. Dans l'Europe Orientale, le Hassidisme s'attacha à la piété, aux traditions et à la langue Yiddish, alors que la Haskalah rechercha les Lumières, « l'Occidentalisation » et cette Émancipation qui, pour la première fois, vit le jour dans le Statut de Liberté Religieuse de Virginie (1786), dans ces États-Unis d'Amérique qui venaient de se constituer. Les mouvements de Réforme et d'assimilation devaient bientôt répandre ces modèles sur une échelle encore plus grande.

LA PREMIÈRE « ALIYA »

Mais de nouveau, l'éruption de l'antisémitisme amena la terreur, et les Pogroms qui eurent lieu en Russie et en Europe Orientale au dix-neuvième et au début du vingtième siècle conduisirent à une autre vague de migrations. Tandis qu'un certain nombre rechercha « les lumières » et la liberté dans des pays où régnait la prospérité et où l'émancipation juive était gagnée, il n'en fut pas de même pour le petit nombre de fidèles. Des groupes tels que le Bilu (en Hébreu, les initiales de « Maison de Jacob, viens et allons »), et Hibbat Sion (en Hébreu, « Amour de Sion ») encouragèrent un retour à la Terre Promise et prirent des dispositions pour s'y établir, L'année 1882 vit le début d'une vague d'immigration en Palestine lorsque la première « Aliya » (montée) se mit en route.

Et ainsi, pendant que le grand nombre des oublieux cherchait une prospérité rapide et, fréquemment, l'assimilation au sein de la société établie et prospère des Gentils, le petit nombre des fidèles recherchait sa Terre négligée et son ancienne Promesse. Dans cette contrée rocailleuse, désolée, à l'aide de quelques outils rudimentaires, une poignée d'homme nettoya, creusa, irrigua et planta avec foi, et c'est grâce à eux que le Sionisme évolua de son passé sans perspective vers la promesse d'une nouvelle ère glorieuse. Le moment était venu où Dieu allait favoriser Sion.

« Mais toi, Éternel ? tu demeures à toujours, et ta mémoire est de génération en génération. Tu te lèveras, tu auras compassion de Sion ; car c'est le temps d'user de grâce envers elle, car le temps assigné est venu. Car tes serviteurs prennent plaisir à ses pierres, et ont compassion de sa poussière ». (Ps. 102 : 12-14).

LE MOUVEMENT MODERNE

Le mouvement Sioniste moderne fut bâti sur le fondement inébranlable du désir des juifs pour leur patrie. Dès le début du dix-huitième siècle, les dirigeants charismatiques des Hassidim, connus sous le nom de « Rebbes », aidés par la lassitude des esprits, le danger constant de la persécution et la misère écrasante de leurs ouailles au milieu des exilés Orientaux, avaient entretenu l'espoir d'un Retour. Un petit nombre, de temps à autre, ajouta la force de l'intention à la foi et ouvrit le chemin du ré-établissement dans l'ancienne Terre, au cours de tentatives courageuses, mais sporadiques et inefficaces. Cependant, il s'agissait là des débuts. Le « temps assigné » (Ps. 102 : 13) appartenait encore à l'avenir et cet impératif religieux qui avait surtout une origine Hassidique, qui n'avait aucun support logistique, ne fit que peu de progrès pour encourager une réimplantation effective. Malgré tout, il entretint une Vision, et une Espérance.

En 1878, le Congrès des Nations de Berlin, surtout grâce aux efforts de Benjamin Disraeli, décréta l'assouplissement des restrictions concernant les juifs en Palestine. Alors, sous l'influence de la Haskalah, survint en Europe Centrale, une nouvelle approche dans l'habileté, politique du grand champion du Sionisme, le Viennois Théodore Herzl. En 1897, son idée d'un État juif souverain comme seule solution au problème juif devint un concept politique au cours du premier Congrès Sioniste tenu à Bâle. Le mouvement moderne devint ainsi une solution politique, et non pas religieuse, au vieux problème de l'absence de foyer juif.

Après la mort d'Herzl en 1904 (un événement qui consterna les travailleurs de la première heure), le mouvement sioniste chancela, mais il fut ranimé par un message inattendu venant d'une source totalement inattendue. En 1910, un Chrétien, Charles Taze Russell, un ami Gentil du peuple juif et un étudiant versé dans les prophéties hébraïques, écrivit douze articles rassemblés sous le titre « Le Peuple choisi de Dieu », qui suscitèrent une grande curiosité et un grand intérêt parmi les Juifs. Dix-neuf ans auparavant, c'est-à-dire six ans avant le premier Congrès Sioniste et alors que l’œuvre de Herzl était peu connue, il avait inclus dans son livre, « Que Ton Règne Vienne » un long chapitre intitulé « Le Rétablissement d'Israël ».

Les douze articles qui parurent dans le magazine à grand tirage « Overland Monthly », l'amenèrent à être invité à prendre la parole au cours d'une importante réunion juive à l'Hippodrome de New York en cette même année, 1910.

Plus de 4.000 représentants juifs assistèrent à ce meeting et furent enthousiasmés lorsqu'il leur parla de leurs propres prophéties hébraïques, les assurant du retour de la  faveur de Dieu et d'un avenir glorieux pour Israël. En raison de l'intérêt manifesté, il publia « Die Stimme » (La Voix), un journal spécial, en Yiddish. Ainsi, avec ses collaborateurs, il souleva un intérêt nouveau pour les prophéties et alluma de nouveau les feux du zèle sioniste concernant les questions religieuses (mais non pas celles qui concernaient les questions de conversion). On peut se demander pourquoi il figure si rarement dans la littérature sioniste juive.

En 1914, la Grande Guerre éclata en Europe et les hostilités touchèrent le Moyen-Orient. En 1917, les Turcs Musulmans s'enfuirent de Palestine devant l'avance du Général Allenby et du Corps Expéditionnaire Britannique venus d'Égypte, et, en apparence par miracle, ils laissèrent la ville de Jérusalem intacte et la Terre elle-même en suspens pour l'avenir.

D'une société Yiddish, les Marais du Pripet de Minsk, et de l'abjecte pauvreté des Limites de Développement instaurées par la Russie devait venir l'homme qui était destiné à être le prochain défenseur de la Cause. Chimiste, Inventeur, Sioniste depuis toujours et par la suite ami d'hommes d'État britanniques, Chaim Weizmann employa tous les arguments et toutes les situations favorables pour promouvoir l'idée d'un Foyer National pour le peuple juif. En 1917, en dépit de l'opposition de juifs assimilés influents, ses efforts trouvèrent leur récompense dans la Déclaration Balfour et son soutien par le gouvernement impérial. Ainsi, au cours de la même année, tandis que le sang et la richesse de la Chrétienté s'écoulaient dans les champs de bataille des Flandres, la Terre promise à Abraham et à sa semence était dégagée et, une fois encore, les juifs étaient priés par le décret d'un empire étranger d'y retourner et d'y établir un Foyer National pour leur peuple dispersé.

Dans l'entre-deux guerres, cette Déclaration rencontra l'opposition violente des Arabes, l'hésitation des Britanniques et l'indifférence des juifs riches. Weizmann déclare que la terre fut achetée, au grand jour, à des Arabes qui en tirèrent grand profit — et non pas avec la fortune des Millionnaires, mais avec l'argent qui se trouvait dans les poches des juifs pauvres. Zorobabel et Néhémie en auraient sans nul doute éprouvé de la sympathie, se souvenant de leurs propres expériences d'« Aliya » aux temps des rois Perses. Cependant, des militants sionistes intransigeants, tels Trumpeldor et Jabotinsky, rallièrent les Juifs fidèles, et aux abois, à leurs desseins visionnaires, dans le Pays, au cours, de ces années d'hésitation britannique.

Et puis vint Hitler, la guerre, l'Holocauste. L'appel du Sionisme, même en face de l'ascension de l'Antisémitisme allemand, n'avait pas reçu de réponse très large. Les Juifs riches faisaient si totalement partie de la structure de la société européenne qu'ils se sentaient en sécurité. L’œuvre de propagation des idées sionistes fut entravée, et ses propagateurs furent gênés. Et alors, pour la plupart, il fut trop tard. Hitler frappait.

Alors que le monde était révolté en face de l'horreur des six millions de morts, les Juifs d'Europe qui avaient survécu recevaient cette poussée vitale en direction de leur ancienne patrie. Là où l'appel du Sionisme avait échoué, la terreur des camps de la mort réussit et les juifs prirent en masse la direction du Sud pour atteindre la Palestine par tous les moyens disponibles. Lorsqu'ils touchaient terre, ils dépassaient les soldats britanniques harcelés pour embrasser la terre pour laquelle ils devaient se battre si rapidement. L'opinion mondiale se tourna contre les Britanniques. Le 29 Novembre 1947, l'Assemblée Générale des Nations Unies adopta une résolution appelant à l'établissement d'un État juif sur cette terre et le 14 Mai 1948, contre toute attente et contre toute probabilité historique, l'État d'Israël fut établi par la lecture de la Déclaration d'Indépendance par David Ben Gourion. Le lendemain, cinq états arabes envahirent le pays et, très vite, reçurent la première d'une série de leçons amères — qu'Israël était là pour y rester. Assurément, puisque les Sionistes n'avaient pas réussi à convaincre leurs frères juifs de retourner en « pêchant » pour eux, les « chasseurs » avaient fait leur travail (Jér. 16 : 14-16). Le monde, scandalisé, assistait en tant que spectateur ; les Arabes éprouvaient de la crainte et la Russie se répandait en menaces, mais tout cela fut sans effet, car le moment était arrivé pour Dieu de favoriser Sion.

ACCUSES DE RACISME

Depuis cette époque, les desseins du Sionisme ont été l'objet de beaucoup de fausse présentation politique. Le « Racisme » répugne aux nombreuses nationalités réunies au sein des Nations Unies, et en cette auguste assemblée, personne ne peut ouvertement reprocher au Juif d'avoir une patrie. Aussi, ces nations et ces individus qui éprouvent de la haine à l'encontre des Juifs les attaquent en tant que Sionistes. « Le Sionisme est du Racisme », disent-ils pour se justifier, et les Nations-Unies sont utilisées comme une plate-forme de leur attaque. Des voix stridentes se lèvent contre Israël, à mesure que les partenaires dissemblables que sont le Marxisme et l'Islam partagent le même lit par leur mauvaise compréhension commune, et par là, leur peur et leur haine du Sionisme. Pourquoi devait-il en être ainsi, nous le verrons dans un prochain chapitre.

DU Nord ... Sud ... DE L'  Est ... Ouest ...   ENSEMBLE

A mesure que les approvisionnements en pétrole du monde arabe sont rationnés ou sont vendus à des prix qui grimpent en flèche, le monde chancelle. Les alliés potentiels d'Israël prennent peur et l'attaquent en paroles, ou gardent le silence lorsqu'ils devraient prendre sa défense. De tous côtés, il est fait état de pressions, directes ou indirectes, de la part des Arabes sur les nations qui ont soif de pétrole, pour les détourner des Juifs. Cela se manifeste dans les réunions internationales, les décisions commerciales, les questions financières et dans les colonnes de la Presse où la présentation injuste et déformée des positions, des agissements et des mobiles d'Israël n'est pas autrement explicable.

Israël peut-il survivre ? En plus de toutes ces difficultés extérieures, il compte également, au sein même de sa population, des factions religieuses et laïques qui s'affrontent dans la rue, et un brassage de races qui défie toute évaluation. Cependant, puisqu'ils aiment Sion, Dieu fera prospérer les Juifs et Il Se révélera à leurs yeux par de grandes œuvres qui appartiennent encore au futur. Toutes les difficultés qu'ils rencontreront leur deviendront profitables à mesure qu'ils apprendront, avec Son aide (visible ou invisible), à gouverner avec équité.

Maintenant quelques mots au sujet des soi-disant « juifs Anti-Sionistes ». N'y a-t-il pas là une contradiction dans les termes ? Quelle sera la position de tels juifs lorsque Dieu délivrera Sion (Ps. 69 : 35 ; 102 : 13-16 ; 132 : 12 ; Es. 2 : 3 ; 30 : 19) ? A l'heure actuelle, cette « Délivrance » vient de commencer. L'avenir d'Israël, bien qu'il soit caractérisé par un péril apparent, est, en vérité, glorieux, lorsque nous considérons cette partie de la Prophétie qui n'est pas encore accomplie.

« Et toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j’ai choisi... ne crains point, car je suis avec toi... Je te fortifierai... t'aiderai... te soutiendrai » (Es. 41 : 8-10).

LE FUTUR

            Tôt ou tard, toutes les prophéties de la Bible doivent s'accomplir (Es. 55 : 10, 11). De nos jours, des nations, animées à la fois par la colère contre l'ancien ordre autocratique de la Chrétienté et par la crainte, se rassemblent, unissant leurs institutions fondamentales pour résister au choc. Les masses révolutionnaires avec leur noyau d'anarchistes se soulèvent contre leurs anciens maîtres pour les détruire. C'est l'attaque de la lutte à mort d'un ordre mondial épuisé. La Bible lance des avertissements prophétiques effrayants concernant les dévastations qui balaieront la terre (Ps. 107 : 21-27 ; Es. 34 : 1, 2, 8 ; 66 : 16 ; Dan. 12 : 1 ; Joël 1 : 15 ; Soph. 1 : 14-16 ; 3 : 8, 9 ; Mal. 4 : 1), détruisant ces institutions par lesquelles l'Homme a cherché, sans succès, à gouverner et contrôler ses affaires. L'égoïsme et la suspicion abondent de toutes parts à mesure que la connaissance augmente et qu'une grande pluie de grêlons de Vérité balaie cet « Abri de Mensonge » dans lequel les conducteurs se sont réfugiés jusqu'à présent (Dan. 12 : 1, 4 ; Es. 28 :  17).

Le déroulement actuel des événements au Moyen-Orient, de même que la nature et l'emplacement du principal ennemi juré d'Israël, l'Union Soviétique. (Ezéch. 38 : 14-16 ; 39 : 2), et les machinations des réunions internationales en faveur de la chute de l'État juif renaissant, annoncent avec force l'imminence de la dernière bataille désespérée d'Israël en ce « temps de la Détresse pour Jacob » (Jér. 30 : 7 ; Zach. 14 : 1, 2).

ISRAËL SERA SAUVE

            Dieu a promis qu'Il sauverait Israël à l'Heure de sa plus grande détresse et qu'Il anéantirait les nations qui s'opposeraient à lui en ce jour. Ces prophéties terrifiantes qui se trouvent en Ezéch. 38 et 39 et en Zach. 14, et qui pendant longtemps furent le centre des études eschatologiques, émergèrent des brumes de l'obscurité de la chronologie en 1948, puisqu'avant cette époque il n'existait pas de nation d'Israël qui pût être attaquée. Pour un peuple aussi dispersé que les juifs, il n'existait pas de point commun de boussole (le Nord) d'où pût venir une attaque. Mais, à l'heure actuelle, avec l'établissement de l'État d'Israël et la déclaration de la Russie comme ennemi implacable du Sionisme, ces passages des Écritures, que les étudiants de la Prophétie ont compris depuis longtemps, apparaissent à une lumière plus claire et devraient être sur les lèvres de tous ceux qui aiment Sion, qu'ils soient juifs ou Gentils. L'évidence des signes des temps est manifeste.

Pour ceux des juifs de la Diaspora qui n'aiment pas Sion mais qui ont cherché l'assimilation et trouvé l'oubli, ces signes ne peuvent pas être perçus. Pour eux, il ne peut y avoir seulement, et justement, qu'une part à cette portion du monde gentil qu'ils ont choisi comme leur milieu, à la fois dans le présent et dans l'au-delà.

Ce grand Temps de Détresse sans précédent (Dan. 12 : 1) s'avance vers sa terrible apogée depuis 1914. Cependant les yeux de la Foi regardent au-delà de la détresse, vers l'époque où les hommes briseront leurs armes pour en faire des instruments de Prospérité et où un nouvel Ordre mondial sera établi dans lequel les hommes apprendront à faire le bien (Osée 2 : 18 ; Ps. 48 : 8-10 ; Es. 26 : 9). « Tous les bouts de la terre verront le salut de notre Dieu » (Ps. 67 : 7).

DU DÉSESPOIR A LA PROSPÉRITÉ

            Comment une telle transformation peut être accomplie ? Puisque la réponse à cette question n'est pas du domaine de l'intelligence humaine, de nouveau nous nous tournons vers la merveilleuse parole de Dieu, donnée par les Prophètes des anciens temps. Tout d'abord, en désespoir de cause, les Juifs imploreront l'aide de Dieu au plus fort de la « Détresse pour Jacob ». Comme nous l'avons montré à partir des Écritures, Dieu les entendra et les sauvera de façon miraculeuse d'une destruction apparemment inévitable (Ps. 107 : 19-21). A mesure qu'ils en viendront à comprendre la signification de ces choses, leur Messie leur sera également révélé en cette époque où les masses anarchiques auront effectué leur travail et où la Chrétienté n'existera plus.

Ensuite, la Nouvelle Alliance prédite par Jérémie (Chapitre 31, versets 31-34) sera établie entre Dieu et la Nation juive sur la Terre d'Israël (Es. 44 : 23). Sous les termes de cette Alliance, ceux qui la respecteront seront conduits sur le chemin de la prospérité et de la vie éternelle (Ezéch. 36 : 26­-28). Ceci sera le grand tournant dans les affaires humaines ; à mesure que la « voix douce, subtile » de 1 Rois 19 : 12 commencera à être entendue et prise en compte par toute la nation d'Israël.

LA BÉNÉDICTION PROMISE

« Voici, des jours viennent, dit l'Éternel, et j'établirai avec la maison d'Israël et avec la maison de Juda une, nouvelle alliance et je serai leur Dieu, et ils seront MON PEUPLE ».  Jér. 31 : 31-34

            Finalement, l'essence même du Sionisme sera révélée à mesure que le Monde sera amené à considérer rétrospectivement cette Alliance faîte sous serment qu'à l'origine Dieu établit avec Abraham. Mich. 4 : 2 sera accompli, et les juifs sortiront la Parole de la Loi de cette Nouvelle Alliance à partir de Jérusalem pour la bénédiction de toutes les Nations de la Terre (Es. 2 : 2-5 ; Gen. 22 : 15-18). A la fois Juifs et Gentils seront épouvantés et rendus humbles par leurs terribles expériences du Temps de Détresse et ils chercheront avec sincérité la droiture [righteousness] et la paix (Zach. 8 : 20-23 ; 2 : 9-13).

A mesure que les habitants de la terre viendront sous les termes de la Nouvelle Alliance et que la Malédiction sera abrogée, les tombes rendront leurs morts (Ezéch. 37 ; Es. 38 : 18 ; Osée 13 : 14) et le mal sur la terre commencera à être extirpé (Es. 25 : 6-9). Ensuite, en une vaste œuvre de réhabilitation, la Vérité sera enseignée aux nations du monde, et au cours du règne du grand Messie, le cœur de chaque individu sera mis à l'épreuve avec soin et justesse. Toutes les choses et toutes les créatures qui ne seront pas trouvées en harmonie complète avec les lois de Dieu qui rendent parfait, seront ôtées, totalement et à jamais, du pays des vivants. Pas d'Enfer de torture ; pas de Limbes de purgatoire ; mais simplement l'oubli, l'extinction. Comme il est écrit : « Elles seront comme si elles n'avaient pas été » (Abdias 15-17).

            Mais que disent les Écritures de ceux qui apprennent à aimer l'Éternel, qui cherchent la justice et qui gagnent la vie éternelle ? La beauté de l'expression par laquelle la Bible décrit les conditions finales de l'Homme et de la Terre, son habitation, rendus parfaits, est telle que le cœur du croyant est transcendé en une louange joyeuse à l'égard de Dieu par cette perspective glorieuse. Et ainsi nous en venons à considérer la façon dont l'accomplissement d'Es. 35 et 65, verset 17, du Ps. 67 et d'autres promesses riches et magnifiques, se situe juste au delà du sombre et mauvais nuage de détresse qui est, à l'heure actuelle, en train de se constituer rapidement en vue de la tempête finale.

Dieu soit remercié pour ses précieuses promesses ! La crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse, par conséquent adorons et inclinons-nous, agenouillons-nous devant l'Éternel qui nous a faits. (Ps. 111 : 10 ; Ps. 95 : 6).

LE JUDAÏSME  ET LA JEUNESSE

Les activités de certains missionnaires chrétiens qui essaient de convertir les Juifs — en particulier la jeunesse juive — au Christianisme, ou cette version de la foi chrétienne soutenue par un groupe missionnaire particulier, suscitent des sentiments d'amertume chez les gardiens du Judaïsme. Une grande partie de l'antipathie des Juifs provient de l'emploi de méthodes qui sont déraisonnables et même parfois répréhensibles et iniques de la part de certains de ces groupes ou de leurs représentants, dans leur quête des conversions.

Bien que le succès de ces tentatives de prosélytisme soit faible comparé aux importantes ressources en matière de finances et d'organisation qui leur sont consacrées, les Juifs se plaignent avec force, considérant qu'elles représentent une menace pour leurs jeunes et pour l'unité de la famille juive qui est si étroitement liée aux enseignements du judaïsme. La question se pose — pourquoi la jeunesse juive est-elle devenue si vulnérable ?

LE PLUS GRAVE DES PÉRILS

            Il y a pour les jeunes de toutes les confessions religieuses un péril qui est beaucoup plus grave que celui de la « conversion », au sujet duquel peu de choses sont dites et, encore moins, sont faites. Il provient de ces systèmes d'éducation qui enseignent que I'Évolution organique, et non la Création, est à l'origine des espèces (en particulier de l'Homme), sapant la foi dans la Bible en supplantant la vérité révélée par Dieu par une théorie peu sûre, produit de l'imagination humaine et qui n'a jamais été établie. Cette vue est renforcée par les effets plus généraux de la pensée rationaliste qui prévaut à notre époque et qui présente la vérité biblique comme une allégorie, un mythe ou même une erreur là où elle ne se conforme pas à la pensée scientifique courante, populaire. Ainsi, l'enseignement des jeunes les conduit à l'agnosticisme ou même franchement à l'athéisme.

La jeunesse juive s'interroge au sujet des principes, des pratiques et de la pertinence actuels du Judaïsme. L'évidence suggère que le Judaïsme est instamment prié de fournir une réponse qui rassure spirituellement cette fraction de son troupeau à qui, dans les écoles modernes, on a appris à douter, à prouver et à mettre en question les principes fondamentaux.

La vraie religion bénit l'homme en lui fournissant (a) un rapport avec Dieu, basé sur l'expérience (b) des arrangements pour l'observance religieuse dans le service et la louange de Dieu, et (c) l'espérance d'une vie future débarrassée du péché et de ses effets. Le « Judaïsme » de l'époque de Moïse, basé sur les instructions données par Dieu et rapportées dans le Pentateuque, fournit ces trois choses aux Juifs. Les arrangements de la Loi fournirent le moyen d'un pardon annuel pour les péchés de la nation au moyen de l'aspersion du sang des animaux offerts en sacrifices sur le Propitiatoire, en accord avec les exigences de Lévitique 9 et 16. Ainsi Israël se maintint dans cette relation d'alliance avec Dieu, ce qui fournit la base sur laquelle toutes les observances religieuses connexes furent rendues acceptables. La force du judaïsme résidait dans l'observance convenable des seuls arrangements spécifiés par Dieu.

            Cependant, pour le Judaïsme moderne, un problème se pose en ce que ce Pardon n'est plus effectué en accord avec les conditions requises par Dieu et spécifiées en Lévitique. En fait le Pardon véritable n'est plus possible depuis près de 2.000 ans, car il n'y a plus de Souverain Sacrificateur, ni d'autel ni de sacrifice acceptable que le Juif puisse offrir.

De plus, l'infusion de l'esprit humain dans le judaïsme, surtout au moyen de la Mishnah, a diminué l'autorité de ses enseignements, et la Kabbale est en désaccord avec le commandement de Dieu en Deut. 12 : 9-12 pour assurer à tout Israël une claire compréhension de la Loi et de ses implications. Son autorité divine ainsi corrompue et son message étant atténué par les enseignements de ses « hommes sages », le judaïsme n'est plus l'influence puissante et unificatrice voulue par Dieu. Il n'est pas étonnant que la jeunesse instruite d'aujourd'hui se sente justifiée de remettre en cause sa pertinence face aux questions importantes qui se posent aux Juifs et à l'humanité tout entière. La situation représente un défi — et un de ceux auxquels il faille faire face... mais comment ? Le problème lorsque nous l'examinons de prime abord, insoluble.

Puisque la Loi mosaïque ne fut donnée qu'à la nation d'Israël et que L'Alliance au Sinaï fut uniquement établi entre Dieu et la Maison de Jacob (« … vous seuls … », Amos 3 : 2), ni cette Loi ni cette Alliance ne peuvent en aucune façon assurer la paix et la prospérité à l'humanité tout entière. Même lorsque le Temple existait, aucun sacrifice gentil n'était acceptable sur son autel. Aucun pardon ne  pouvait être effectué pour aucune nation sauf pour celle que Dieu avait choisie. Cependant Israël, pour être totalement en paix, doit résider au milieu de nations qui sont également en paix (Es. 2 : 3, 4). La Paix de Jérusalem, qui a longtemps été l'objet de prières (Ps. 122 : 6, implique nécessairement la Paix du Monde (Ps. 37 : 11). Où donc l'attention des jeunes devrait-elle être tournée pour leur donner un but, un espoir de paix universelle basée sur la Parole infaillible de Dieu, une vision pour les tirer des philosophies désespérantes de l'humanisme et du matérialisme ?

LES ÉCRITURES ONT DE NOUVEAU UNE RÉPONSE

Jérémie parle d'un jour glorieux encore futur, où une Nouvelle Alliance sera établie avec Israël (Jér. 31 : 29-34) ; une autre Alliance de la Loi (v. 33). Par ce moyen, Israël sera de nouveau entièrement reçut dans la faveur de Dieu et il jouera un glorieux rôle en tant que semence d'Abraham dans la bénédiction de toutes les familles de la Terre (Gen. 12 : 3 ; 22 : 18). Et en ces jours, les Gentils, qui seront mortifiés par leurs terribles expériences du Temps de Détresse sans précédent qui doit venir (Dan. 12 : 1), et qui auront épuisé tous les autres moyens d'obtenir le havre de paix désiré, se tourneront vers Dieu dans leur détresse (Ps. 107 : 23-30).

L'ESPÉRANCE VIVANTE DU SIONISME

Le Sionisme enseigne que la paix sera amenée sur cette terre par le Messie (Es. 9 : 6, 7). De plus, cela sera accompli par l'intermédiaire de la nation juive, par l'extension de la Nouvelle Alliance d'Israël à toutes les nations dans la mesure où elles chercheront le Seigneur (Es, 60 : 1-3 ; Zach. 8 : 20-23 ; Ps. 67), et où elles se tourneront vers Sion et Jérusalem (Es. 2 : 2-4).

Ici donc, dans le Sionisme présenté correctement dans son application élargie, réside la réponse du judaïsme à ses jeunes — en fait à tous ceux qui cherchent. Non pas dans un passé, de doute et d'avis incertain ; non pas dans une Loi qui n'est plus capable de remplir ses desseins originels ; non pas dans un labyrinthe de commentaires médiévaux ; mais dans la vérité incomparable de la Parole prophétique de Dieu concernant Sion, qui trouve son accomplissement en notre époque. Que les yeux des jeunes soient ouverts aux promesses de Dieu d'un glorieux futur pour Israël. Que leurs cœurs soient rendus joyeux par une espérance vivante de la bénédiction de toutes les  familles de la Terre (Es. 35) !

Qu'ils voient, sachent et apprennent par cœur que leur participation à ces choses commence par leur acceptation de la Parole infaillible de Dieu, et que cette acceptation étant acquise leur participation totale sera une joie sans fin. Lorsque les hommes sont d'accord, la Conversion n'a plus lieu d'exister, et Dieu a promis qu'au temps Convenable, un accord total des nations sera atteint sous les termes de la Nouvelle Alliance d'Israël (Es. 2 : 4). jusqu'à cette époque, et vers cette fin, qui convertira qui ? Assurément en ces jours, Israël sera le grand missionnaire qui connaîtra le succès — convertisseur de millions de personnes !

« Venez, maison de Jacob, et marchons dans la lumière de l'Éternel » (Es. 2 : 5).

 L'ANTISÉMITISME

            Le terme « Antisémitisme », employé communément pour qualifier une opposition active à la race juive est un mot mal approprié. Dans les temps anciens, la branche sémitique de notre famille humaine incluait les Babyloniens, les Assyriens, les Phéniciens, les Arabes et d'autres descendants de Sem, le fils de Noé (Gen. 5 : 32) et probablement son premier-né. Aujourd'hui, cela inclurait les peuples de Syrie, du Liban, d'Irak, de Jordanie et d'Arabie Saoudite, de même que les Juifs.

Que le terme « Antisémitisme » soit employé pour décrire la haine raciale à l'égard des Juifs indique, en particulier, de façon claire, que le monde considère les juifs comme les descendants prééminents de Sem !

Historiquement, la haine raciale surgissait à l'intérieur d'un groupe ethnique comme résultat d'une menace, réelle ou imaginaire, de la part d'une culture étrangère. A l'exception d'autres influences raciales nuisibles, l'homme a trop souvent été incapable de parer les effets pernicieux du simple provincialisme — qui craint tout ce qui est « étrange » ou « exotique » — et le réflexe de toutes les sociétés est de chercher un bouc émissaire lorsque quelque chose va mal. Produit de la peur, de l'ignorance et souvent de la jalousie, le Racisme a trop souvent pour effet d'engendrer la haine, de dégrader et de brutaliser. Il devient particulièrement virulent lorsque la vulnérabilité des immigrants est accrue par la conservation de certains traits distinctifs de leur origine, tel que la couleur de la peau, ou de leur culture, ce qui empêche leur assimilation. Dans le cas des juifs, leur attachement au Judaïsme comme système socio-religieux, ainsi que leur aversion pour les mariages mixtes, les distinguent clairement de leurs populations d'accueil.

Cependant, ceci ne justifie pas la persistance et l'extrême malveillance qui a marqué la haine et la persécution des juifs au cours de leurs années d'exil. Il faut chercher des raisons plus profondes, qui expliquent pourquoi cette haine atteint des proportions de génocide.

Aujourd'hui, la haine raciale est dirigée contre le Juif de nombreuses façons différentes, de même qu'elle est suscitée par de nombreuses causes différentes. Un examen des plus importantes d'entre elles montrera à quel point l'espoir d'une sécurité permanente pour les Juifs de la Diaspora est mince.

L’ULTRA NATIONALISME

Le ressentiment surgit lorsque des immigrants ayant des influences culturelles étrangères semblent infiltrer ou menacer le mode de vie traditionnel d'une nation, ou semblent gagner une part disproportionnée des avantages sociaux, politiques ou économiques. Les extrémistes cherchent à court-circuiter toute solution politique à long terme en prenant des mesures d'action directe visant à éliminer la prétendue menace.

Des organisations « patriotiques » existantes, de tendance dure, soutiennent la cause, d'autres surgissent, et toutes attirent, non seulement ceux qui ont authentiquement peur, mais un grand nombre venant des couches de la société où l'ignorance est la plus brutale et qui ne cherchent qu'une issue à leur violence naturelle. De tels mouvements, en d'autres circonstances, ont conduit des nations à des guerres expansionnistes, comme dans le cas de l'Allemagne dans les années trente.

Le mode de vie juif encourage l'ardeur au travail chez ses membres, dont un grand nombre fait preuve de sagacité dans les affaires et d'ambition dans les cercles de la société. A ces talents il faut ajouter un génie culturel. Ceci a pour résultat de voir les Juifs être représentés de façon importante dans les différentes sphères des affaires, de la finance, de la politique, du droit, de la médecine, des sciences, des arts et du spectacle. En tant que population immigrante, par conséquent, ils doivent obligatoirement faire face à l'envie et à l'opposition de l'Ultra nationalisme. Notre monde, de façon à la fois courante et historique, abonde de preuves de cette situation humaine et de ses terribles conséquences, « ... l'inhumanité de l'homme envers l'homme ».

Pour l'Ultra nationalisme, le Sionisme International représente le soutien  mondial d'un prétendu ennemi en son sein. Il devient la cible de ses invectives et, lorsqu'il n'est pas contrôlé, les juifs eux-mêmes deviennent la cible d'attaques physiques. A mesure qu'actuellement, la clameur et la vague de haine atteint le stade des manifestations et des contre-manifestations, la loi et l'ordre deviennent de plus en plus difficiles, à maintenir. Les groupes minoritaires, en particulier les gens « de couleur », sont en butte aux attaques, et les Juifs deviennent également vulnérables lors des explosions de violence. Là où un mouvement ultra nationaliste  parvient à conquérir le pouvoir politique, la persécution entre dans une nouvelle phase très dangereuse. Le Parti Nazi fut un de ces mouvements qui connurent le succès, avec les résultats négatifs que l'on sait.

LE COMMUNISME INTERNATIONAL

Cet ennemi du Sionisme provient de la forme impériale de Communisme, développée dans la Russie post-révolutionnaire, cet implacable favori dans la bataille pour la domination du monde. Il possède une puissante théorie politique, héritée de l'analyse que Karl Marx fit de la société capitaliste européenne du dix-neuvième siècle et de ses idées sur la lutte des classes comme croisade du changement. Sa faiblesse réside dans sa sous-structure métaphysique, qui consiste en un mélange philosophique, vague et étroit, de déterminisme historique et de matérialisme dialectique.

Sa base métaphysique est si étroite qu'elle laisse de côté de vastes étendues de l'expérience et de l'observation humaines. Par conséquent, la suppression est la seule défense contre tout ce qui se situe au delà du domaine de la réalité, qu'elle accepte ; ce qui explique la promptitude de l'Union Soviétique à réagir à l'activité de l'Individualité, de la Conscience et de la Volonté chez ses sujets (ceci est clairement démontré par le traitement de ses dissidents). La religion elle-même est perçue comme une drogue, dont l'usage doit être aboli avant que le véritable bonheur de l'Homme puisse être atteint.

A une époque, l'influence mondiale du Catholicisme chrétien était perçue comme l'obstacle majeur aux ambitions du Communisme international. La Papauté était, et est encore, le rempart de cet obstacle. A une époque plus récente, cependant, l'infiltration du Marxisme dans les rangs et à la tête du Catholicisme Romain provincial, a apporté un esprit révolutionnaire à l'encontre des dirigeants aristocratiques et capitalistes qui traditionnellement, depuis l'époque du Saint Empire Romain, étaient les alliés de la Papauté dans le gouvernement des nations. Cela a grandement affaibli l'autorité centrale du Pape.

Dans les pays où la Réforme a amené un rejet de la puissance papale, les principes socialistes ont entraîné un changement similaire, moins marqué mais très réel, à mesure qu'ils infiltrent le Protestantisme et le Non-Conformisme. Le mouvement œcuménique, l'espérance de beaucoup pour présenter un front uni à la croissance du Communisme, n'est pas perçu par les Communistes comme une menace réelle puisque les divisions à l'intérieur du Monde chrétien, apparentes aux yeux de tous, augmentent en nombre à chaque pas fait dans cette direction. Par conséquent, la Papauté n'est plus le grand provocateur de cette autorité mondiale pour l'autorité dogmatique et centralisatrice (Russe) du Communisme international. A sa place, une autre menace est perçue surgissant du passé historique et religieux, ce que le plus sage des visionnaires politiques n'aurait pas pu prédire.

Les ailes politique et religieuse du mouvement sioniste moderne ont élevé  les Juifs à l'état de nation et à une telle importance internationale que cela fait faire un bond en avant de près de 4.000 ans à leur nom de famille « Israël » (Gen. 35 : 10) et que cela l'amène sur le devant des affaires mondiales courantes. En 1895, lorsqu'il produisit son œuvre « Judenstaat » (littéralement « L'État juif »), Herzl et les autres membres du mouvement sioniste politique primitif n'avaient aucune connaissance de l'influence des enseignements du chrétien Charles Taze Russell, qui avaient éveillé dans les esprits humains la conscience du Sionisme religieux.

LAISSE  ALLER MON PEUPLE

Cette conscience, avec l'effet sur la pensée juive de l’Holocauste en Europe, devait aider à actionner le mouvement que Herzl avait entamé pour atteindre l'état de nation dans l'État d'Israël comme nous le savons aujourd'hui. Cet État est maintenant perçu par l'Union Soviétique comme un opposant potentiellement puissant du Communisme international.

Du point de vue du Communisme, l'ennemi n'est pas le Juif d’après le sang, puisque de nombreux Juifs d'origine ont été d'importants théoriciens et militants dans les rangs du Communisme, par ex. Marx (autrement, Mordechai) et Trotsky (de son vrai nom Bronstein) : mais plutôt, l'ennemi est le juif en tant que Capitaliste et le Juif en tant que Sioniste. Cependant, le Capitalisme ne représente qu'une menace temporaire et il disparaîtra, selon l'enseignement du Communisme, dans le Processus de l'Histoire à mesure que, dans la grande réaction dialectique entre les travailleurs asservis (le « prolétariat » de Marx) et leur rude environnement économique dominé par l'argent, les contacts conduiront à de continuels duels abrasifs. La succession de semblables expériences pénibles, avec pour effet final, le réveil des masses, conduirait à des appels croissants en faveur de la justice et d'une organisation politique comme moyen d'effectuer le changement. Une série de pas progressifs et révolutionnaires vers l'émancipation se produirait alors, comme des pieds en marche, conduisant inexorablement la société vers un nouvel ordre mondial (Joël  2 : 7 décrit un certain degré de succès que rencontrera cette « marche »), réduisant les institutions capitalistes brisées, les rois, les aristocraties et le clergé à l'état de simples références dans les pages de l'histoire. Marx croyait que dans une telle situation, son exposé initial de la nature du monde capitaliste servirait à hâter son renversement inévitable et historiquement déterminé. Une telle accélération des événements raccourcirait les souffrances de tous ceux qui seraient concernés. Et, de cette manière, le Juif en tant que Capitaliste est perçu comme un opposant réel mais temporaire à la progression de l'homme vers le rêve de Marx d'une société libre, vers lequel le Communisme n'est qu'une étape préliminaire, essentielle.

Le juif en tant que Sioniste soulève cependant une autre question. Le Sionisme religieux, en particulier, se situe à l'extérieur de la sphère de la sous-structure métaphysique du Communisme. Les philosophies du Matérialisme et du Déterminisme n'apportent aucune réponse aux demandes religieuses du Sionisme. De plus, enchâssée dans le Sionisme, il y a une promesse d'influence mondiale (Gen. 22 : 17, 18), convoitée par l'Union Soviétique. Que cette influence viendra de Dieu en direction de la paix mondiale du rêve de Marx, n'a que peu de poids aux yeux d'hommes athées, affamés de pouvoir et nourris de philosophie matérialiste, tels que ceux qui dirigent l'Union Soviétique aujourd'hui.

L'État juif, soutenu par les ressources de la richesse, de l'influence et de l'intelligence du vaste fonds de la Diaspora capitaliste occidentale et grandement dirigé par l'Organisation Sioniste Mondiale, émerge à l'heure actuelle comme un obstacle important et à long terme pour la progression du Communisme international vers la domination mondiale. La bataille ne peut être menée dans la terre natale du Sionisme, qui est principalement et de plus en plus religieuse, puisque tout ce qui agite la conscience religieuse du monde menace le Communisme en son point faible. De même, d'un point de vue historique, le poids de l'argument se trouve du côté juif, en particulier dans la mesure où des découvertes archéologiques sont la preuve de droits basés sur une association ancienne avec le pays. Le slogan, « Le Sionisme est du Racisme », est par conséquent, une affaire inventée de toutes pièces et dont le but est d'amener la bataille dans une arène politique moderne où le Communisme prospère et où le Sionisme peut être attaqué.

Assurément, le Communisme international craint le Sionisme et il le supprimera, il l'extirpera même, et l'État d'Israël avec lui, si l'occasion favorable peut en être trouvée.

« Et vous habiterez dans le pays que j’ai donnée à vos pères » (Ezéch. 36 : 28).

LE SOCIALISME EXTRÉMISTE

Le champ du « Socialisme » est tellement large, depuis « le Travaillisme de l'aile droite », avec ses projets sociaux utopiques basés sur la réforme plutôt que sur la révolution, jusqu'à ces régions mal définies mais hautement révolutionnaires où l'Anarcho-Syndicalisme poursuit sa théorie politique, que n'en émerge pas de vue commune du Sionisme. Il est néanmoins vrai que, plus la situation se situe à « gauche », plus est grand le degré d'Antisémitisme qui est manifesté. Les mouvements socialistes qui représentent des intérêts pluralistes accordent un certain degré de refuge aux cultures étrangères, permettant leur survie. En progressant vers la « gauche » politique, cependant, ils laissent place à des régimes totalitaires où « L'État » a la position presque déifiée d'un pouvoir extérieur, arbitraire qui domine la société, A ce pouvoir, les droits des groupes et des individus doivent être soumis. Plus encore à « gauche » est tapi l'Anarcho-Syndicalisme et le groupe sans état et sans dirigeant. De tels groupes semblables à des bandes sont aujourd'hui importants et vociférants dans les manifestations antisémites.

Pour l'extrême Gauche politique, l'influence mondiale des Juifs, en particulier leur prédominance dans la sphère du Capitalisme, est une menace pour les espoirs de changement révolutionnaire. Le Sionisme mondial est perçu comme une organisation des ressources de la Diaspora, derrière l'État d'Israël, pour perpétuer le système capitaliste et y renforcer la position des Juifs. De plus, les enseignements du Sionisme, proclamant que les Juifs sont un peuple « particulier », et que le Monde, pour sa bénédiction, sera assujetti à un descendant de l'ancien roi hébreu David, gouvernant depuis Jérusalem, sont en violation des principes fondamentaux des convictions du Socialisme extrémistes. De là, la stridence du slogan qu'ils ont emprunté, « Le Sionisme est du Racisme », et leur soutien bruyant aux exigences territoriale à des Arabes Palestiniens pour posséder au moins une partie de la « Terre Promise ».

L'EXTRÉMISME ISLAMIQUE

L'Islam n'est en aucune façon une religion « arabe ». Au contraire, il revendique une convenance universelle et prétend à la domination du monde dont la quête est permise par la force des armes dans la doctrine de la Jihad (la Guerre Sainte).

Bien que l'Islam se développât d'abord parmi les Ismaélites (descendants d'Abraham par la servante égyptienne Agar) dans la péninsule arabique, il est probable que Mahomet n'était pas un Ismaélite. Ses parents étaient de la famille Hashémite, d'une tribu arabe, les Koreish, qui, selon certaines autorités en la matière, prétendaient descendre de Joktan, fils d'Héber, et non d'Ismaël, fils d'Abraham qui venait de Péleg, le frère de Joktan (Gen. 10 : 25-29 ; 11 : 16-26 ; 1 Chron. 1 : 19-23). Toutes les autorités s'accordent sur le fait que les généalogies arabes ne furent jamais couchées par écrit avant l'expansion de l'Islam, et qu'on n'en gardait le souvenir que dans des cas exceptionnels. Elles n'auraient donc que rarement une valeur historique plus de deux — ou au mieux trois — générations avant la fondation de l'Islam.

A la suite de Mahomet et des premiers Caliphes, les dirigeants islamiques ont conquis différents peuples, tels que les Caucasiens, les Mameluks, les Kurdes et les Turcs, tandis que les nations depuis le Punjab jusqu'à l'Océan Atlantique se sont inclinées devant les assauts des combattants islamiques fanatiques. Nombreuses sont en effet les races qui ont alors été conquises, et beaucoup d'entre elles s'inclinent toujours vers La Mecque.

            A une époque plus récente, dans une tentative de résurgence de l'esprit de l'Islam, l'Iran a cherché à encourager un militantisme mondial et l'Arabie Saoudite a parlé d'une déclaration de la Jihad (la Guerre Sainte) contre Israël ; mais le Président égyptien, Sadate, s'oppose aux autres leaders islamiques, et envisage la paix avec Israël et la création d'un centre islamique mondial au Caire (*) [Écrit en février 1981 — Trad.]. De plus, la division des pays du monde musulman se manifeste de nombreuses façons, y compris par des querelles et des méfiances sectaires, des menaces et des escarmouches aux frontières et même l'état de guerre ouverte où la cause de l'Unité laisse place à la politique de l'égoïsme, les activités révolutionnaires des Marxistes contre le vieil ordre des dirigeants autocratiques et les profondes différences qui opposent les avocats d'une culture islamique rigide et autoritaire à ceux qui penchent pour une culture « occidentale », plus ouverte, plus tolérante et plus démocratique. Sous de telles pressions, il semble inévitable que d'autres changements interviendront sur la scène politique.

Par conséquent, l'Extrémisme islamique n'a pas de base stable sur laquelle il puisse édifier une unité et un soutien au monde musulman, en conséquence de quoi une campagne massive et concertée contre Israël, employant tout le potentiel des ressources islamiques, n'a pas été rendue possible. Cela semble être providentiel, car s'il en était autrement, en richesse, en nombre et en armements, la balance en faveur des ennemis d'Israël serait grandement favorable et la survie même d'Israël serait en jeu.

La nouvelle opposition islamique au Sionisme se concentre sur le droit qu'ont les Juifs de ré-établir leur présence au Moyen-Orient en tant que nation, en plein cœur de l'ancien empire islamique. Cette présence comprend le contrôle de la Ville de Jérusalem et la croissance du judaïsme militant (auquel l'Islam s'oppose avec amertume depuis 622 ap. J. -C., date à laquelle, à Médine, les juifs repoussèrent Mahomet comme prophète de Dieu). Les militants islamiques actuels, comme cela est une règle commune chez les extrémistes, permettent que leurs propres règles de conduite et de conviction soient ignorées, déformées ou « taillées sur mesure » selon l'occasion. Autrement, par exemple, la clause juste, sage, ordonnée par Dieu qui donnait la Terre Sainte aux Juifs, reconnue par le Coran (Sourate V.), de même que la sécurité de leur personne et de leurs biens, stipulée dans l' « Alliance d'Omar » en 637, seraient honorées.

Ce fut, en fait, une connaissance imparfaite de l' « Ancien Testament » qui fournit à Mahomet la plus grande partie de sa compréhension religieuse dans les temps qui précédèrent Médine, et après l'Hégire (la fuite de Médine à La Mecque en 622 ap. J.-C.), les Juifs étaient ceux pour lesquels il éprouvait le plus d'affection. Ce fut l'arrogance du judaïsme, repoussant ses enseignements et lui-même en tant que prophète de Dieu qui enflammèrent ses sentiments à son encontre. D'une manière semblable, « ... la vanité et la suffisance israéliennes » (Anouar El Sadate, 25 Avril 1972) remplissent aujourd'hui de colère le Musulman zélé, au point qu'il se joint avec un enthousiasme fébrile au chœur qui débuta lors de la Résolution de l'Assemblée Générale des Nations-Unies, le 10 Septembre 1975, qui proclame que « Le Sionisme est une forme de Racisme ».

Les Juifs ne peuvent espérer une certaine forme de miséricorde de la part de l’Islam que tant que la « marque » de l' « humiliation et de l‘abaissement » reste sur eux, selon les enseignements du Coran. Le moment est maintenant venu, comme nous l'avons montré d'après les Écritures, où cette condition historique doit être abrogée et où les Juifs doivent être élevés à l'état de nation et obtenir la sécurité finale et l’influence mondiale dans le nouvel Age mondial qui est en train d'être inauguré. Le Messie Se révélera d'abord au juif, puis à toute l'humanité avec une  puissance et une autorité qui amèneront la paix à ce monde troublé. Les thuriféraires de l'Islam (la soumission, la reddition, l'obéissance) s'inclineront alors devant les enseignements d'un autre livre, la Nouvelle Alliance, et avec les millions d'habitants de la Terre, ils viendront à Sion avec des chants et une joie éternelle sur leur tête (Es. 35 : 10).

Lorsque Moïse dit aux Israélites : 

« Souvenez-vous des bienfaits que vous avez reçus de Dieu : il a suscité des prophètes dans votre sein, il vous a donné des rois, et il vous a accordé des faveurs qu'il n'avait jamais accordées à aucune autre nation.

Entre, ô mon peuple, dans la terre sainte que Dieu t'a destinée ; ne vous tournez pas en arrière, de peur que vous ne marchiez à votre perte »

(Le CORAN Sourate V : 23, 24)

LE NATIONALISME ARABE PALESTINIEN

Les Arabes palestiniens ne cherchèrent pas à obtenir l'état de nation, jusqu'à ce que cela leur fût suggéré par leurs voisins musulmans, lorsqu'Israël  accepta la Résolution de Partage des Nations-Unies en Novembre 1947. Les termes de cette Résolution furent recommandés par un comité international nommé par l'Assemblée Générale de l'O.N.U., et ils furent acceptés par les Juifs mais non par les Arabes.

Conscients d'accroître l'opposition arabe à la Résolution, les Britanniques, embarrassés par leurs alliances, annoncèrent leur décision de renoncer à leur Mandat, qui devait prendre effet le 15 Mai 1948. David Ben Gourion proclama l'Indépendance de l'État d'Israël le 14 Mai, et les états arabes environnants passèrent immédiatement de l'opposition verbale à un état de guerre ouverte en lançant une invasion contre ce pays que la Résolution de l'O.N.U. avait accordé aux Juifs. 600.000 Arabes, qui auparavant vivaient relativement en paix avec les Juifs, quittèrent volontairement le territoire au centre de la dispute. Il n'y eut pas d'expropriation, ni de réfugiés forcés. Présumant que le nouvel État d'Israël serait étranglé à la naissance par les armées arabes qui l'encerclaient, ils attendirent le moment de leur retour dans ce qui deviendrait alors, en opposition complète à la Résolution de O.N.U., une Palestine totalement arabe. Leurs espoirs, cependant, furent brisés lorsque les armées arabes connurent la défaite militaire. Les Arabes palestiniens qui avaient quitté leurs maisons restaient le bec dans l'eau.

            Depuis cette époque, c'est devenu une occupation pour les nations arabes que de conserver ces « réfugiés » comme une entité séparée, dans des conditions de privation, comme un objet de pitié qu'on emploie politiquement, surtout aux Nations- Unies, contre Israël. La continuation de ces privations ne trouve aucune justification, si l’on garde à l'esprit la richesse colossale à la disposition des « frères » riches en pétrole du monde arabe ou islamique.

Les militants émanant des nationalistes palestiniens doivent jurer de soutenir une Alliance, la Convention Nationale Palestinienne [appelée plus couramment « Charte de l'O.L.P. » — Trad.] formulée par l'Organisation de Libération de la Palestine et qui est reconnue par tous les gouvernements arabes sauf un. Cette Convention dénie aux Juifs une identité nationale (Article 20). Elle qualifie le retour du Juif à sa patrie, reconnue de façon internationale, d' « invasion sioniste », et considère comme un devoir arabe de purger la Palestine de la présence sioniste (Articles 15 et 16).

Le Sionisme y est déclaré comme étant un mouvement fanatique, agressif, impérialiste, colonialiste, expansionniste et raciste (Article 22) et une majorité des états membres de l' O. N. U. soutient l' O. L. P. comme le représentant légitime des Palestiniens arabes (bien que les prétentions de son dirigeant et porte-parole Yasser Arafat, né au Caire, à la nationalité palestinienne, soient douteuses).

Considérant ce qui précède, les activités des extrémistes parmi les partis religieux juifs, qui cherchent à appliquer unilatéralement leur propre interprétation des promesses bibliques en faveur du juif hors de tout contexte historique et en violation de la justice à l'égard des autres, n'a servi qu'à exacerber la situation et à faire le jeu des ennemis d'Israël. Dieu déroule Son propre plan au moment qui Lui convient : les hommes ne Lui « forcent pas la main ».

LE MONDE CHRÉTIEN

Que le monde chrétien se trouve au nombre de ceux qui ont dénaturé et persécuté les Juifs, est particulièrement honteux. Il est néanmoins vrai que depuis le début des Ages des Ténèbres, des crimes atroces ont été commis contre les Juifs en tant que race, au nom de Jésus ! En fait, comme beaucoup, les Chrétiens sont encore pris au piège des erreurs de l'Age des Ténèbres et, avec les meilleures intentions, ils sont amenés à croire, et à enseigner, d'horribles présentations erronées d'une grande partie de ce que représente le nom de Jésus.

Tandis que les disciples de ces philosophies politiques et sociales sans Dieu que nous avons décrites plus haut ont une compréhension obscurcie par les ténèbres et une responsabilité limitée par l'ignorance, puisqu'ils n'ont ni connaissance ni foi dans le Plan de Dieu, il n'en est pas de même avec le monde chrétien. A l'époque des Apôtres, la Vérité était bien connue et clairement enseignée (Actes 20 : 27), mais à mesure que l'Europe déclina, puis s'effondra dans l'anarchie et l'état de guerre, cette Vérité laissa place à l'Age des Ténèbres. A l'avènement du Saint Empire Romain, la Chrétienté émergea, et en son sein, le plan de Dieu de salut de Homme fut déformé et perdu pour une grande part, et des fausses doctrines telles que la Conscience des Morts et le Tourment Éternel constituèrent un blasphème terrible à l'égard de Dieu. De cette façon, l'erreur fut édifiée autour de la compréhension que l'homme avait de Dieu, de Son peuple, de Son caractère, de Ses œuvres et de Ses desseins.

Parmi ces perversions, la Vérité sur la nature et le service de Jésus, qui avait été à un moment détenue, fut perdue, à mesure que la doctrine erronée de la Trinité fut introduite quelques trois cents ans après la mort de Jésus. Pendant des siècles, les enseignements des trinitaires ont conduit les hommes à croire que Dieu Lui-même mourut sur la croix au Calvaire. Comme cela est absurde ! Comme si un homme mortel pouvait tuer Dieu, Celui qui est Immortel (c'est-à-dire, ne pouvant pas mourir) ! Une réflexion calme sur cette proposition illogique devrait être suffisante pour renvoyer tout Trinitaire à la Bible, pour méditer et prier, à la recherche d'un esprit de sobre bon sens et de la vérité sur l'Unité de Dieu (Deut. 6 : 4 ; Es. 46 : 9), comme Jésus l'enseigna (Marc 12 : 29).

Malheureusement, l'erreur non seulement survit, mais elle prospère et donne au Chrétien abusé une justification apparente à sa conviction que les juifs tuèrent Dieu ! Déicide! Est-il étonnant alors d'avoir une vue déformée du Juif ? De plus, lorsque l'Orgueil ou l'Avarice pouvait tirer parti du dénigrement, de l'exploitation ou de l'expropriation du Juif en exil, une excuse pour agir ainsi était toute prête, et le soutien populaire assuré. Et ainsi, dans le monde chrétien, les Juifs furent soumis à des injustices et à des persécutions terribles par ceux-là même qui prétendaient servir le Dieu d'Amour.

A une époque plus récente, la menace croissante des Philosophies marxistes et des idées révolutionnaires a conduit les sphères dirigeantes de la Chrétienté à se rapprocher, cherchant à combler les fissures de la Réforme afin de mettre en commun leurs troupeaux et de consolider leurs puissances dans une  position d'unité et de force. L’œcuménisme est véritablement un moyen d'engager toutes les ressources de la Chrétienté contre le Jour de la Bataille (Prov. 21 : 31 ; Jér. 50 : 22). La peur et la nécessité de rassembler le soutien amène les dirigeants de la Chrétienté à courir çà et là (Dan. 12 :1, 4), à la recherche d'alliés.

A grands renforts de publicité, ils se sont rendu visite et ont parlé de « Pardon » et de « Paix », même parmi ceux qui étaient considérés comme des proscrits, à jamais damnés. Une telle paix n'est pas une paix réelle (Jér. 8 : 11, 15). Que les juifs prennent garde au sourire du souverain pontife, se rappelant qu'il cache des siècles d'une persécution qu'il n'a pas avouée et de laquelle il ne s'est pas repenti. Qu'ils gardent à l'esprit que ces mains qui maintenant se lèvent pour bénir (?) se levaient à une époque pour frapper et que si elles se trouvent actuellement dans cette position, c'est qu'elles y sont forcées par les circonstances et non par l'amour ou la compréhension !

Hors de la Chrétienté, et chez les membres de la secte des « Témoins de Jéhovah », la position demeure dure, et aucun espoir n'est tendu au Juif depuis l'époque de Jésus. Les « Témoins de Jéhovah », ayant rejeté les enseignements de celui qu'ils revendiquent (tout à fait à tort) comme leur fondateur, c'est-à-dire le Pasteur Russell, enseignent maintenant que la nation juive en tant que telle a été condamnée dans un jugement final et qu'il n'existe pas, pour cette nation, d'espérance de rédemption ou de rétablissement à la faveur de Dieu. S'embourbant dans des erreurs qu'ils tiennent pour dogmes, les dirigeants des « Témoins de Jéhovah » suivent la conduite de la Papauté dans ses développements primitifs, prétendant être les seuls représentants et porte-parole de Dieu sur cette Terre. De cette hostilité particulière, qui, de nouveau, pose le fondement d'une persécution religieuse, les Juifs sont bien, conscients.

Même chez ces Chrétiens, qui professent le Millénarisme Messianique et  qui soutiennent que le Rétablissement d'Israël fait partie du plan de Dieu, des erreurs se glissent pour ruiner le travail accompli par ailleurs. La conviction erronée que les Juifs doivent être convertis au Christianisme avant la venue du Messie stimule des missionnaires fanatiques et mal avisés à harce­ler les communautés et les individus Juifs en de fiévreuses tentatives pour obtenir des convertis.

« … c’est déjà l'heure de nous réveiller du sommeil ... » (Rom. 13 : 11).

La vérité sur ce sujet est que la nation juive ne sera jamais amenée dans le giron de la Chrétienté, car cela ne fait pas partie du plan de Dieu. Au contraire, nous croyons qu'à mesure que les organisations de la Chrétienté s'effondreront et couleront au cours du grand Temps de Détresse qui nous entoure, (Soph. 1 : 14-17 ;  Dan. 12 : 1 ; Jér.  25 :  33), la nation juive, sur la Terre d'Israël, survivra dans une prospérité relative. Une dernière vague de troubles roulera, cependant, en direction de cette nation, lorsque les restes des nations des Gentils chercheront sa destruction. Ces armées en maraude seront néanmoins détruites lorsque Dieu délivrera miraculeusement Israël (Ezéch. 38 : 18 à 39 : 29 ; Jér. 30 : 7-11). Le peuple reconnaîtra alors son véritable libérateur comme étant le Messie longtemps attendu, et, en L'acceptant, se tournera de tout cœur vers Dieu (Jér. 24 : 5-7) et regagnera sa position dans le plan de Dieu pour la bénédiction de toutes les nations.

Par conséquent, que les Chrétiens, en reconnaissant leur grand privilège, coopèrent à cette grande œuvre et expriment des paroles de réconfort à Jérusalem (Es. 40 : 1, 2). Qu'ils exhortent le peuple juif à avoir foi dans la merveilleuse promesse de Dieu touchant leur haute destinée dans le Pays qu'il leur donna il y a si longtemps (Gen.17 : 1-8 ; 35 : 9-13).

LA TRADITION

La plus grande partie de ce qui est nécessaire à la conduite convenable et ordonnée des affaires des hommes et des nations provient de la pensée traditionnelle et des modèles de comportement. Une telle confiance est placée sur cette source que, trop souvent, elle n'est pas sérieusement remise en question lorsque les jeunes succèdent à leurs aînés.

De bonnes traditions constituent un héritage de valeur, léguant de nobles concepts, des préceptes empreints de justice et de compassion et des pratiques saines à chaque génération nouvelle. Des germes de maux futurs sont cependant plantés là où des viles pratiques et des préceptes ignobles, nés de la peur, de l'orgueil, de l'avarice ou de quelque autre caractéristique honteuse infiltrent les traditions pour survivre sans contradiction, constituant une influence corruptrice enracinée dans le folklore d'une population. « ... si vous laissez entrer ne serait-ce qu'un petit doigt de la Tradition, c'est le monstre tout entier qui s'introduira — les cornes, la queue et tout ». C'est ainsi que l'historien anglais, Thomas Arnold, voyait la question.

De nos jours, la prédominance des impressions dégradantes à propos du Juif est une influence maligne au milieu des nations qui a permis que cette injustice historique ne soit pas expurgée de leurs traditions. Même leur langue quotidienne est corrompue, et de nombreux dictionnaires incluent encore les significations vicieuses et insultantes du mot « juif », lorsqu'ils donnent les sens figuratifs et familiers. Cela a pour effet de favoriser toutes les formes de dénigrement et de persécution en suggérant que de telles vues sont universelles et que de tels emplois du mot sont socialement acceptés.

De cette façon, les erreurs et les injustices qui nous viennent d'une ère, plongée dans les ténèbres, de l'histoire de l'Europe et d'autres contrées, sont perpétuées. Dans un tel environnement, les suspicions déraisonnables et l'aversion instinctive prospèrent, ce qui a trop souvent stimulé une haine emplie d'amertume conduisant à des actes de barbarie. Même dans notre époque « éclairée », et dans les rues de nos grandes villes les plus « éclairées », des hommes et des femmes marchent et crient à l'encontre du Juif uniquement parce qu'il est Juif. Il y a seulement quarante ans que l'holocauste a eu lieu !

Les enfants des familles chrétiennes sont particulièrement vulnérables à cette attaque insidieuse sur leur sens, en voie de développement, de la justice et de la tolérance sociales, lorsqu'ils reçoivent, dès l'enfance, de la part de traditions si mauvaises, une prédisposition à la haine raciale. Assurément, nous devrions extirper tous les sujets pernicieux de notre littérature et de l'héritage de coutumes que nous laissons aux générations futures !

LE CIMETERRE COURBE

    Offerte par le Premier Ministre israélien Menahem Begin au Président égyptien Anouar El Sadate en Avril 1979, l'épée est une réplique d'une ancienne arme trouvée près de Naplouse, délibérément courbée il y a de nombreux siècles pour être inutilisable au cours de la bataille. L'exemplaire original se trouve au Musée d’Israël à Jérusalem.

RÉSUME ET CONCLUSION

Quel que fût l'endroit où les juifs s'établirent au cours de leur Dispersion, tôt ou tard ils ont été persécutés. L'insistance des Juifs (à l'exception des assimilationnistes) sur la pratique de leur culture propre et unique, le Judaïsme, à l'intérieur du cadre social et religieux du groupe d'accueil, a contribué à les isoler, à les exposer à la suspicion, l'envie et la calomnie, ce qui conduisait à la persécution. Chaque pays ou chaque ville d'accueil a « découvert » sa propre justification particulière au harcèlement, à l'expropriation, à l'expatriation et même au massacre de sa population juive, Si le nombre et la diversité des ces « justifications variées » sont importants, il en est partout de même de la similitude du résultat final au point que l'on doit soupçonner l'existence d'une source commune de la haine du Juif. Et nous trouvons que tel est le cas lorsqu'il est perçu du point de vue de la Bible.

La Bible enseigne que la réhabilitation du Juif dans son propre pays annonce la bénédiction de toutes les nations (actuellement sous la malédiction, Gen. 3 : 8-19 ; Es. 24, spécialement le verset 6), en accomplissement de la promesse de Dieu en Gen. 22 : 18. Nous soutenons aussi que la bénédiction des nations annonce la fin du « règne de terreur » de Satan sur la Terre.

La judaïsme orthodoxe enseigne que Satan n'est pas une personne — qu'il n'existe qu'un principe du mal, appelé « L'Adversaire » (Job 1 : 6) ou Satan. Nous enseignons, cependant, qu'il n'y a pas seulement un « principe », mais aussi un AUTEUR, et même un PRINCE DU MAL, appelé Satan ! Et c'est lui qui a suscité, continue de susciter à l'heure actuelle et, nous le craignons, suscitera encore une telle opposition au Sionisme que, sans l'intervention divine, elle détruirait la nation d'Israël et, par conséquent, contrecarrerait les desseins de Dieu sur la Terre.

Satan sait parfaitement bien que, selon les desseins éternels de Dieu, le Rétablissement d'Israël marquera la fin de sa propre domination mauvaise sur l'Homme, et, par conséquent, de l'intelligence profonde, de l'amertume, de la continuité, de l'universalité et de la coordination, en notre époque prophétique de la haine des Juifs et du Sionisme en particulier ainsi que d'événements tels que l'Holocauste en Europe, tentative systématique et provoquée par Satan d'un Génocide.

Même si elle fut défaite, l'Allemagne d'Hitler s'est octroyée le prix de six millions de vies juives, un tiers de toute la population juive mondiale. Si l'Allemagne avait gagné la guerre, alors la « Solution finale » d'Hitler, ce vaste, inhumain et cruel programme de stérilisation génétique à l'encontre des Juifs, qui avait déjà été lancé, aurait achevé ses desseins atroces (ceux de Satan, véritablement !) en atteignant à travers le monde, dans le sillage de ses armées, cette « semence d'Abraham » pour la détruire, et dénier la Terre d'Israël ainsi à ses véritables héritiers.

Cependant Dieu prend soin des juifs et, quoiqu'il arrive, il les préservera de la destruction et Il les suscitera pour accomplir Ses desseins en eux, en Son propre temps (Jér. 46 : 27, 28). Les morts se lèveront pour rejoindre les vivants lorsque leurs tombes seront ouvertes (Ezéch. 37 : 12-14 ; Osée 13 : 14), et au cours de la progression des desseins éternels de Dieu, non seulement Israël, mais la Terre elle-même et tous ses peuples émergeront de dessous le voile du mal (Es. 25 : 7, 8) afin que toute la création se rassemble dans la clarté de l'amour de Dieu (Ps. 148 ; Ps. 150 : 6).

« Ne crains point dit l'Éternel, et ne t'effraye pas, Israël ! car voici, je te sauve d'un [pays] lointain, et ta semence, du pays de leur captivité, et Jacob reviendra, et sera tranquille et en repos, et il n'y aura personne qui l'effraye » Jér. 30 : 10.

LA COMMISSION D'ISRAËL

Les Gouvernements du monde, de façon naturelle et juste, ont besoin d'un nom, d'un titre, pour toutes les œuvres constituées effectuées sur une échelle internationale, afin que les affaires des nations soient en ordre et que les intérêts de leur peuple soient sauvegardés. La « COMMISSION D'ISRAËL » est un titre semblable, employé par une association de Chrétiens, étudiants de la Bible qui, par l'étude de la Bible et en reliant ses enseignements à l'époque et aux conditions dans lesquelles nous vivons, en sont venus à comprendre et à croire aux prophéties concernant le Rétablissement d'Israël. En tant que tels, ils sont des Chrétiens Sionistes philosémites.

            La Commission n'a aucun clergé, il n'y a pas de hiérarchie, ni de liste de membres. Ce n'est ni une secte ni une organisation ; c'est un Mouvement, qui reçoit le soutien d'individus de tous les milieux sociaux qui partagent une conviction commune. Il est affilié à un autre mouvement chrétien, le Mouvement Missionnaire Intérieur Laïque (M.M.I.L.) (*) [que nous appelons de préférence Mouvement Intérieur Laïque en raison de l'absence même de « missionnarisme »] qui a une constitution similaire, mais une œuvre quelque peu différente, en ce qu'il dirige son message, qui est non sectaire et interdénominationnel, en direction des Chrétiens et des Gentils indépendants.

Le M.M.I.L. est « Missionnaire », non pas dans le sens habituel de « Conversion », mais dans le sens d'être investi d'un devoir, d'une œuvre, d'une mission. Il est retourné à la source même du Christianisme, la Bible dans ses deux parties, l'Ancien et le Nouveau Testament, pour les articles de la foi du croyant, pour les règles de conduite à la fois du Chrétien, en tant qu'individu, et des assemblées de Chrétiens, ou « Ecclésias ». Les doctrines et les pratiques religieuses qui ne sont pas en harmonie totale avec les enseignements de la Bible ne sont pas acceptées.

A partir des études de la façon remarquable dont les prophéties et la chronologie de la Bible, de même que les histoires attestées à la foi dans les temps anciens et modernes jusqu'à l'époque actuelle, s'associent pour concentrer aujourd'hui l'attention sur Israël, le Mouvement accepte les instructions de Es. 40 : 1 et 2 comme une Délégation divine pour parler à l'heure actuelle. Par conséquent, il a investi tous ses efforts pour aider et réconforter les juifs dans une œuvre séparée, employant ses propres ressources pour mettre sur pied la « Commission d'Israël » pour accomplir ces desseins.

En conséquence, l’œuvre de la Commission ne consiste pas à chercher des convertis parmi les Juifs pour aucune des sectes ou églises chrétiennes, mais, « Parlez au cœur de Jérusalem, et criez­ lui que son temps de détresse est accompli » (Es. 40 : 1, 2). Nous qui soutenons le Mouvement, croyons que ce passage s'adresse à nous, de même qu'à tous ceux qui comprennent et acceptent son message. Nous croyons que la faveur de Dieu, retirée aux Juifs pendant près de deux mille ans (et qui pourrait raisonnablement prétendre qu'Il les a favorisés pendant ces années d'exil ?) leur est revenue pendant les cent ans qui viennent de s'écouler. En particulier en ce que l'année 1914, avec l'explosion de la guerre au sein des nations de la Chrétienté, marqua la fin de cette époque pendant laquelle Dieu permit aux nations des Gentils de maintenir une domination universelle et de régner sur Jérusalem. Ainsi Luc, un écrivain juif du Nouveau Testament, nous dit « ... et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis ».

Nous croyons que cette guerre 1914-1918 marqua la fin de ces « temps des Nations », comme les événements postérieurs l'attestent de la façon la plus emphatique. L’œuvre de la Commission, par conséquent, consiste à attirer l'attention sur les Écritures et à montrer, par un examen des généralités de l'histoire mondiale, par l'analyse des crises sociales, politiques, économiques et religieuses mondiales de cette époque actuelle et l'accent sur la signification de la fondation de l'État d'Israël moderne, comment la Bible avait prédit ces choses et ce qu'elles annoncent dans un futur proche et lointain pour la bénédiction de l'Homme et de sa demeure, la planète Terre.

Les buts de la Commission sont légitimes, honnêtes, ouverts et loyaux. Son message est tout à fait clair. La faveur de Dieu revient aux Juifs en Terre Sainte EN TANT QUE JUIFS. La Nation d'Israël n'entrera jamais dans le giron chrétien, mais elle sera employée en tant que Nation juive à la bénédiction de toute l'Humanité comme cela fut déclaré dès l'époque d'Abraham (Gen. 22 : 16­18) où les fondations du Sionisme furent posées. Es. 40 : 1 et 2 invitent tous ceux qui croient à cela à l'annoncer, qu'ils soient des Gentils (Es. 11 : 10 et 60 : 3) ou des Juifs. Nous, de la Commission d'Israël, nous y croyons et le disons.

« PLEINS FEUX SUR LE SIONISME » : 

Exposition présentée par  la COMMISSION D’ISRAËL

Ce n'est pas la première fois que Dieu parle au peuple juif par une autre entremise que celle de ce peuple. Es. 40 : 2 constitue un devoir aussi pressant pour le Chrétien réfléchi d'aujourd'hui que le furent Es. 44 : 28 et 45 : 1 pour Cyrus. Il est intéressant de se tourner vers les premier et septième chapitres d'Esdras, le scribe sacrificateur, et d'y lire comment les Juifs croyants furent heureux de l'aide reçue des Rois Gentils que les prophètes juifs avaient touché au cours des années d'exil et comment ils œuvrèrent sous leur direction. C'est  ainsi que le Second Temple fut  érigé !

AU JUIF PREMIÈREMENT

Nous attirons l'attention de tous les Chrétiens sur le fait que la Nouvelle  Alliance appartient au Juif d'abord, et non pas au Gentil. Non, elle n'appartient même pas, ni ne s'applique, au Chrétien Paul fait allusion en Romains 2 : 28, 29. Jérémie 31 : 31-34 est explicite sur le fait qu’elle sera négociée avec ce peuple avec lequel Dieu passa la première alliance lorsqu'Il amena ses pères hors du Pays d'Égypte. Ceci devrait conduire les Chrétiens qui ont cru autrement, à examiner les articles de leur foi, car s'ils ne se trouvent pas actuellement sous cette Nouvelle Alliance, quelle est leur position en rapport avec Dieu ? Nous serons heureux de les aider à résoudre leur dilemme.

Par la Grâce de Dieu, notre œuvre se poursuit. La Nation d'Israël sera délivrée de ses problèmes, et, au temps convenable, au moyen de cette même  Nouvelle Alliance, le Seigneur l'emploiera pour amener une telle paix et une telle prospérité pour la bénédiction de cette création gémissante que le salut « Shalom » ne sera plus seulement un chaleureux souhait pour le futur, mais une reconnaissance universelle de la faveur présente et éternelle de Dieu.

« Et ceux que I'Éternel a délivrés retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l'allégresse et la joie ; et le chagrin et le gémissement s'enfuiront » (Es. 35 : 10).

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