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SCÉNARIO DU PHOTO-DRAME DE LA CRÉATION

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LA RÉVÉLATION DIVINE, LA BIBLE, EST LA SAGESSE D'EN HAUT, 

LA SCIENCE LA PLUS NOBLE ET LA MEILLEURE INSTRUCTION

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Désolation de Jérusalem pendant 70 ans

Massacre des Juifs

Les Israélites conduits en captivité

Interprétation du songe de Nébucadnetsar

Un jeune Israélite du nom de Daniel, emmené captif avec ses frères à Babylone devint par la suite prophète de Dieu. Le roi Nébucadnetsar avait eu un songe impressionnant, dont il ne pouvait se rappeler à son réveil. Ses « sages » ne purent le tirer d'embarras. Finalement Daniel, guidé par Dieu, reconstitua son rêve et I'interprêta — Dan. 2 :1, 5, 26-30.

Ce rêve et son interprétation nous intéressent et nous concernent actuellement autant, sinon davantage, que Nébucadnetsar. Ce roi vit, dans son rêve, une grande statue dont la tête était d'or, la poitrine et les bras d'argent, le ventre et les cuisses d'airain, les jambes de fer et les pieds de fer et d'argile mélangés. Le roi vit ensuite une pierre se détacher de la montagne sans le secours d'aucune main et venir frapper les pieds de la statue ; celle-ci s'abattit et fut réduite en poussière que le vent emporta ; puis la pierre devint une grande montagne et remplit toute la terre — Dan. 2 : 31-35.

L'interprétation divine de ce songe, telle qu'elle fut donnée par Daniel, montre que la tête de la statue était le royaume babylonien ; la poitrine et les bras, l'empire médo-perse qui lui succéda ; le ventre et les cuisses, l'empire grec qui vint ensuite, les jambes, l'empire romain qui remplaça le précédent. Les pieds représentaient  le saint empire romain et les royaumes qui lui succédèrent. Le fer des pieds est une image du pouvoir civil : l'argile du mélange est une figure du pouvoir religieux actuel. En considérant les choses sous cet aspect, nous voyons que nous vivons dans la période  représentée par les dix orteils ou divisions de la statue.

La pierre est un symbole du royaume de Dieu, dont l'argile des pieds de la statue fut une imitation. La pierre représente l'Église des élus de Dieu rassemblés du milieu des Juifs et des Gentils et du sein de toutes les nations et dénominations, pour constituer le royaume du Messie Ce Royaume sera bientôt établi en puissance et en grande gloire et les royaumes de ce monde disparaîtront comme par enchantement. Le royaume du Messie s’agrandira ensuite, jusqu'à ce qu'il remplisse toute la terre et qu'il ramène toutes choses sous sa domination, tout pécheur obstiné étant retranché par la seconde mort.

Le songe de Daniel

Nébucadnetsar grand et orgueilleux

La sonnerie des trompettes jubilaires

Les quatre empires universels de la terre

Une longue période s'écoula entre Sédécias et le Messie. Pendant cette période, Dieu accorda un bail de gouvernement aux royaumes des Gentils représentés dans la statue de Nébucadnetsar. Ce bail accordé aux Gentils pour régner sur le monde (aussi bien qu'ils en étaient capables) devait durer « sept temps », c'est-à-dire sept années symboliques dont chaque jour représenterait une année (temps lunaire). « Sept temps » égalent donc sept fois trois cent soixante, c'est-à-dire 2520 ans. Cette période se termina en 1915. En d'autres termes, le bail du règne sur la terre accordé aux Gentils est expiré : Le temps marqué pour le commencement du règne du Messie approche. Cela paraît être une explication de l'agitation sociale actuelle.

Dieu fit voir à Daniel, par d'autres symboles, les mêmes choses montrées à Nébucadnetsar.  Au lieu d'une grande statue, Daniel vit d'énormes bêtes qui nous font comprendre que les royaumes des Gentils, d'une apparence si majestueuse aux yeux des hommes, sont considérés par Dieu comme étant de nature bestiale. Nous pouvons certainement nous rallier à ce point de vue si nous jetons un coup d’œil sur les pages sanglantes de l'histoire. Le monde a été soumis à un gouvernement bestial, quoiqu'il fit de son mieux pour se suffire à lui-même et qu'il soit possible de se représenter un état de chose pire encore, par exemple l'anarchie.

La première bête du songe de Daniel était un lion représentant Babylone, la seconde un ours représentant l'empire médo-perse, la troisième était un léopard représentant l'empire grec, ses quatre têtes figurant les quatre généraux qui succédèrent à Alexandre-le-grand ; la quatrième bête était une image de l'empire romain ; ses dix cornes correspondaient aux dix orteils de la statue. La corne, qui avait des yeux et portait une couronne, représente, croit-on, le pouvoir religieux siégeant au sein du pouvoir politique.

Daniel vit se dérouler la scène d'un jugement, dans lequel la désapprobation frappa tous ces gouvernements dont le pouvoir fut enlevé et donné à quelqu'un semblable au Fils de l'homme. Le royaume qui lui fut donné était un royaume éternel que tous devraient servir et auquel ils devraient obéir. Tous les gouvernements au caractère bestial furent détruits — Dan. 7 : 13-27.

Folie de Nébucadnetsar

La raison rendue au roi

Les Juifs en captivité à Babylone

La statue dans la plaine de Dura — Dan. 3 : 1-27

L'orgueil faussa le jugement de Nébucadnetsar.  Il en vint à  ériger une grande statue de lui-même dans la plaine de Dura ; il était là représenté comme l'Empereur de la terre devant lequel tout le monde devait s'incliner pour manifester son respect et son obéissance. Si le peuple pouvait le considérer comme un dieu, il lui obéirait d'autant plus sûrement. Mais parmi ses sujets, il y avait trois Hébreux qui refusèrent de plier le genou. On ne respecta pas leurs scrupules religieux. Il suffisait qu'ils aient défié le roi Nébucadnetsar. Une grande fournaise fut chauffée sept fois, autrement dit, autant qu'il était possible de le faire et on y jeta les trois serviteurs de Dieu. Les hommes qui les y jetèrent respirèrent les flammes et moururent. Nébucadnetsar et ses grands dignitaires, dirigeant leurs regards vers la fournaise, virent que les trois hommes n'avaient aucun mal et, avec eux, il y en avait un quatrième semblable au Fils de Dieu. Nébucadnetsar reconnut le Dieu des Hébreux comme le vrai Dieu et ordonna à tout son peuple de l'adorer. Bien que, de nos jours, les enfants de Dieu puissent être soumis à d'ardentes épreuves, il n'est pas probable qu'on les envoie dans une véritable fournaise. La puissance de Dieu peut néanmoins réconforter leur cœur dans toutes leurs épreuves.

C'est après cet événement que Nébucadnetsar devint fou et vécut d'herbe pendant sept ans, comme une bête ; après quoi sa raison lui fut rendue et il glorifia Dieu.

Dans la suite, eut lieu le festin de Belschatsar pendant lequel une main écrivit sur la muraille, puis survint la chute de Babylone où le royaume des Mèdes et des Perses, représenté par la poitrine et les bras d'argent de la statue, ainsi que par l'ours de la vision de Daniel, prit possession de l'empire babylonien. L'armée de Cyrus avait détourné le cours de l'Euphrate, s'était engagée dans le lit desséché du fleuve et s'était emparée de la ville réputée imprenable.

Dans l'Apocalypse, Babylone est le nom symbolique d'un grand système religieux. Sa chute y est décrite comme ayant été accomplie par le dessèchement de l'Euphrate symbolique, afin que le chemin des rois venant de l'Orient soit préparé ; il s'agit là de la sacrificature royale dont Christ est la Tête ; le fleuve représente les peuples et la richesse — Apoc. 17: 15.

Dans la fournaise ardente

Le dernier festin de Belschatsar

L'accomplissement actuel du "Mene Tekel"

Daniel dans la fausse aux lions

            Le prophète Daniel fut tenu en haute estime par le roi Darius, à cause de son intégrité. Ses collègues le haïssaient parce qu'il prohiba la vénalité administrative. Ils ne virent aucun autre moyen de se défaire de Daniel, sinon par le fait de sa religion ; ils persuadèrent au roi Darius que son influence s'accroîtrait grandement s'il se proclamait lui-même comme le seul être qu'on devait adorer ; ajoutant que ceci ferait une grande impression sur ses sujets et les rendraient plus fidèles à son gouvernement. Ils lui firent décréter que tout homme adorant un autre dieu que Darius serait jeté dans la fosse aux lions ; puis ils épièrent Daniel et l'accusèrent d'avoir enfreint l'ordre du roi.

Une loi des Médo-Perses disait que les décrets royaux étaient irrévocables, c'est pourquoi Darius, malgré son chagrin d'apprendre que son plus fidèle serviteur avait été pris en flagrant délit de désobéissance, ne put rien changer à ce qui avait été décidé. Sa seule espérance reposait sur le Dieu de Daniel qui pourrait le délivrer.

Daniel fut jeté dans la fosse aux lions, mais le matin suivant, on l'en sortit indemne. Sur l'ordre du roi, ceux qui avaient tendu ce piège à Daniel furent alors jetés dans la même fosse aux lions et dévorés — Dan. 6 : 14-21.

Lorsque les soixante-dix ans de la désolation de Jérusalem furent écoulés. Dieu agit sur le cœur de Cyrus qui était alors sur le trône et l'amena à faire une proclamation accordant à tous les Israélites la liberté de retourner en Palestine. Il leur donna également de l'argent et décida que les vases de la maison de Dieu qui avaient été pris antérieurement seraient rendus. Cinquante mille Israélites environ retournèrent dans leur pays ; c'était un petit nombre, comparé à la grande multitude qui fut emmenée jadis en captivité. Ceux qui étaient pleins d'ardeur, ceux qui avaient entièrement foi dans la promesse abrahamique rentrèrent en Palestine, rebâtirent leur cité, puis, à l'époque d'Esdras, relevèrent le temple. Tous les autres avaient adopté l'esprit du monde et conservaient leurs intérêts dans Babylone. Dieu sépara ainsi le rebut d'Israël et le prépara pour la venue du Messie. Les « véritables Israélites » furent peu nombreux, comparés à l'ensemble, quand vint le jour de leur visitation.

L'histoire romantique de la reine Esther, femme du roi Assuérus, suit la période du décret de Cyrus.

Daniel répond qu'il est sauf

La proclamation du roi Cyrus

Les vases du Temple rendus

La vallée des os secs

Certaines personnes supposent que la vision d'Ézéchiel, relative à la vallée des ossements desséchés qui se rassemblèrent, se recouvrirent de muscles, puis de peau et formèrent une très grande armée, représente la résurrection des morts. Cette hypothèse parait être erronée : le prophète déclare que cette image représente la renaissance des espérances d'Israël. Nous voyons d'abord les ossements desséchés de l'espérance, puis les muscles de la force et enfin la beauté et l'achèvement complet. Les Écritures disent : « Ces os, c'est toute la maison d'Israël, voici ils disent... notre espérance (de redevenir une nation) est détruite, nous sommes perdus » — Ez. 37 : 1-14.

L'accomplissement de cette prophétie semble faire des progrès actuellement au sein du peuple juif. Il y a peu de temps encore, il n'avait plus d'espérance, puis vint le Sionisme, soit les ossements desséchés de l'espérance en vue de l'amélioration des conditions des Juifs qui souffraient, mais sans qu'il y eût en ceci une foi quelconque dans la promesse faite à Abraham. Plus tard, les Juifs reprennent confiance dans cette promesse, ils unissent leurs forces, leurs richesses et leur foi. Le temps n'est évidemment pas loin où leurs espérances nationales se réaliseront et ils se réjouiront de nouveau comme nation — Es. 40 : 1, 2 ; Rom. 11: 25-33.

            Au sujet de la résurrection des morts, les Écritures nous disent que ce n'est pas le corps qui meurt qui sera ressuscité ; le corps retourne dans la poussière. Au matin du règne du Messie, Dieu accordera à tous les membres de la race d'Adam, par le Messie, « un corps comme il lui plait ». Les saints, en petit nombre, auront part à la première résurrection, à la gloire, à l'honneur, à l'immortalité, à la nature divine, bien au-dessus des anges ; ensuite, Dieu bénira les humains, les rétablira en leur donnant des corps terrestres. Il est manifestement beaucoup plus facile à Dieu d'accorder, selon son dessein, un nouveau corps plutôt que de réunir, comme nous le supposions auparavant, chaque atome de poussière dispersé aux quatre vents et de reconstituer le même corps que jadis. Il n'existe pas un seul passage des Écritures mentionnant la résurrection du corps ; par contre, de nombreux passages parlent de la résurrection de l'âme qui sera réveillée et pourvue d'un nouveau corps, terrestre pour ceux de la classe terrestre, et céleste pour ceux de la classe céleste — 1 Cor. 15 :  37­49.

La gloire persane — La reine Esther

Jonas entre dans "le sein de l'enfer" — Jonas 2 : 1-3

La résurrection figurée d'avance — Matt. 12 : 40

Le Logos fait chair

La nation juive n'ayant pu observer l'alliance de la loi conclue au mont Sinaï, ne put, de ce fait, devenir la postérité d'Abraham digne de bénir l'humanité. Vint le temps fixé où Dieu donnerait un Messie, un Rédempteur et un Libérateur à Israël et à tous les peuples. Le Messie serait fait chair, de la famille d'Abraham ; il accomplirait toutes les obligations de la loi puis, par son sacrifice, deviendrait la postérité d'Abraham sur le plan spirituel apte à venir en aide à tous ceux qui viendraient au Père par lui.

Dans l'Évangile de St. Jean (1 : 1-5), Jésus, dans son existence antérieure, est désigné sous le nom de la Parole de Dieu ou le Logos, le « Premier-né de toute la création » — Col. 1 : 15.

Les anciens rois s'adressant à leurs sujets, restaient assis derrière un écran en treillage, devant lequel un représentant prononçait le message que le souverain destinait au peuple. Ce représentant était le logos, c'est-à-dire la parole ou le porte-parole du  roi. Cette image est puissante et belle quand on l'applique au Fils unique engendré de Dieu, par lequel Dieu parle à l'humanité, à l'Église, dans la période actuelle, puis très prochainement au monde, par le royaume messianique.

La traduction littérale du passage de Jean 1 : 1, projette beaucoup de lumière sur un sujet jusqu'ici obscur. « Au commencement était le Logos (la Parole) et le Logos était avec (le) Dieu, et le Logos était (un) Dieu. Il était au commencement avec (le) Dieu. Toutes choses ont été faites par lui et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui. Le Logos a été fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique engendré du Père ». Jésus nous dit la même chose sous une autre forme, déclarant qu'il était « le commencement de la création de Dieu » (Apoc. 3 : 14). « Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin ». (Apoc. 21 : 6.) La pensée exprimée est claire : Dieu, Jéhovah ne créa directement aucune autre créature que le Logos, et il le créa très grand, à l'image de Jéhovah. Avec quelle netteté et quelle concision tout cela est décrit par St. Jean !

            L'annonciation à Marie suivit dans l'ordre du programme divin, puis ensuite vint l'événement historique le plus considérable, la naissance de notre Rédempteur.

L'annonciation

L'arrivée à l'hôtellerie

Nouvelle de grande joie

Adoration des bergers

C'est seulement en assimilant le petit enfant de Bethléem au Logos, par lequel toutes choses furent créées, que nous obtenons une compréhension exacte de la personne de Jésus. Sa vie ne provenait pas d'Adam par Joseph ; elle n'était pas une vie frappée de déchéance, mais une vie transférée. Le Logos, qui était riche en privilèges, en gloire et en honneur spirituels, « s'est fait pauvre, [Jésus-Christ homme] de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis », afin que l'humanité fût rachetée de la malédiction, de la sentence de mort et de tout ce qui s'y rattache, les chagrins, les douleurs et la séparation d'avec Dieu. «Tu m'as formé un corps » pour les souffrances de la mort. La mort de celui qui était sans tache était nécessaire comme prix de la rançon d'Adam et de sa race — 1 Tim. 2 : 6.

Il n'est pas surprenant que les anges aient éprouvé une grande joie en annonçant aux bergers que le Logos avait été fait chair, qu'il était devenu le petit enfant de Bethléem. « Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie ». Peu de personnes ont analysé ce message, peu se sont rendu compte de l'étendue de sa portée. Il est pour les Juifs et les Gentils, tous pécheurs, « pour tout le peuple ». Jusqu'à maintenant, peu de personnes ont eu le privilège de participer à cette grande joie, mais nous avons la promesse du Rédempteur qu'il serait encore la véritable lumière éclairant tout homme qui vient dans le monde — Jean 1 : 9.

« Aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né (à l'humanité) un Sauveur, qui est le Christ, la Seigneur ». Le mot Sauveur ne signifie-t-il pas Dispensateur de vie ? Le droit de vivre a été perdu, tous meurent ; le Dispensateur de vie vint apporter la vie éternelle à la race mourante. Rendons grâces à Dieu pour le don de ce Dispensateur de vie qui peut sauver parfaitement ! — Héb. 7 : 25.

La prophétie « Paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes ! », n’est pas encore accomplie ; ce sera pour bientôt. La naissance de Jésus fut une étape dans cette direction, sa mort sur la croix en fut une autre ; la glorieuse résurrection et l'ascension du Logos redevenu être spirituel en furent d'autres encore. La sélection de l'Église, de l'Épouse  du Messie eu est aussi une autre près d'être achevée. Le royaume messianique complètera l'heureuse prophétie.

Les bergers se rendent à la ville

Les mages guidés par l'étoile

La présentation au temple

La fuite en Égypte

L’ œuvre de rédemption de Jésus commença à sa consécration à mort, symbolisée par son baptême, à l'âge de 30 ans. Là celui qui fut fait chair dans ce but se donna lui-même pour être la rançon pour tous, pour être témoigné à tous en son propre temps. L'abaissement du Logos pour revêtir la nature humaine, la naissance du petit enfant de Bethléem et les années de son développement, tout ceci fut secondaire. Il en fut de même de l’œuvre de Jean-Baptiste, ce fut une préparation ; sa mission était d'annoncer Jésus comme « l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde », Il exhorta tous ceux qui voudraient accepter le Messie, être reçus de Lui et participer à ses bénédictions dans le Royaume qu'il établirait, à se détourner du péché et à marcher selon la justice, ce qui est une nécessité absolue.

Jean prêcha : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche ». Seuls, les véritables Israélites sans fraude, reçurent le Messie et s'associèrent à son œuvre glorieuse. Le baptême de Jean était le lavage des péchés contre la loi judaïque et était uniquement réservé aux Juifs qui n'étaient pas entièrement fidèles. Ce baptême symbolisait la purification des souillures ; il était prêché aux Juifs et n'était applicable qu'à eux : les Gentils en étaient exclus. Comment ces derniers auraient-ils pu se repentir ? Comment auraient-ils pu renouveler une alliance de communion, puisqu'ils n'avaient jamais été en communion avec Dieu auparavant ? Les Juifs qui étaient toujours sous le régime de l'alliance conclue au mont Sinaï, par son médiateur Moïse, étaient en communion avec Dieu, car St. Paul dit « qu'ils ont tous été baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer ». Tout Israélite en communion sincère avec Dieu par Moïse, passa de Moïse à Christ et n'eut pas besoin d'un baptême supplémentaire en Christ, parce qu'il était déjà accepté en Moïse, le type de Christ.

Lorsque l'appel fut étendu aux Gentils, plusieurs habitants d'Éphèse crurent et furent baptisés du baptême de Jean, comme s'ils eussent été Juifs. Ce fut une erreur. Sur l'exhortation de St. Paul, ils furent baptisés de nouveau en la mort de Christ. Les Gentils ont besoin d'être baptisés directement dans la mort de Christ — Act. 18 : 25 ; 19 : 3, 5 ; Rom. 6 : 3 ; 11 : 17-25.

La montée à Jérusalem

Le fils du charpentier

Jésus questionne les docteurs en théologie

Près de 30 ans — Mise à part pour le baptême

Lorsque Jésus, se présenta en personne à Jean, sur les bords du Jourdain, pour être baptisé, ce fut une surprise. Jean déclara : « C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi ! » Car tu n'as point de péchés à effacer. Jésus ne lui expliqua pas le pourquoi de la chose, il se borna à lui dire : « Laisse faire maintenant ! » Il fit comprendre par cela qu'il ne pratiquait pas le baptême de Jean, pour purifier des péchés, mais que son baptême avait une tout autre signification qu'il ne dévoila pas. St. Paul nous explique que le baptême de Jésus symbolisa l'entière consécration de sa vie à Dieu comme un sacrifice, même jusqu'à la mort — Héb. 10 : 5-9.

Dans la suite, Jésus indiqua que tout son ministère fut l'accomplissement de sa consécration faite à l'âge de 30 ans, lors de son baptême. Ce dernier fut le symbole de son immersion dans la mort, de l'abandon de toute sa vie au service de Dieu. A la fin de son ministère il dit : « Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu'il soit accompli ! » (Luc. 12 : 50.) Le jour suivant, sur la croix, il s'écria  « Tout est accompli ! » Son baptême en la mort, commencé sur les bords du Jourdain, venait de s'achever.

Les disciples de Jésus l'imitent en tout ceci ; ils sont baptisés en sa mort, et, de cette manière, en son corps qui est l'Église. (Rom. 6 : 3.) Ce baptême dans l'assemblée du Christ, dans son corps, ne sera pas achevé avant la mort de son dernier membre. Le baptême de Christ dans son ensemble sera à ce moment-là terminé. Puis au-delà du voile, par la première résurrection, le corps tout entier recevra gloire, honneur, immortalité et héritera avec Jésus du Royaume alors établi. « Si nous souffrons avec lui, nous régnerons aussi avec lui. »

Lorsque Jésus sortit de l'eau, les cieux (les choses d'un ordre plus élevé), s'ouvrirent à ses yeux. Les vérités célestes devinrent plus précises. Il put comprendre « les choses profondes de Dieu ». (1 Cor. 2 : 10.) Cette compréhension se manifesta par sa réception du  St. Esprit. Ses disciples reçoivent aussi une mesure de l'Esprit  qui les engendre comme fils de Dieu, co-héritiers de Christ. Eux aussi sont éclairés — Héb. 10 : 32.

Jean le précurseur

Le baptême de Jésus

Oint par l'Esprit

L'évangile du royaume

Pendant plus de seize siècles, les Israélites avaient attendu  l'avènement du Royaume du Messie, qui devait les élever et bénir le monde et avaient prié dans ce but. Le message annonçant que le Royaume était proche était une bonne nouvelle ou l'Évangile.

Mais il n'y eut pas un nombre suffisant de Juifs ayant les qualités du cœur requises pour être de véritables Israélites, dignes de participer avec Jésus au glorieux ministère de son grand Royaume promis depuis longtemps. « Il est venu chez les siens (son peuple), et les siens ne l'ont point reçu » ; ils le crucifièrent. A tous ceux qui le reçurent (ce fut un petit nombre), il accorda la liberté ou le privilège de devenir fils de Dieu, de passer de la maison des serviteurs, dirigée par Moïse, dans la maison des fils dont Jésus est le chef. Cette manifestation prit effet à la Pentecôte, par l'engendrement du St. Esprit — Jean 1 : 11-13 ; Héb. 3 : 1-6.

Le nombre des Juifs dignes d'être acceptés étant insuffisant, l'offre du Royaume leur fut retirée et, pendant dix-neuf siècles, Dieu compléta le nombre prévu des élus par des saints venant du milieu des Gentils. Des indices extérieurs, ainsi que les prophéties, font voir que le Royaume, ne fut pas établi à cette époque et ne commença pas à répandre la bénédiction sur le monde. Au lieu de cela, tous les Israélites qui n'étaient pas prêts furent privés de la faveur divine pendant un certain temps, pendant lequel l'appel du Royaume fut adressé aux Gentils pour choisir, dans leur sein, un peuple qui complétât le « corps de Christ » prévu (Rom. 11 : 1-7, 11, 12) Pendant dix-neuf siècles, de saints et fidèles caractères ont été rassemblés du milieu de toutes les nations, jusqu'à ce que, aujourd'hui, le nombre des membres en est presque complet et le Royaume à la veille d'être établi.

Lorsque l'élection de la postérité spirituelle d'Abraham sera accomplie, l'âge de l'Évangile prendra donc fin. L'âge messianique commencera à ce moment-là ; Christ et l'Église y règneront en puissance spirituelle — Apoc. 5 : 10 ; 20 : 6.

Alors, l'aveuglement d'Israël disparaîtra, et il recevra les bénédictions de la nouvelle dispensation et les répandra à son tour sur toutes les familles de la terre, selon la promesse de Dieu. Nous voyons clairement, dans Gal. 3 : 16, 29, que l'Église est la postérité spirituelle d'Abraham qui doit bénir Israël selon la chair et le reste de l'humanité.

Les douze apôtres

Les 70 évangélistes

"Priez ainsi : Que ton règne vienne"

Le mariage du fils du roi

Les paraboles de Jésus ont trait spécialement au Royaume. Plusieurs d'entre elles nous font voir que les Juifs manquèrent d'hériter le Royaume et que les Gentils y participèrent. D'autres paraboles montrent la classe du Royaume en butte à la violence pendant l'âge de l'Évangile ; cela constituant ses épreuves pour sa préparation en vue des gloires du Royaume. « Le Royaume des cieux (la classe des élus) est forcé ». Le violent l'a tyrannisé pendant des siècles.

La parabole du fils du roi nous fait voir que les Juifs eurent les premiers l'occasion d’hériter du Royaume avec le Messie. Puis les Gentils reçurent l'invitation, et ces derniers, dont bien peu étaient des sages ou des savants, ont été préparés pendant dix-huit siècles pour le Royaume du Messie. « Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? » — 1 Cor. 6 : 2.

Dans la parabole de l'habit de noce, nous avons une représentation de la communion avec Dieu par la foi, grâce au mérite de Christ. Celui qui avait mis de côté son habit, fut rejeté de la classe ou société de l'Épouse. Ceci nous montre par anticipation le sort de tous ceux qui rejettent l'efficacité du sacrifice de Christ pour l'expiation de leurs péchés. Ils seront chassés de force de la lumière de la vérité présente et rejetés dans les ténèbres du dehors ou du monde. Ils ne tarderont pas à comprendre avec tristesse, avec des pleurs et des grincements de dents, qu'ils ont perdu le Royaume.

La perle de grand prix est une illustration de la valeur inestimable du Royaume ; il vaut son prix, c'est-à-dire tout ce que nous possédons.

La parabole du champ de blé, qui a trait au Royaume, représente l'Église pendant l'âge actuel. Le blé presque étouffé par l'ivraie de l'erreur, mûrit cependant à la fin et est recueilli dans le grenier céleste, pour constituer le soleil de justice qui introduira le nouveau jour du royaume du Messie — Matth. 13 : 43.

            La parabole des talents montre de quelle manière chacun des disciples consacrés de Jésus est l'intendant de ses propres talents et que sa part dans le Royaume sera en rapport avec sa fidélité. La fidélité dans l'emploi des quelques talents que nous possédons actuellement nous ouvrira un vaste champ d'activité pour bénir l'humanité dans l'âge à venir. « Je t'établirai sur beaucoup » — Matth. 25 : 21.

La perle de grand prix

Les paraboles du royaume

La parabole des talents

Le fils prodigue

            Les scribes, les pharisiens et les docteurs de la loi furent le frère aîné de la parabole de l'enfant prodigue. Les publicains et les pécheurs, indifférents aux privilèges spirituels, furent l'enfant prodigue devenu étranger à la maison de son père. Jésus nous montre l'attitude de Dieu à l'égard de l'enfant prodigue au retour de celui-ci : c'est pour de tels enfants qu'il réserve un festin, une faveur à laquelle tous peuvent, avoir part, s'ils le veulent. Parmi ceux qui reçurent le message de Jésus. Il n'y avait pas beaucoup de grands de ce monde, ni de sages, ni de nobles, mais surtout des prodigues repentants.

La parabole de l'homme riche et de Lazare nous enseigne la même leçon ; la nation juive était l'homme riche ; sa table, sa nourriture spirituelle, les promesses de Dieu, était abondamment fournie ; ses vêtements de fin lin sont une image de la justification obtenue par les sacrifices typiques du jour de propitiation. Sa robe de pourpre indique qu'il appartenait au royaume de Dieu, la pourpre étant un symbole de la royauté. Lazare est une image de la condition désespérée des pécheurs et des Gentils qui étaient avides d'avoir part aux promesses d'Abraham, mais qui, jusqu'au rejet d'Israël, n'obtinrent que des miettes — Matth. 23 : 38.

Les plaies du pauvre homme sont une image de l'état de maladie du péché ; les chiens qui léchaient ses plaies montrent la sympathie des «chiens» de Gentils. Il existe une illustration de ce fait dans l'histoire de la femme syro-phénicienne dont Jésus guérit la fille ; elle n'était pas Juive, c'est pourquoi Jésus refusa d'abord de l'assister, disant : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens ». Elle l'implora : « Oui, Seigneur, dit-elle, mais les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maîtres ». Jésus lui donna une miette.

L'homme riche, la nation juive, mourut; elle fut privée de ses grandes faveurs. En tant que nation, elle s'endormit dans le hadès, y attendant une résurrection ; par contre, en tant qu'individus, les Juifs passèrent, pendant dix-huit siècles, par une longue période de trouble symbolisée par le feu.

Lazare mourut aussi à son passé de déchéance, fut reçu comme « dans le sein d'Abraham », devint « enfant d'Abraham ». Les Gentils devinrent ainsi la postérité d'Abraham, héritiers de la partie spirituelle de la promesse abrahamique — Gal. 3 : 29.

Le retour du prodigue

Le riche et Lazare

La femme syro-phénicienne

"Elle n'est pas morte, mais elle dort"

Quand Jésus trouva les pleureuses se lamentant sur la mort de la fille de Jaïrus, il les pria de se retirer, leur disant : « La jeune fille n'est pas morte, mais elle dort », puis il la réveilla. L'homme ne meurt pas comme les bêtes ; bien que la mort, chez l’homme et chez la bête soit la cessation de la vie, néanmoins l’homme a reçu de Dieu de précieuses promesses d'une vie future par une résurrection. Nous possédons de nombreuses certitudes démontrant que l'humanité sera rétablie de la mort pour recevoir ce qui lui a été promis ; c'est pour cela que les Écritures parlent de l'homme en disant, non qu'il meurt, mais qu'il s'endort. Les dormeurs inconscients ont tous reçu la promesse d'être réveillés au matin de la résurrection. Jésus déclara que tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en sortiront, les uns pour la vie éternelle, récompense de leur fidélité actuelle, les autres pour une épreuve ou jugement qui déterminera leur destinée éternelle — Jean 5 : 28, 29.

Jésus réveilla Lazare, le frère de Marthe et de Marie dans la maison desquels il s'arrêtait fréquemment à Béthanie. Lorsque la maladie de Lazare s'aggrava, ses sœurs envoyèrent à Jésus le message suivant : « Seigneur, voici celui que tu aimes est malade ». A leur grande surprise, Jésus laissa Lazare mourir. Parlant de la chose à ses disciples, Jésus dit : « Lazare notre ami dort » ; quelques instants après, Jésus leur dit ouvertement : « Lazare est mort » ; il ne dit pas un mot au sujet des morts qui vont au ciel, au purgatoire ou en enfer, comme on le croyait autrefois. Voir Jean 3 : 13 ; 11 : 13, 14 ; Act. 2 : 29-35.

Le mot sommeil a été longtemps employé pour symboliser la mort. « Abraham s'endormit avec ses pères » et ses pères étaient païens. Paul fait allusion à « ceux qui se sont endormis en Christ » et nous dit : « Nous ne dormirons pas tous », désignant par là ceux qui vivraient lors de l'établissement du Royaume du Messie, lors de la première résurrection, au début de son règne.

Ceux qui dorment ne sont ni dans le ciel, ni dans le purgatoire, ni dans un enfer de tourments ; la Bible dit : « Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront ; » les uns pour briller comme des étoiles, les autres pour être en butte à l'opprobre et à la honte jusqu'au jour où ils auront fait preuve de leur repentance et de leur fidélité — Dan. 12 : 2.

Le fils de la veuve réveillé

Le réveil de lazare

Sidon dans l'oubli (dans le shéol)

Capernaum "Jetée en enfer"

Capernaüm fut témoin de la plupart des miracles de Jésus ; aujourd'hui, elle est indiquée simplement par des ruines. Nous voyons là l'accomplissement de la prophétie de Jésus : « Toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'en enfer », c'est-à-dire dans le hadès, la tombe. Cette ville fut élevée symboliquement jusqu'au ciel par le privilège qu'elle eut d'être la cité du Maître pendant son ministère. Ses grands privilèges lui créèrent une grande responsabilité, c'est pourquoi Jésus affirma que si ces miracles accomplis dans son sein avaient été manifestés à Sodome et Gomorrhe, ces dernières se seraient repenties. Jésus dit : « Au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que toi. »

Le jour du jugement est, sans aucun doute, le règne du jour de mille ans de Christ, pendant lequel un jugement ou épreuve sera accordé à l'humanité pour séparer les « brebis » d'avec les « boucs » pour déterminer qui sera digne et qui sera indigne de la vie éternelle. Cette période glorieuse sera un jour béni de privilèges, de lumière et de grâce pendant lequel toutes les ténèbres du péché se dissiperont. Ceux qui péchèrent sans avoir de lumières seront traités « moins rigoureusement » que ceux qui ont joui de grands privilèges et de grandes faveurs.

Les Étudiants de la Bible se rendent compte que l'on s'est grandement mépris sur le jour du jugement. On supposait que c'était un temps de condamnation, alors que ce sera une période d'épreuve pour déterminer qui, dans de telles conditions, sera digne ou indigne de la vie éternelle que Jésus obtint par sa mort pour tous ceux de la race d'Adam qui la désirent, en acceptant les conditions de Dieu.

Le premier jour de jugement fut en Eden. Adam fut condamné à mort à cause de sa désobéissance. Pendant six mille ans, sa race a été soumise à ce châtiment. Jésus mourut pour délivrer chacun de cette sentence et pour accorder à chacun la possibilité d'atteindre à la vie éternelle. Il n'y a jusqu'ici qu'un petit nombre de personnes, une classe élue, qui ait été bénie. Le jugement ou l'épreuve de ces derniers a lieu avant celui de l'humanité en général, afin qu'ils puissent être juges du monde avec Jésus pendant l'épreuve de l'humanité ou jour de mille ans du jugement 1 Cor. 6 : 2 ; Act. 17 : 31.

Chorazin jetée au hadès

Bethsaïda jetée au hadès

Tyr jetée au hadès

Parabole des brebis et des boucs

Cette parabole montre l'état de choses qui sera établi dans le Royaume, après la glorification de l'Église et l'avènement du Royaume. Elle commencera à s'accomplir quand « le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges ». Toutes les nations, y compris celles qui sont actuellement dans le sommeil de la mort, seront mises à l'épreuve devant le tribunal de Christ, pour qu'elles montrent si elles veulent ou ne veulent pas se mettre en harmonie avec Dieu et recevoir les faveurs divines de la vie éternelle ou, au contraire, être détruites dans la seconde mort.

Ceux qui développeront en eux la disposition capricieuse, entêtée des boucs de la parabole, rencontreront la réprobation du Messie, représentée par sa gauche. A la fin du Millénium, la séparation aura été effectuée dans toute la famille humaine et tous auront été répartis dans l'une ou l'autre des deux classes de personnes. L'une des classes obtiendra, comme récompense, « le don gratuit de Dieu ... la vie éternelle » ; l'autre classe, indigne, sera frappée par le châtiment de Dieu, savoir la destruction (du grec « kolasin » qui signifie suppression de la vie). « L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. »

Leur destruction est figurée symboliquement par le feu ; les feux de la vallée de Hinnom (que les traductions rendent parfois d'une manière erronée par le mot enfer) en sont une illustration ; on détruisait dans ces feux les ordures de la ville de Jérusalem. La vallée de Hinnom (en grec Géhenne) était autrefois relativement profonde ; on y déposait seulement les cadavres d'animaux et aussi ceux des malfaiteurs vraiment criminels. Cela symbolisait l'anéantissement de tout espoir, la destruction. Jésus se servit de Jérusalem comme d'une figure de la nouvelle Jérusalem. La vallée dont on vient de parler, la Géhenne, figurait d'avance la seconde mort, de laquelle il n'y aura pas de rédemption, pas de résurrection.

Primitivement, la Géhenne était appelée Tophet. Lorsque Israël s'adonna à l'idolâtrie, on y éleva la statue de Moloch dans les bras de laquelle on brûlait vifs des enfants, en sacrifice diabolique.

Nos pieux ancêtres nous léguèrent des idoles pires que celle-là, des Credo-idoles. A ces credo, on nous enseigna de sacrifier les millions de païens et d'enfants non-élus. Mais ces temps sont passés, grâce à Dieu ; nous comprenons mieux l'Éternel et nous interprétons plus fidèlement la Bible.

Dans la Géhenne — Représentation de la seconde mort

La vallée de Hinnom — La géhenne

Moloch, type de la divinité des tourments éternels

"Tu es le Christ"

Non seulement Jésus et ses disciples prêchèrent et enseignèrent le Royaume, mais Jésus fit des miracles pour faire voir par anticipation l’œuvre bien plus considérable qui serait réalisée dans son Royaume pendant le règne millénaire — Matth. 4 : 23 ; Es. 35 : 5, 6.

            Ceci est renfermé dans les paroles suivantes : « Il manifesta sa gloire (Jean 2 : 11) » en accomplissant ces choses. En d'autres termes, les oeuvres de Jésus furent des aperçus anticipés de l’œuvre de son glorieux Royaume. Nombre de miracles de Jésus furent  accomplis, pour la même raison, le jour du sabbat. Les six jours de la semaine représentant le travail et la peine résultant du péché ; le septième jour, d'autre part, est une image du Millénium qui est le « repos de sabbat réservé au peuple de Dieu », assuré à tous ceux qui l'acceptent par le mérite du sacrifice de Christ.

Le changement de l'eau en vin nous fait voir comment les choses claires du temps présent, la simplicité de la vérité présente, seront transformées par le Seigneur aux réjouissances du Royaume, lors du glorieux festin des noces.

La purification des lépreux est une image de la purification de la lèpre du péché. Celui qui s'en retourna pour glorifier Dieu, est une image du fait que seul un « petit troupeau » apprécie la faveur du pardon des péchés accordé pendant cet âge.

La guérison des maladies est une illustration du grand fait de la guérison de toutes les maladies (mentales, morales et physiques), qui sera opérée par le Messie, le bon Médecin, le Sacrificateur royal, dont Melchisédek fut le type.

La guérison de la vue des aveugles et de l'ouïe des sourds est l'image d'une réalité plus grande, qui au temps voulu, se manifestera quand les yeux et les oreilles de la compréhension de toute l'humanité seront ouverts pour apprécier la gloire divine. « Au même instant, toute chair la verra » — Es. 40 : 5.

La transfiguration de notre Seigneur sur la montagne fut une autre image du Royaume. Ses disciples ne surent pas s'il s'agissait d'une réalité ou d'une vision jusqu'au moment où Jésus leur dit : « Ne parlez à personne de cette vision jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité des morts ». Plus tard, St. Pierre déclara que ce qu'ils virent sur la sainte montagne était une image du royaume du Messie — 2 Pierre 1 : 16-18.

Illustration de l'œuvre du royaume

La guérison des malades

L'onction des pieds de Jésus

Dans la maison de Béthanie

Vers la fin de son ministère, Jésus se rendit à Béthanie, dans la demeure de Marthe, de Marie et de Lazare, le même Lazare qu'il avait réveillé du sommeil de la mort. Ce fut à cette occasion que Marie oignit les pieds du Maître avec un parfum de nard pur de grand prix, ce qui fut, selon la déclaration de Jésus, une onction pour sa sépulture — Matth. 26 : 12.

Le jour suivant, Jésus fit chercher un âne et, monté sur son dos, fit son entrée à Jérusalem, selon la coutume des rois d'Israël. Lorsque Jésus fut en vue de Jérusalem, il pleura sur la ville disant : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici votre maison vous est laissée déserte ; car je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que (au jour de la gloire du Messie), vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Matth. 23 : 37-39.) Dans l'intervalle, l'établissement du Royaume ne fut pas abandonné, mais simplement différé. L'Épouse du Messie ne sera juive que partiellement. « Ce qu'Israël cherche [la plus haute faveur convoitée], il ne l'a pas obtenu ; » mais l'élection l'a obtenu.

La multitude du peuple saisit le sens de l'événement, c'est-à-dire que Jésus était le roi promis et le salua comme Messie. Le peuple étendit des vêtements et des branches de palmier sur son chemin, faisant ressortir par là que ce qu'il y avait de mieux sur la terre n'était pas trop bon pour Quelqu'un d'aussi grand. Pendant ce temps, tous criaient : « Hosanna au fils de David ! » le Messie de la descendance de David, depuis si longtemps promis ! Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah ! — Matth. 21 : 9.

Les pharisiens, qui ne croyaient pas en lui estimèrent que cette manière d'agir était un sacrilège et dirent à Jésus de faire cesser ces cris. Jésus leur répondit que le prophète Zacharie (9 : 9) dit : « Pousse des cris de joie ! » ; c'est pourquoi il faut qu'il y ait des cris, « s'ils se taisent les pierres crieront ». Dieu l'avait annoncé, il devait y avoir des cris de joie ; la prophétie devait être accomplie.

L'entrée triomphale de notre Seigneur dans la ville fut suivie de l'expulsion des changeurs et des vendeurs du temple.

Hosanna dans les hauts-lieux

Purification du temple

La religion commerciale

Ce qu'il en coûte pour gagner le royaume

La Bible dit que sûrement l'accès au Royaume est étroit, difficile et qu'on devient disciple de Jésus en renonçant à soi-même, en portant la croix. Nombre de personnes s'étonnent que les promesses soient ainsi limitées et non destinées à tous ceux qui font le bien sans la foi ou le sacrifice de soi-même.

La parabole du chameau passant par un trou d'aiguille est une image de la manière dont les riches doivent se débarrasser de leurs richesses s'ils veulent se préparer à avoir part au Royaume. La petite porte pratiquée dans la plus grande était appelée un « trou d'aiguille ».

Les Étudiants de la Bible expliquent aujourd'hui qu'il y a des difficultés attachées à l'obtention de l'héritage du Royaume, parce que Dieu veut, pour cette glorieuse position, une petite assemblée de premier choix. Dieu a rendu ces épreuves si difficiles que seuls les saints profiteront de l'occasion offerte de gagner le Royaume.

Le jeune homme riche demanda à Jésus ; « Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » Jésus le renvoya à la loi qui promettait la vie éternelle à tous les Juifs qui l'observeraient. Le jeune homme répliqua qu'il avait fait de son mieux, mais qu'il était toujours mourant. Jésus l'aima parce qu'il avait de bonnes dispositions et il lui indiqua un nouveau chemin pour atteindre la vie éternelle en se sacrifiant lui-même comme un de ses disciples. Il pourrait en outre devenir co-héritier de Jésus dans la gloire, l'honneur et l'immortalité — Marc 10 : 17-25 ; Rom. 2 : 7 ; 8 : 17.

Deux disciples que Jésus aimait, lui demandèrent un jour qu'il pussent s'asseoir auprès de lui sur son trône dans le Royaume. Le Maître répliqua : Pouvez­vous (voulez-vous) boire ma coupe, la coupe de renoncement à soi-même, de sacrifice de soi-même, d'ignominie et de honte ? Pouvez-vous être baptisés en ma mort à la volonté personnelle et à tous les privilèges terrestres, si Dieu le demande ? — Matth. 20 : 22 ; Marc 10 : 35-38.

Ces disciples affectionnés répondirent qu'ils étaient prêts à accomplir  n'importe quoi avec le secours du Maître. Jésus leur assura, ainsi qu'à nous-mêmes, qu'il accorderait les épreuves et les secours nécessaires et que, si nous restions fidèles jusqu'à la fin, nous aurions une couronne de vie. Quant aux honneurs et aux gloires du Royaume, ils ne seront pas accordés par la grâce, mais par la justice — Matth. 20 : 23 ; Apoc. 3 : 21 ; 2 : 10.

Le trou d'aiguille et la grande porte

La sollicitation des honneurs du royaume

Jésus marche sur les eaux

Le souper mémorial

Cinq jours après que Jésus fut entré à Jérusalem monté sur un âne, se présentant comme roi d'Israël, la Pâque type de la délivrance de l'Église des premiers-nés arriva.

Jésus était l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Pour ce faire, il devait être l'Agneau pascal. St. Paul dit : « Christ notre Pâque a été immolé. Célébrons donc la fête.» Jésus mangea l'agneau pascal typique avec ses disciples ; il prit ensuite le pain sans levain et le jus de la vigne, comme représentant sa propre chair et son propre sang, et il institua le souper antitypique de la Pâque.

Les disciples de Jésus devaient faire ceci en mémoire de sa mort comme Agneau antitypique. Il dit : « Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes ». La cérémonie extérieure n'aurait naturellement aucune signification si elle n'était un symbole des expériences du cœur. Les disciples de Jésus doivent comprendre du fond du cœur que sa mort est le prix de la rançon des péchés du monde entier, que, sans cette rançon, il n'y aurait pas de vie éternelle. Ces croyants forment l'Église des premiers-nés et passent à la vie avant le reste de l'humanité par la première résurrection — Apoc. 20 : 6.

St. Paul nous fait saisir une signification encore plus profonde du souper de la Pâque. Tous les disciples de Jésus sont représentés dans le seul pain qui est rompu et considérés comme participants dans la seule coupe de souffrance, de honte, d'ignominie et de mort (1 Cor. 10 : 16, 17). Seuls ceux-là seront membres de corps glorieux, le Prophète du monde semblable à Moïse — Act. 3 : 19-23.

Les disciples avaient négligé de se laver les pieds les uns aux autres et même de laver ceux du Maître. Jésus accomplit ce service pour enseigner une leçon d'humilité et non une cérémonie. L'esprit se dégageant de cette leçon est que nous devons nous rendre tous les services possibles les uns aux autres à titre de « membres » de Christ — Act. 9 : 5 ; 1 Cor. 12 : 27.

Après le souper, Jésus se rendit avec les onze à Gethsémané où Judas le trahit en le désignant aux fonctionnaires par un baiser ; puis se déroulèrent les scènes mémorables qui couronnèrent la vie de notre Seigneur.

Jésus lave les pieds à ses disciples

Souffrances en Gethsémané

Jésus devant Caïphe

Jésus devant Pilate

Jésus fut conduit de bonne heure, le matin suivant, devant Pilate et a accusé de trahison contre l'empereur parce qu'il s'était proclamé roi. Ses accusateurs étaient les principaux d'entre les Juifs. Pilate se rendit compte de la perfidie de l'accusation qui avait pour but de faire mourir une personne inoffensive. Apprenant que Jésus était galiléen, il songea à se dégager de toute responsabilité en l'envoyant au roi Hérode. Mais Hérode ne voulut rien avoir à faire avec Jésus. Il avait entendu parler de ses miracles et il éprouvait de la crainte. Après avoir été en butte aux moqueries des soldats d'Hérode, Jésus fut renvoyé à Pilate. Ses accusateurs déclarèrent que si Pilate le relâchait, il ferait preuve de déloyauté envers l'empereur romain.

Pilate songea à libérer Jésus, et pour apaiser les clameurs, il ordonna que Jésus fût fouetté. Mais ceci ne satisfit point la foule qui hurlait : « Crucifie-le ! » Finalement, Pilate ayant fait placer Jésus en évidence, prononça ces paroles ; « Ecce homo ! » (Voici l'homme !) Il n'y a pas d'autre Juif qui soit son égal ! Voudriez-vous le crucifier ? La foule ne cria que plus fort : « Crucifie-le ! » Rien n'endurcit plus le cœur que les erreurs religieuses.

Jésus n'était pas le roi idéal des foules. S'il avait été rude, vulgaire, vantard, il aurait bien plus approché du type idéal qu'ils concevaient de la personne appelée à délivrer leur nation du joug romain et à devenir un conquérant, à l'image d'Alexandre-le-Grand. Le monde regarde Jésus avec un certain respect, mais il est encore très loin de l'idéal humain. Ceux qui suivent les traces de Jésus ne sont pas non plus les idéals du monde ; ainsi que Jésus, on les considère comme des excentriques. St. Jean disait : « Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde », c'est-à-dire méprisés, sous le rapport des idéals de l’humanité.

L'humanité ne peut comprendre que le dessein de Dieu, dans la personne de Christ et de ses disciples, a été de les préparer par l'humilité, la douceur, la patience, l'endurance dans les souffrances et l'amour en vue de l’œuvre glorieuse du royaume du Messie qui est de bénir toute l'humanité. Les expériences actuelles sont nécessaires, dit la Bible, afin que ce sacerdoce royal puisse être plus tard une sacrificature compatissante envers l'humanité — Héb. 2 : 10 ; 3 : 1 ; 5 : 8-10 ; 12 : 11.

"Ecce homo" Voici l'homme

L'homme Jésus-Christ

Les héros de la terre — Guerriers

La sortie du prétoire

Pour exprimer qu'il n'était pas responsable de la mort de Jésus, Pilate se lava les mains devant tout le peuple, puis il donna les ordres nécessaires en vue de l'exécution. Le gouvernement romain lui imposait le devoir d'être parfaitement juste à l'égard des citoyens romains, son rôle auprès des autres étant celui de conciliateur.

Deux brigands furent crucifiés en même temps, un de chaque côté de Jésus au-dessus de la tête duquel on avait indiqué le crime qui avait motivé sa crucifixion. « Jésus, le roi des Juifs ». Peu de morts sont aussi douloureuses que la crucifixion — Matth. 27 : 37.

Un des brigands se moqua de Jésus disant : Si tu es le Fils de Dieu, Messie et Roi, montre-le en descendant de la croix. Si Jésus avait sauvé sa vie, il n'aurait pu devenir le Roi et le Sauveur de l'humanité, parce que sa, mort seule pouvait effacer la sentence de mort reposant sur Adam et sa race. Jésus mourut volontairement d'une mort de sacrifice.

L'autre malfaiteur prit la défense de Jésus, disant qu'il n'avait pas fait de mal, tandis qu'eux-mêmes subissaient un juste châtiment.

Après avoir ainsi pris la défense de Jésus, le brigand repentant s'adressa à lui disant : Seigneur, si tu es un roi et si jamais tu prends possession de ton royaume, souviens-toi du pauvre malfaiteur ; fais quelque chose en ma faveur ! Jésus répondit : Amen ! c'est-à-dire, ainsi soit-il, ou encore, qu'il soit fait selon ta demande ! Quoique je paraisse n'avoir aucun ami dans le ciel ou sur la terre, je te dis néanmoins, en ce jour sombre, que tu seras avec moi dans le paradis. Mon royaume sera établi ; par son influence, il transformera la terre en paradis ; c'est là que tu auras ta récompense.

Le déplacement de la virgule, dans les versions françaises de la Bible, nous a tous égarés. Jésus n'alla évidemment pas au paradis ce jour-là, parce que le paradis n'était pas encore établi ; et qui plus est, trois jours après, lorsqu'il ressuscita d'entre les morts, il dit à Marie : « Je ne suis pas encore monté vers mon Père ».

St. Pierre nous dit qu'il fut mort et que son âme ressuscita d'entre les morts le troisième jour (Act. 2 : 31). Le royaume du Messie  bénira « tout le peuple », mais ceux qui se repentiront, partageront plus rapidement ces faveurs et recevront moins de « coups ».

Le prix de la rédemption

L'espérance du brigand mourant

La nuit de la crucifixion

Le retour de Golgotha

Étant toujours des hommes naturels, les disciples ne purent comprendre les choses spirituelles avant la Pentecôte ; c'est pourquoi il était nécessaire que la résurrection de Jésus fût par des moyens à la portée des humains. Les croyants seuls peuvent recevoir la lumière de la Pentecôte ; ils doivent croire et savoir aussi que Jésus n'est plus un homme, mais de nouveau un être spirituel.

Le troisième jour après la crucifixion, les femmes qui portaient des aromates au sépulcre le trouvèrent vide. Marie rencontra Jésus, mais ne le reconnut pas, car il avait l'apparence d'un jardinier. Jésus se fit connaître par sa voix, il lui dit : « Je ne suis pas encore monté vers mon Père ... et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ». La nouvelle se répandit ; St. Pierre et St. Jean furent stupéfaits et coururent tous deux au sépulcre ; ils ne virent rien, sauf la tombe vide et les linges, pliés.

Plus tard, dans la même journée, deux des disciples se rendirent à Emmaüs ; ils étaient engagés dans une conversation animée, lorsque Jésus, sous une autre apparence, se joignit à eux, sans être reconnu. Il leur expliqua tranquillement les symboles et les prophéties qui annonçaient la mort de Jésus comme Rédempteur de l'humanité, disant : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses et qu'il entrât dans sa gloire ». En racontant plus tard leur expérience, les disciples dirent : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures. » Il se fit connaître à eux lors du repas du soir et il disparut.

Le même soir quelques disciples étaient réunis dans une chambre haute et parlaient des remarquables événements de la journée, toutes portes fermées et verrouillées par crainte des Juifs. Soudainement, Jésus apparut au milieu d'eux, sous une forme encore différente. Cette fois-ci, il avait repris son apparence terrestre. Précisément, ceci les effraya, malgré qu'il leur déclarât que ce qu'ils voyaient était de chair et de sang et qu'il en donnât la preuve en mangeant. Il n'était plus Jésus selon la chair; par sa résurrection, il était retourné à la condition spirituelle (1 Cor. 15 : 44). Il avait le pouvoir de se matérialiser comme les saints anges (et lui-même avant qu'il fût fait chair) l'avaient fait.

"Il est ressuscité"

"Rendu vivant, esprit"

En route vers Emmaüs

Emmaüs — Il disparut

Le dimanche suivant, Jésus apparut de nouveau dans la chambre  haute ; Thomas était présent ce jour-là. Il avait blâmé ses frères de s'être laissé convaincre si facilement d'avoir vu Jésus et il déclara n'y ajouter aucune foi, à moins de toucher l'empreinte des clous et la blessure de la lance.

Jésus apparut encore dans un corps semblable à celui de son humiliation avec les traces de la lance et des clous. Il adjura Thomas de n'être pas incrédule et annonça qu'il y aurait de plus grandes faveurs pour ceux qui croiraient entièrement sans avoir besoin de semblables démonstrations — Jean20 : 26-29.

La Bible nous dit que Jésus n'est plus un être charnel depuis sa résurrection, mais un être spirituel. Selon la déclaration de St. Paul, tous les membres de l'Église doivent être changés, parce que « la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu ». Nous devons tous subir ce changement afin de devenir des êtres spirituels, semblables à Lui, ce qui signifie certainement qu'il n'est plus un être charnel. Il fut « mis à mort en chair... et rendu vivant en esprit », nous dit St. Pierre — 1 Pi. 3 : 18. Diaglott.

Jésus se montra trois fois à ses disciples le jour de sa résurrection et plus de cinq fois rapidement pendant les trente-neuf jours qui suivirent. Cela faisait partie du grand enseignement qui démontrait que Jésus n'était plus mort et qu'il n'était plus chair, mais qu'il est « souverainement élevé » Phil. 2 : 9 ; Jean 6 : 62.

Saul de Tarse entrevit rapidement le Jésus ressuscité, glorifié, non voilé par la chair, resplendissant d'un éclat supérieur à celui du soleil en plein midi et ce spectacle de courte durée lui coûta la vue. Si Jésus était apparu de cette manière à ses disciples pendant les quarante jours qui suivirent sa résurrection, ils eussent été alarmés, épouvantés, incapables de comprendre la chose. St. Paul, faisant allusion à cette vision, dit : « Il m'est aussi apparu à moi, comme à l'avorton ». Ces paroles s'interprètent de la manière suivante : Tous les membres de l'Église des premiers-nés, du peuple de Dieu, doivent naître aux conditions spirituelles par leur résurrection. Après ce changement, ils verront le Messie tel qu'il est, dans sa gloire suprême, mais Saul le vit avant le terme 1 Jean 3 : 2.

St. Thomas le sceptique

Jésus apparaît en Galilée

"Il les bénit"

"Je reviendrai"

La Pentecôte ou le cinquantième jour était le jour du jubilé, de même que la cinquantième année était l'année du jubilé. Le cinquantième jour terminait un cycle de sept jours de sabbat (7 x 7 = 49) comme l'année du jubilé terminait un cycle de sept années sabbatiques (7 x 7 =  49). Comme l'antitypique année du jubilé introduira le monde dans le glorieux repos du royaume du Messie et dans les relations avec Dieu par la Nouvelle Alliance antitypique, de même l'antitypique jour de Jubilé introduisit les croyants dans un repos de foi, à la Pentecôte ; c'est ainsi que St. Paul dit : « Nous qui avons cru, nous entrons dans le repos. » Tous ceux qui sont vraiment à Christ sont à même d'observer un repos de sabbat de foi et de confiance, non seulement le septième jour ou le premier jour, mais continuellement. Pour eux, chaque jour est un repos par la foi dans le sacrifice de Christ ; c'est un sabbat de l'âme, une anticipation du repos céleste.

Nul ne pouvait entrer dans ce véritable repos de sabbat avant que Jésus ait ouvert la voie. Sa mort fut nécessaire pour constituer le prix de la rançon de l'homme. Il était nécessaire qu'il ressuscitât pour qu'il pût appliquer ce prix en notre faveur. Il monta au ciel pour être l'Avocat de ses disciples auprès de Dieu. Il présente son mérite au Père pour recouvrir leurs imperfections et pour rendre leur sacrifice agréable à Dieu, afin qu'ils puissent souffrir avec lui et être glorifiés avec lui. Il reste pour les fidèles un repos encore plus complet, auquel ils ne parviendront qu'au moment où ils seront « changés », à leur résurrection — Héb. 4 : 3, 9, 11.

Selon les directions de Jésus, les apôtres, ses disciples, ne devaient pas commencer leur mission avant d'avoir reçu la bénédiction de la Pentecôte, le St. Esprit la preuve qu'ils étaient acceptés comme fils de Dieu. Avant ce moment-là, la seule chose qu'ils firent fut de désigner un successeur à Judas ; mais il est évident que Dieu ne ratifia jamais leur choix. Au temps marqué, Dieu désigna St. Paul comme douzième apôtre, l'un des douze fondements de la nouvelle Jérusalem (Apoc. 21 : 14). La prétendue succession apostolique, chez les évêques de l'Église, fut une lourde erreur qui coûta cher et qui conduisit à un grand nombre d'autres.

Le repos de la Pentecôte

Je l'ai vu aussi — St. Paul

La prédication de la Pentecôte

Remise des clés du royaume à Saint Pierre

            Seuls, les douze furent spécialement désignés pour l'apostolat, pour être les porte-paroles de Jésus auprès de l'Église. Leur décision lierait sur la terre les choses liées dans le ciel et délierait sur la terre les choses déliées aux yeux de Dieu. Même les apôtres ne reçurent pas l'approbation du Père céleste avant la Pentecôte, où ils reçurent le saint-Esprit. Selon les Écritures, nul n'est autorisé à prêcher ou à enseigner s'il n'a reçu l'Esprit de Dieu. Tous ceux qui ont reçu cet Esprit, ont reçu l'autorité divine pour prêcher, sans aucun égard à l'ordination conférée par les pouvoirs terrestres — Es. 61 : 1.

Telle est, nous est-il dit, la signification des paroles prophétiques relatives à Jésus qui est la Tête et à l'Église qui est son corps : « L'esprit du Seigneur, l'Éternel,  est sur moi, car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux (aux débonnaires) ». Tous ceux qui ont reçu cette onction divine, ont la mission divine de prêcher la bonne nouvelle. Quiconque n'a pas reçu ce mandat céleste ne peut être un ambassadeur de Dieu.

Pour accomplir les paroles de Jésus : « Je te donnerai les clés du royaume des cieux », St. Pierre se servit symboliquement de deux clés en ce qui concerne l'Évangile ; la première, le jour de la Pentecôte, lorsqu'il ouvrit la porte en invitant tous les Juifs à devenir membres du corps de Christ, de l'Église, par l'engendrement du Saint-Esprit. Trois ans et demi plus tard, Pierre se servit de la seconde clé en ouvrant la porte aux Gentils. Corneille fut le premier Gentil admis comme membre du corps de Christ.

Des milliers de Juifs, parmi les plus pieux venaient chaque année à Jérusalem par obéissance au commandement de Dieu, afin d'y observer la Pentecôte ; ainsi des milliers d'entre eux furent attirés à la prédication de ce jour-là, et ils répandirent partout le monde la bénédiction et les lumières qu'ils y reçurent.

Il y aura encore une seconde bénédiction de Pentecôte. Seuls, les serviteurs et les servantes spéciaux du Seigneur ont part à la première bénédiction et arrivent au Royaume. Pendant le règne du Messie, l'Esprit de Dieu sera répandu sur toute chair ; tous verront ce que les anciens ont prophétisé — Joël 2 : 28, 29 ; Act. 2 : 16-18.

Saint Pierre prêche le rétablissement

Pierre délivré de la prison

La première réunion générale des Étudiants de la Bible

Lapidation de St. Etienne

            Au sujet de St. Paul, Jésus dit : « Cet homme est un instrument que j'ai choisi pour porter mon nom devant les nations ». (Act. 9 : 15.) Paul nous est d'abord présenté comme un de ceux qui consentirent à la mort d'Étienne ; dans la suite, il alla de côté et d'autre « respirant encore la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur » — Act. 9 : 1.

Lorsque nous voyons la puissance de la vérité exerçant son influence transformatrice sur l'esprit humain, nous sommes stupéfaits. Nous devons cependant nous rappeler que Dieu ne force jamais la liberté de la volonté. Dans la « conversion » de St. Paul, Jésus montra simplement à un honnête homme quels étaient ses torts et quels étaient les privilèges qu'il obtiendrait s'il suivait une voie dirigée par Dieu.

St . Paul succéda à Judas. Il devait y avoir douze apôtres de l'Agneau, une couronne de douze étoiles sur le fronton de l'Église, et douze fondements à la nouvelle Jérusalem sur lesquels étaient les noms des douze apôtres de l'Agneau. Nous sommes certains que le nom de St. Paul est parmi eux ; ceci est confirmé par le témoignage d'après lequel il n'était inférieur en rien, même aux principaux apôtres ; il eut d'ailleurs plus de visions et de révélations qu'eux tous. Matthias qui avait été choisi avant la Pentecôte, ne fut jamais reconnu par Dieu.

St. Paul est le plus éminent des apôtres qui, tous étaient de magnifiques caractères spécialement choisis de Dieu pour Son service particulier. Comme les autres apôtres, St. Paul ne parle de tourments éternels pour personne ; il déclare que ceux qui, finalement, seront jugés indignes « auront pour châtiment une ruine (destruction) éternelle ». C'est St. Paul qui indique spécialement que Jésus doit venir une seconde fois et régner jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. C'est par ce noble porte-parole que Jésus nous fit parvenir des détails sur la résurrection des justes et des injustes, sur le « changement » de l'Église à la seconde venue du Christ, sur le caractère de l'antéchrist, etc. Si nous n'avions pas les épîtres de St. Paul, combien notre ignorance serait grande sur nombre de sujets !

Saint Paul prêchant à Athènes

Saint Paul devant Félix

Saint Paul prêchant à Rome

Les Gentils sont co-héritiers

L’alliance de Dieu avec Abraham donne l'assurance que toutes les bénédictions de Dieu, destinées à l'humanité, seront répandues par sa postérité. Les Juifs étaient la postérité naturelle d'Abraham et c'est à eux qu'appartenaient les promesses. Mais lorsque tous les Juifs, qui avaient la foi d'Abraham, eurent reçu le privilège de suivre Jésus et d'hériter avec lui du Royaume messianique, St. Pierre, sur les indications de Dieu, fit usage de la seconde clé du Royaume. Il ouvrit la porte de l'opportunité aux Gentils, afin qu'ils puissent être cohéritier avec les Juifs dans le Royaume messianique.

Trois ans et demi après la Pentecôte, l'ange du Seigneur apparut à Corneille, l'informant que Dieu était maintenant disposé à accepter ses prières et ses aumônes. Il lui dit de faire chercher Pierre à Joppé ; car c'est de ce dernier qu'il entendrait les paroles qu'il est nécessaire de croire, pour être pleinement accepté de Dieu et recevoir le saint-Esprit.

Corneille envoya trois messagers pour chercher St. Pierre. Dans l'intervalle, Dieu prépara l'apôtre. Il lui enseigna que ce que Dieu avait purifié ne devait plus être considéré comme impur. St. Pierre comprit la relation qui existait entre sa vision et ses visiteurs et se rendit promptement chez Corneille ; il trouva celui-ci et sa famille dans de pieuses dispositions et prêts à écouter. Il leur exposa la véritable histoire de Jésus ; sa mort, sa résurrection, l'appel de l'Église destinée à devenir son Épouse, après que les membres de ce corps auraient prouvé qu'ils en sont dignes par la foi et la fidélité jusqu'à la mort.

Pendant que St. Pierre parlait, ces personnes consacrées, qui buvaient son message, acceptèrent entièrement les conditions imposées à ceux qui veulent être des disciples de Christ. C'est alors que Dieu fit voir qu'il les acceptait, par le don de l’Esprit tel qu’il était accordé à tous les chrétiens au début de l'âge de l'Évangile. St. Pierre, étonné, dit alors : Si ces personnes ont reçu le saint-Esprit, qui peut les empêcher de recevoir l'eau du baptême, qui n’est que le symbole de leur consécration pour être morts avec Christ ?  Là les Gentils commencèrent à être greffés sur « l'olivier franc » de Rom 11 : 17.

Les représentants de Corneille

Corneille scellé du saint-Esprit

L'évangile dans les bois

L'église d'Antioche

Le message de l'Évangile trouva peu à peu des oreilles attentives parmi les Gentils, mais en petit nombre. Les enseignements de la loi avaient été une faveur spéciale, accordée par Dieu aux Juifs pour en préparer un certain nombre à recevoir l'Évangile. La première église dans laquelle les Gentils paraissent l'avoir emporté par le nombre fut celle d'Antioche. Barnabas, Silas et d'autres, ainsi que St. Paul plus tard, étaient au nombre des frères les plus éminents de cette église. Ce fut à Antioche que les disciples de Jésus furent appelés chrétiens pour la première fois. Beaucoup de chrétiens voudraient que jamais autre nom n'eut été donné.

Selon la Bible, l'organisation de l'église d'Antioche était très simple, semblable à celle adoptée par Jésus et les apôtres. Le formalisme et les cérémonies n'avaient pas encore fait leur apparition et remplacé la simplicité de Christ par de simples formes de piété. Les membres de cette Église se réunissaient pour croître en grâce, en connaissance, en amour et pour s'aider mutuellement dans le parcours du chemin étroit. Quand ils furent suffisamment avancés dans leurs études, l'esprit missionnaire se manifesta chez eux ; ils organisèrent et subventionnèrent une mission dirigée par Paul et Barnabas. D'autres missions furent également organisées, ainsi que nous le voyons dans Act. 13 : 1-5.

Peu après ces événements, les terribles persécutions de Néron et de Dioclétien s'abattirent sur l'Église. Ces empereurs romains firent subir d'affreuses tortures aux inoffensifs disciples de Jésus pour se distraire et pour rompre la monotonie de leur ennui. Cependant la mission de ces disciples dans le monde était simplement de pratiquer « le bien envers tous et surtout envers les frères en la foi », en toute occasion ; de se préparer eux-mêmes tout en se préparant les uns les autres en vue de leur collaboration avec leur Rédempteur dans le royaume à venir — Gal. 6 : 10.

Pourquoi Dieu permit-il les persécutions ?  Parce qu'il est nécessaire que la foi et la fidélité à Dieu des disciples de Jésus soient mises à l'épreuve comme le furent celles de Jésus lui-même, pour les mêmes motifs, afin de développer et de cristalliser leur caractère. Ces épreuves correspondent à la persécution et à la crucifixion que Jésus subit. C'est ce qu'il expliqua en disant : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire ». Les élus suivent ses traces.

La dernière prière dans l'arène

Martyrs dévorés par les bêtes

Le retour des lions aux cages

Étudiants béréens de la Bible

La petite assemblée des croyants de Bérée est célèbre parmi les enfants de Dieu, grâce à l'attestation de St. Paul : « Ces Juifs (de Bérée) avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ... ; ils examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu'on leur disait [ce que St. Paul prêchait] était exact ». (Act. 17 : 11.) Ils ne formaient qu'une petite assemblée, néanmoins leur fidélité à la Parole de Dieu leur valut la réputation d'être connus sous le nom d'étudiants de la Bible de Bérée. Les membres de l'église primitive ne se réunissaient pas dans des temples somptueux ; leurs anciens et leurs diacres ne portaient pas de riches vêtements sacerdotaux ; le culte lui-même ne consistait pas en manifestations de grande apparence. Ils se réunissaient simplement comme des enfants de Dieu, engendrés du seul saint-Esprit et inspirés par la seule foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Ils se réunissaient comme des frères de Jésus, afin d'être dirigés par lui, le seul chef de l'Église, qui prend soin d'eux. Jésus dit : « Un seul est votre Maître (le Christ), et vous êtes tous frères ». Ils s'assemblaient pour étudier le message de Jésus et des apôtres.

De nos jours, les étudiants de la Bible jouissent de beaucoup plus d'avantages que ceux de Bérée. Ils ont à leur disposition des Bibles pratiques et bon marché ; ils sont capables de les lire et disposent d'excellentes lumières auxquelles leurs ancêtres n'auraient jamais songé.

Un grand encouragement pour les étudiants de la Bible actuels, c'est qu'ils se rendent compte des enseignements de la Bible, montrant clairement que lorsque les hommes courront çà-et-là, lorsque la connaissance universelle aura augmenté, alors les vierges sages, les enfants de Dieu, comprendront certaines dispositions du plan de Dieu, cachées jusqu'à maintenant par sa volonté. Ils voient que nous vivons à l'époque où l'on court çà-et-là par tous les modes de locomotion et dans le temps où les écoles gratuites, l'instruction obligatoire, etc., produisent l'augmentation des connaissances qui était prédite. Toutes ces choses montrent aux sages, aux enfants de Dieu que le moment est venu de comprendre la Bible. Combien il est nécessaire d'avoir cette lumière spéciale, quand un si grand nombre de personnes perdent toute foi dans la Bible, grâce aux enseignements de la soi-disant Haute Critique qui ne reconnaît pas la Bible comme le message inspiré de Dieu (Dan. 12 : 1-10). Nous devons, non seulement nous réveiller, mais encore nous « revêtir de toutes les armes de Dieu ».

La Bible enchaînée au moyen âge

Les étudiants de la Bible — Béréens modernes

Le concile su vatican

L'Élection d'un pape

Tous les chrétiens affirment que, dans le passé, on enseigna de fausses doctrines qui ne peuvent soutenir l'éclat plus intense de la lumière de notre jour. Tous se réjouissent dans l'esprit d'une amitié qui se répand et s'accroît parmi les chrétiens des diverses dénominations religieuses, tant catholiques que protestantes. Comment la chrétienté put-elle être aveuglée à tel point que les disciples de Jésus crurent honorer Dieu en torturant leurs semblables ? Les étudiants de la Bible paraissent être arrivés, presque tous, à la conviction que ces difficultés prirent naissance dans la doctrine de la succession apostolique, c'est-à-dire la doctrine d'après laquelle les évêques de l'église étaient des apôtres inspirés au même titre que les douze.

Le pape Pie X comprit que les gens ne considèrent plus maintenant les évêques comme des autorités inspirées et des successeurs des apôtres dans le sacerdoce. Évidemment malgré lui, il ordonna, peu de temps avant sa mort, que les catholiques romains fussent exhortés à l'étude de la Bible, afin de subir l'influence des enseignements des douze apôtres inspirés. Tous comprennent peu à peu que les douze apôtres de l'Agneau (St. Paul ayant pris la place de Judas), sont les seules autorités divinement inspirées de l'Église.

Après la mort des apôtres, l'Église qui n'avait ni Bibles ni instruction, prit l'habitude de se fier trop implicitement à ses évêques ou pasteurs et, sans en avoir le droit, elle les considéra comme divinement inspirés à l'égal des douze. Au bout de deux siècles l'erreur fut partiellement reconnue et une tentative fut faite pour la corriger, mais dans une mauvaise direction. On s'aperçut que les enseignements des différents évêques variaient grandement, que leurs doctrines étaient contradictoires ; on reconnut que ces contradictions n'étaient pas inspirées par le saint-Esprit. L'empereur  Constantin (qui n'était pas baptisé) convoqua tous les « évêques apostoliques » au concile de Nicée, en l'an 325 de notre ère ; 384 évêques, c'est-à-dire environ un tiers d'entre eux s'y rendirent. On leur ordonna d'adopter un credo. Ils se disputèrent pendant de longs mois ; puis l'empereur imposa sa décision et la confession de foi de Nicée fut créée. L'édit impérial proclama que tous ceux qui ne l'accepteraient pas seraient exilés.

La succession apostolique

Le couronnement du pape Léon XIII

Coup d'œil sur les cérémonies — Saint Pierre à Rome

"Le saint empire romain"

            Peu à peu le nom de Chrétienté se répandit parmi les peuples de l'Europe, mais sans l'esprit de son Maître. Le nom de chrétien se popularisa. Au temps de Charlemagne on créa, le titre de « Saint Empire Romain ». Un tableau célèbre dans la maison du Chapitre, à Florence, nous fait voir toute la signification de ce titre. On y voit l'empereur et le pape assis côte à côte sur un trône ; en descendant, sur les différents degrés, sont placés les dignitaires de l'empire. Du côté de l'empereur se trouvent ses généraux, etc. ; du côté du pape, les évêques, le clergé, etc. Certaines personnes prétendent que ceci est comme une reconnaissance publique du mariage de la prétendue vierge du Christ, avec le pouvoir civil et que l'Apocalypse caractérise par le nom de prostitution — Apoc. 17 : 1-5.

Le fondement de cette alliance fut la doctrine qui prévalait à cette époque et d'après laquelle la seconde venue de Christ, comme Messie pour régner sur le monde pendant mille ans, était ainsi accomplie. Les arguments avancés dans ce but étaient que, selon les intentions de Dieu, Christ devait être représenté sur la terre par la papauté et qu'il devait exercer son gouvernement par l'intermédiaire des princes terrestres. Cet état de choses subsista en Europe, pendant des siècles. Au seizième siècle, la réformation prit naissance. Les filles de l'église de Rome s'unirent (par une sorte de mariage), aux pouvoirs terrestres et formèrent de « Saints Empires » à leur façon.

Toute cette théorie et ses systèmes reçurent un coup terrible lorsque Napoléon retint le pape prisonnier en France. Le prestige du pouvoir sacerdotal s'évanouit. En septembre 1870, Victor-Emmanuel s'empara de Rome ; ce fut un coup fatal.

Les étudiants de la Bible estiment en général que l'union de l'Église et de l'État  est contraire à l'esprit de la Bible, qu'elle est une erreur provenant des âges ténébreux, que l'église de Christ ne doit pas régner avec les princes de la terre, ni se marier avec eux, mais doit attendre la seconde, venue de son Rédempteur pour s'unir à lui par le mariage à la première résurrection. Puis elle régnera avec lui pour toujours — Apoc. 19 : 7 ; 20 : 6.

Louis le pieux faisant pénitence

Napoléon défie le pape

Les soldats de Napoléon à Saragosse

Prédication de la première croisade

Le nom de chrétien était devenu populaire en Europe. Presque tout le monde était reconnu comme tel, à moins, qu'il n'affirmât le contraire et se déclarât être Juif. L'engourdissement religieux prit fin lorsqu'un accès de dévotion fanatique vint proclamer que les chrétiens devaient partir en guerre contre Juifs, Turcs et autres. Les croisades laissèrent leurs traces dans l'histoire. Poussés par l'esprit du temps, des milliers d'individus, parmi les plus nobles de leur époque, firent des centaines de kilomètres par terre et par mer pour soutenir la guerre de la croix contre le croissant. On considérait comme une calamité exceptionnelle le fait que Jérusalem était au pouvoir des musulmans ; des milliers de vies humaines et de fortunes furent englouties dans les « croisades pour délivrer le saint sépulcre du pouvoir des Turcs infidèles ».

Selon nos conceptions actuelles, avec une vision plus claire des choses, on estime généralement que les croisades furent une manifestation insensée, des efforts inutiles, une manifestation d'ignorance et de bigoterie. Cependant il y a peut-être aussi chez les chrétiens d'aujourd'hui des choses tout aussi insensées et irrationnelles. L'esprit humain peut être tout aussi actif d'une manière ou d'une autre. On reconnaît plus aisément la folie des autres que la sienne.

Un jour viendra où l'on reconnaîtra que la chrétienté, à notre époque, est aussi peu sensée à certains égards qu'au temps des croisades. Les grands royaumes de la terre ne prétendent-ils pas être des parties de la chrétienté (le royaume de Christ) ? Est-ce que l'on ne construit pas de grands cuirassés dont chaque coup de canon représente une fortune ? Est-ce que l'on n'exerce pas d'immenses armées en les munissant d'un attirail de guerre très coûteux ?  Dans quel but ? Parce que certaines nations prétendues chrétiennes ont de mauvaises intentions à l'égard de leurs voisines, ou qu'elles ont de la méfiance envers d'autres nations. Combien tout ceci apparaîtra insensé !

Combien ce sera préférable quand la Parole de Dieu sera pleinement acceptée, quand son esprit d'amour et de justice régnera sur le monde ! C'est alors que la richesse et les énergies perdues dans les croisades, dans la construction des navires de guerre et dans les armements, seront utilisées en vue du bien général de l'humanité. Seul, le règne du Messie peut ramener l'homme à l'image de Dieu et rendre glorieux le marchepied  de l'Éternel.

Croisades et croisés

Tu vaincras par ce signe

Tyndale traduisant le Nouveau Testament

Wyclef devant la concile

N’oublions jamais les enseignements du passé, mais couvrons de l'ample manteau de la charité beaucoup des fautes qui y furent commises. L'église perdit de bonne heure le message inspiré et admit inconsciemment, par erreur, que les enseignements des évêques avaient une autorité égale à ceux des apôtres. C'est par cette large porte que de graves erreurs vinrent prendre la place de précieuses vérités. L'ouvrage anglais « Old Roman World » de Lord nous dit : « Il y avait, au deuxième siècle, des évêques paisibles, martyrs intrépides, qui parlaient à leurs assemblées dans des chambres hautes et ne tenaient aucun rang mondain. Au troisième siècle, l'Église devint plus puissante en tant qu'institution ; au quatrième siècle, lorsque la religion chrétienne devint celle de la cour, on se servit d'elle pour étayer précisément les mauvaises choses qu'elle réprouvait au début. Le clergé ambitieux et mondain rechercha les positions élevées et les distinctions ; ses membres devinrent paresseux, hautains et indépendants. L'église s'allia avec l'État, l'épée des magistrats vint renforcer : l'autorité des dogmes religieux ».

Il y eut toujours, heureusement, des penseurs avancés dans tous les domaines. On les considère en général comme des fous et on les persécute ; ils sont en réalité les plus grands bienfaiteurs de l'humanité. Jean Huss ; souffrit pour sa fidélité à la parole de Dieu. Wyclef et Tyndale furent persécutés. La Bible de Tyndale fut brûlée publiquement par les hauts dignitaires ecclésiastiques devant la cathédrale de St. Paul, à Londres.

Plus tard Cranmer, Latimer et Ridley, qui avaient fait partie de la hiérarchie romaine, puis après du clergé anglican furent brûlés publiquement pour avoir changé de croyance. A la lumière actuelle, nous voyons moins de différence entre les deux clergés. Catholiques et protestants condamnent les atrocités du passé, accomplies au nom du Rédempteur dont un des titres est « Prince de la paix » et qui enseigna : « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ». Grâce à Dieu, notre vue mentale qui a reçu une lumière plus claire, perçoit mieux la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur de l'amour divin.

Huss devant le concile

Huss, Wyclef, Tyndale etc.

Crammer, Latimer et Ridley

Les Bibles brûlées devant St. Paul à Londres

Nul ne prétendrait aujourd'hui que Martin Luther dépassa tellement les autres réformateurs que, seul, il aurait saisi la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Même les luthériens retranchent deux de ses quatre-vingt-quinze thèses ; mais, désirant maintenir ce nombre intact, ils partagèrent deux autres thèses. Tout le monde admet qu'à l'époque de Luther, la civilisation progressa. Les catholiques sont meilleurs aujourd'hui, les protestants de même.

Le Dr. Luther était à la tête d'un collège catholique qui instruisait les jeunes gens d'Allemagne, destinés à la prêtrise. Il avait entendu parler de la Bible, mais, comme d'autres au cours des treize siècles précédant son époque, il avait foi dans les décisions des divers « conciles apostoliques » de l'église, dans les credo promulgués. Il les considérait comme conformes à la Bible.

Un jour, il eut la chance de voir un manuscrit latin du Nouveau Testament ; il le lut par curiosité et fut stupéfait de sa simplicité. Il écrivit au pape, lui conseillant de convoquer un concile pour examiner si l'on ne s'était pas écarté graduellement des enseignements de la Bible. Le pape reçut très mal ce conseil. Luther fut signalé comme hérétique, chassé des ordres et excommunié. Ce résultat ne fit que le convaincre davantage des différences qui existaient entre les doctrines et enseignements de la Bible et ce que l'on enseignait à cette époque. Il commença à publier des traités qu'il répandit dans toute l'Allemagne parmi le petit nombre de personnes capables de lire en ce temps-là en une langue quelconque. Après beaucoup de tribulations, la Bible fut mise peu à peu en évidence.

Ces saints réformateurs au cœur honnête ne comprirent la Bible que partiellement. Leur vue mentale était toujours obscurcie par les brumes des superstitions et de la bigoterie ; ces brouillards ne sont pas encore dissipés de nos jours. Grâce à Dieu néanmoins, l'étude de la Bible a reçu une nouvelle impulsion exerçant son influence sur les gens de toute dénomination religieuse. Rappelons-nous qu'un petit nombre seulement pouvait lire autrefois ; une Bible coûtait une fortune ; on estimait les Bibles inutiles par suite de la confiance accordée à tort aux évêques-apôtres et à leurs croyances.

Luther cloue ses thèses sur l'église

Luther devant le concile

Luther brûle la bulle papale

Luther traduisant la Bible

A peu près à l'époque où Martin Luther commença à étudier le Nouveau Testament et à s'émerveiller de sa simplicité, lorsqu'il venait de comprendre la grande vérité biblique de la justification par la foi, il rencontra Tetzel. Cela contribua, à le convaincre de plus en plus que de graves erreurs s'étaient graduellement infiltrées dans la foi et l'esprit de l'église. Tetzel vendait des indulgences par ordre du pape. Le produit de cette vente était destiné à l'achèvement de la Cathédrale de St. Pierre à Rome.

Il est possible que Tetzel ait ou n'ait pas dépassé ses droits, mais l'histoire nous dit qu'il prêchait, non le mérite du sacrifice de Christ, mais le pouvoir du pape et le sien personnel à titre de représentant du pape. Il disait : Vous avez  des amis au purgatoire qui y souffrent pour divers péchés, le pape peut les délivrer, je suis son représentant. Ceux qui contribuent à cette œuvre et déposent  leur obole dans cette caisse, ont l'assurance qu'à l'instant où ils accomplissent cet acte, leurs amis sont libérés des souffrances du purgatoire.

 Quoique Luther fût encore catholique, croyant au purgatoire il ne put admettre que la grâce de Dieu fît l'objet d'un commerce achetée et fût achète à prix d'argent. Il stigmatisa Tetzel énergiquement.

Si nous sommes bien informés, la vente publique d'indulgences a été abolie dans la plupart des pays civilisés, mais tout récemment encore, on trouvait, disposées sur des tables, dans des églises au Mexique, des indulgences portant l'indication de leur prix et spécifiant la nature des péchés et des crimes pour lesquels elles étaient destinées.

Les protestants et quelques catholiques ont cru que ces indulgences sont des autorisations à commettre des péchés. L'église romaine prétend néanmoins qu'elle ne donnent pas de permissions pour accomplir le mal, mais qu'elles servent à la rémission d'une quantité déterminée des souffrances du purgatoire.

            Les étudiants de la Bible de notre époque ont de plus en plus la conviction que, selon les enseignements de la Bible, l'état conscient est entièrement supprimé à la mort, qu'à l'instant du réveil, au matin de la résurrection, il s'établira un lien avec les pensées de l'individu au moment où il mourut. Selon ces étudiants, les textes invoqués pour prouver le purgatoire s'appliquent aux saints dans cette vie et aux « coups » qu'endureront les humains dans l'âge prochain et au temps de détresse.

Tetzel vendant des indulgences

La cathédrale de Saint Pierre

Les premiers presbytériens ou covenanters

L'inquisition — Préparation

Catholiques et protestants sont disposés à reconnaître que l’œuvre de l'inquisition fut exécrable. Considérons ces faits avec charité et rappelons-nous qu'ils se passaient à une époque moins favorisée que la nôtre. La lumière, grâce à Dieu, nous a apporté une notion plus exacte de la justice et de l'amour que Jésus enseigna : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent... et qui vous persécutent... (et disent) faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi » — Matth. 5 : 44 ; 5 : 11 ; Marc 13 : 13 ; Luc 6 : 27.

La loi donnée à Israël sur le mont Sinaï était simplement l'expression de la justice dans son commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Dans les persécutions de l'inquisition, combien on laissa de côté certains enseignements de la Parole de Dieu ! Non seulement on ne pratiqua ni l'amour ni la sympathie, mais on viola la justice de toutes manières. Remercions Dieu de la lumière d'une époque plus favorable !

Au fond du cœur humain, il existe un sentiment de perversité très porté à faire le mal, pourvu qu'un prétexte puisse servir d'excuse. Les Juifs trouvèrent un prétexte pour crucifier Jésus lapider Etienne, etc. ; il en fut de même des inquisiteurs qui trouvèrent des excuses pour justifier leurs persécutions. Comme Saul de Tarse, ils étaient persuadés de servir la cause de Dieu. Les choses ont grandement changé, mais la persécution subsiste encore sous une autre forme, les fidèles sont frappés d'ostracisme, on les calomnie, on les met à l'index. La Bible fait allusion à cela : « Vos frères qui vous haïssent, qui vous rejettent à cause de mon nom, disent : Que l'Éternel soit glorifié ! Mais il apparaîtra à votre joie, et eux seront confus » — Es. 66 : 5.

L'esprit de la populace, l'esprit qui inspire les lynchages, n'est qu'une forme moins légale de la sainte inquisition. D'après les « News », journal d'Indianapolis et la « Tribune » de New-York, un ministre épiscopal méthodiste, irrité contre le professeur Farson, aurait dit : —  « Si j'en avais le pouvoir, j'écorcherais cet homme, je ferais saler sa peau et je la clouerais sur une porte de grange. » — Le rédacteur laïque du « News » ajoute : — « Si un ministre de l'Évangile de paix se livre à de pareilles violences, que peut-on attendre des fils de Bélial ? »

Il se confirme de plus en plus que l'esprit animant les masses, l'esprit de l'inquisition se propage. Que chacun soit sur ses gardes.

La sainte (?) inquisition

Le massacre de la Saint Barthélemy

Le matin après le massacre

Calvin et Servet

En 1912, on érigea près de Genèvre un monument portant l'inscription suivante : — Le 27 octobre 1553 mourut sur le bûcher à Champel, Michel Servet... — Fils respectueux et reconnaissants de Calvin... mais condamnant une erreur qui fut celle de son siècle et fermement attachés à la liberté de conscience... nous avons élevé ce monument expiatoire. »

Les disciples de Jean Calvin ont fait preuve, aux yeux de l'humanité, des progrès qu'ils ont accomplis en dépassant de beaucoup leur chef spirituel par leur véritable esprit chrétien, l'esprit de justice et d'amour. Les calvinistes sont dignes, à cet égard, des félicitations des chrétiens, catholiques et protestants qui, tous, ont réalisé des progrès sensibles au cours des quatre derniers siècles. A notre époque, personne n'essayerait de justifier Calvin condamnant au bûcher Michel Servet.

Généralement les condamnés étaient placés directement sur le bûcher : la victime, promptement suffoquée par les flammes et la fumée, ne tardait pas à devenir insensible à la souffrance. En ce qui concerne Michel Servet, par un raffinement de cruauté diabolique, on disposa le bois à une certaine distance. Il fut littéralement brûlé vif au milieu d'atroces souffrances qui durèrent près de cinq heures et cela au nom de Dieu, de Jésus, de la justice, de la vérité, de l'amour, de l'esprit chrétien et de la civilisation.

Il est remarquable que ce soit seulement maintenant que nous comprenions qu'un homme qui manquait de l'esprit du Maître au point de mettre à mort son frère, n'aurait pas dû être un précepteur autorisé de la Parole de Dieu et de son esprit. C'est seulement de nos jours que les étudiants de la Bible comprennent que notre frère Calvin n'inventa pas la doctrine de l'élection, mais celle proclamant que tous les non-élus seraient livrés aux tourments éternels. Nous voyons maintenant que les termes « l'élection », « les élus » sont des termes bibliques ; nous comprenons aussi que ceux qui affermissent leur appel et leur élection seront glorifiés dans la première résurrection. Nous comprenons également que les élus hériteront avec Jésus du Royaume qui bénira tous les non-élus, « toutes les familles de la terre » Gal. 3 : 29.

Monument des Calvinistes à Servet

John Knox prêchant le Calvinisme

Fuite des huguenots en Amérique

Les Wesleyens maltraités

Quels que soient nos regrets de voir le nombre considérable des sectes de la chrétienté, nous devons éprouver de la sympathie pour toutes. L'apparition de chacune d'elles fut l'indice d'un nouvel effort pour se rapprocher de Dieu et de la véritable lumière. Les wesleyens revinrent à la simplicité de l'Église primitive dans leurs prédications, dans leurs assemblées, dans leurs études de la Bible, etc. Les églises organisées s'opposèrent à eux, naturellement. On poussa des troupeaux de bétail dans leurs assemblées pour empêcher leurs réunions ; on les maltraita. Les baptistes, les presbytériens et d'autres subirent des persécutions semblables qui les empêchèrent d'étudier la Bible et d'adorer Dieu selon leur conscience — 2 Tim. 3 : 12.

« Quels ne devez-vous pas être (par la sainteté) ? ». En contemplant les dures persécutions du passé, en regardant ce qu'est le « chemin étroit » de tous ceux qui suivent Jésus seul, nous devrions pardonner d'autant plus l'arrogance et la bigoterie. Tous devraient se détourner des traditions humaines et de tout ce qui est contraire à la Bible — 2 Pierre 3 : 11.

De vrais chrétiens dans toutes les dénominations religieuses arrivent à cette conclusion et étudient la Parole de Dieu dans des réunions bibliques ou chez eux sans le secours des lunettes des dogmes confessionnels — 2 Tim. 2 : 15.

Wesley découvrit une autre précieuse vérité de la Bible : il déclara qu'il était impossible d'accepter la doctrine de Calvin. Les calvinistes le déclarent également aujourd'hui. Notre frère Wesley insistait surtout sur la grâce libre ; son texte préféré était : « L'esprit et l'Épouse disent : Viens... que celui qui veut [vienne et] prenne de l'eau de la vie, gratuitement. » Wesley avait un cœur large et aimant, mais, à cette époque, on ne pouvait encore discerner toute l'étendue de la grâce divine, c'est pourquoi il ne put voir que ce texte magnifique a trait aux bénédictions destinées aux non-élus pendant le règne messianique ; il ne vit pas que l'Église ne sera l'Épouse  qu'après son mariage, à la seconde venue de notre Seigneur. Aussitôt après, l'Esprit  et l'Épouse convieront toute l'humanité à, avoir part à la vie éternelle.

Nous discernons maintenant la liaison qui existe entre l'élection et la grâce libre. Dans l'âge actuel, Dieu élit une classe royale de saints ; ces élus glorifiés apporteront, dans l'âge futur, la grâce libre de Dieu à tous — Rom. 8 : 28, 29 ; Apoc. 22 : 17.

Persécutions des méthodistes

Les pèlerins fuyant à cause des persécutions

Les pèlerins persécutent les baptistes

Nos temples modernes

De grands temples ou cathédrales ont été érigés dans le monde civilisé. Leurs fondateurs furent plus ou moins inspirés, sans aucun doute, par le désir de rivaliser avec Salomon et Hérode, qui construisirent les grands temples du passé. Pour différentes raisons, on peut se dispenser de critiquer ces gens, car ce serait une honte que, toutes circonstances égales, les chrétiens se réunissent pour adorer Dieu dans des endroits moins respectables que leurs propres demeures. Dans nombre de cas, néanmoins, les personnes qui ont fourni l'argent nécessaire à l'érection et à l'entretien de ces édifices étaient très pauvres et avaient été amenées à faire cette dépense par des sophismes trompeurs.

Recueillir de l'argent pour construire des églises n'eut pas été regardé comme une œuvre chrétienne au temps de Jésus et des apôtres. De nos jours recueillir de l'argent, voilà l’œuvre idéale accomplie pour Jésus. Les apôtres enseignèrent que l’œuvre réelle des membres de l'Église de Christ ne consiste pas à élever de somptueux édifices dépassant leurs ressources, les endettant même, mais de « s'édifier eux-mêmes sur leur très sainte foi. » « Le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple », si toutefois « I'Esprit de Dieu habite en vous ». Les enfants de Dieu sont les pierres vivantes qui, sous l’œil de Dieu, sont taillées et polies en vue de la place qu'elles doivent occuper dans le glorieux temple spirituel. C'est au moyen de ce temple antitypique que Dieu répandra ses bénédictions, puis la malédiction sera enlevée et les pleurs séchés.

Lorsque nous nous servons de ces temples modernes, n'oublions pas qu'ils ne sont pas le véritable temple, c'est-à-dire l'Église. Le véritable temple est formé des saints de Dieu qui, jour après jour, s'efforcent de suivre les traces de Jésus dans le service de la vérité, pratiquant « le bien envers tous, pendant qu'ils en ont l'occasion et surtout envers les frères en la foi ». Si nous sommes disposés à critiquer nos ancêtres pour avoir élevé de somptueuses cathédrales, alors qu'ils négligeaient la Bible, souvenons-nous que les générations futures feront à notre égard des commentaires identiques, sinon pires, en considérant les flottes de navires cuirassés si coûteux que nous avons construits pour faire du mal à nos semblables. C'est avec honte que nous jetterons un coup d’œil rétrospectif sur nos propres fautes ; une telle pensée devrait nous rendre humbles.

Le temple de la science chrétienne

La cathédrale de Berlin — Dome

Monument à la mémoire des martyrs à Oxford (Luc 11 : 47)

Catholique, militante, triomphante

Il existe un contraste frappant entre Christ d'une part, les riches, les gens instruits, les dévots, les incrédules, soit la chrétienté de notre époque, d'autre part. Le saint-Esprit apporte « l'esprit de sagesse ». (2 Tim. 1 : 7.) La sagesse consiste à sacrifier les intérêts actuels en vue des biens éternels. Y a-t-il lieu de s'étonner que les artistes nous fassent voir un monde assoiffé de richesses, avide de gloires et de plaisirs ?

Parlant d'un tableau conçu dans cet esprit, « Le Christian Herald » s'exprime comme suit : « Cette peinture allégorique, désignée très justement par un critique sous le nom de « Sermon d'un peintre », s'applique à toutes les contrées du monde civilisé. C'est un tableau qui mérite d'être étudié et médité, afin d'en saisir toute l'importance et les enseignements. »

Le « Commonwealth », commente en ces termes le même tableau : « De chaque côté, la foule passe indifférente. Le personnage principal est un prêtre orgueilleusement  conscient de l'excellence du rite par le moyen duquel il affaiblit toute vie plus élevée. Par dessus l'épaule du prêtre, on voit un ecclésiastique à la face rébarbative, d'un type très différent, qui, la Bible à la main, jette un regard sur le Christ ; au  premier plan, une sœur d'hôpital, dont le regard effaré est saisissant de réalité. L'homme de science est si absorbé dans la contemplation de son tube d'essai qu'il ne songe pas à regarder le Christ à ses côtés. Une des figures principales les plus saillante est celle d'une fausse beauté courant d'un lieu de plaisir à un autre. A l'arrière-plan, on voit un ange qui, la tête inclinée, tient la coupe que le monde force Christ à boire, maintenant encore, bien que ce dernier eût aimé l'humanité jusqu'à la mort. »

Les passants sont une image des non-élus, dont la seule espérance repose dans le Royaume du Messie. Dans ce tableau, le Sauveur accablé par la souffrance, personnifie les élus, les membres du corps de Christ, l'Église. « Celui qui vous rejette, me rejette ». Les membres fidèles du corps de Christ ne sont pas confinés au sein d'une confession religieuse, mais ils comprennent les saints de toutes les églises et ceux qui n'appartiennent à aucune organisation humaine. Ils constituent la classe des « vierges sages » dont les membres sont modelés et formés dans l'ignominie en vue du royaume céleste et de son œuvre importante de bénédiction de l'humanité, des non-élus.

La course aux buts terrestres

Triomphant dans la mort

Daniel dans l'antre des critiques

Un maître de l'art a admirablement représenté en peinture l'attitude des critiques religieux envers le livre de Daniel et ses merveilleuses prophéties qui désignent, plus clairement que toutes les autres, notre époque, l'état de choses qui la caractérise et ce qui doit arriver. Il est certain qu'en jetant le discrédit sur Daniel, les prophètes, les Psaumes et l'Ancien Testament, ces critiques discréditent Jésus et les apôtres. Les critiques religieux dans toutes les facultés de théologie ont détruit la foi dans la Bible comme Parole de Dieu et, par ce fait, ont enlevé chez beaucoup toute foi dans un Créateur personnel.

Ces critiques ont peu de chose à dire contre celui qui parla comme « jamais homme n'a parlé » ; mais les esprits clairvoyants de notre époque comprennent que, puisque Jésus et les apôtres citèrent Daniel et les prophètes comme des auteurs divinement inspiré, discréditer l'un entraîne le rejet de l'autre. Si Jésus et les apôtres se sont trompés à l'égard des prophéties antérieures, quelle confiance pouvons-nous accorder à leur témoignage sur d'autres questions ?

La condition actuelle de la chrétienté est vraiment déplorable et, bien que, nous puissions voir de quelle manière la chose s'est produite, il paraît presque impossible que la foi perdue puisse être rétablie ; seuls ceux qui ont le cœur vraiment honnête peuvent, pensons-nous, l'acquérir à nouveau. Les premiers errements commencèrent  lorsque ces personnes examinèrent la théorie absurde d'après laquelle toute l'humanité, à l'exception d'un petit troupeau, devait être livrée à des démons pour brûler éternellement, parce que Dieu, qui connaissait tout d'avance, en aurait disposé ainsi avant la création du monde ; ces personnes rejetèrent la Bible à cause de l'idée erronée qu'elle est le point d'appui de toutes ces diverses erreurs des religions.

L'incrédulité se propage comme une vague puissante et son influence fait disparaître toute espérance d'une vie future. Elle prépare l'humanité à l'anarchie. Il est  étonnant que les puissants et les riches qui soutiennent des institutions enseignant de pareilles doctrines, ne se rendent pas compte qu'ils amènent l'anarchie dans le monde.

Maintenant déjà le travail organisé, à l'instar de Samson le géant aveugle, cherche en tâtonnant les piliers de l'édifice dont la chute fera crouler l'état social actuel.

Les facultés enseignent la haute critique

"Voici, je me tiens à la porte et je frappe"

"Beaucoup courront çà-et-là"

Tout cela dans la vie d'un homme

Chacun sait que, grâce à l'imprimerie, il s'est produit au cours du siècle passé, un plus grand développement des connaissances dans tous les domaines que pendant les cinquante-neuf siècles qui précédèrent. Chacun sait que le télégraphe, le téléphone, la télégraphie sans fil, la lumière électrique, le gaz d'éclairage, les chemins de fer à vapeur ou électriques, les machines modernes, les commodités de la vie de notre époque etc., tout cela était inconnu il y a un siècle.

Quoique ces faits soient parfaitement authentiques, ils paraissent presque incompréhensibles à la jeune génération qui se forme. Tout ceci est venu si graduellement que peu de personnes s'aperçoivent que ce sont des lueurs anticipées du grand jour de mille ans du règne du Messie, pendant lequel la malédiction adamique sera, effacée et remplacée par la bénédiction divine qui sera répandue abondamment sur toute l'humanité.

La Bible annonce la gloire future de la terre, lorsque Dieu aura rendu son marchepied glorieux, lorsque toute la terre sera le paradis de Dieu. Nos grands savants, qui n'accordent aucune attention à la Bible, déclarent que les résultats actuels obtenus ne sont rien, comparés à ce qui va suivre sous peu.

Dieu dépeint notre époque dans la prophétie de Daniel qui dit qu'au temps de la fin (de l'âge actuel), « plusieurs courront çà-et-là, la connaissance augmentera ; le sage comprendra »…  et ce sera une époque de détresse, telle qu'il n'y en a point eu depuis que les nations existent — Dan. 12 : 1-10 ; Matth. 24 : 21.

Ne sommes-nous pas au milieu du « courir çà-et-là » annoncé par cette prophétie ? Nous devons donc vivre aujourd'hui dans la période appelée le temps de la fin, le moment pendant lequel l'âge actuel se termine graduellement et où le nouvel âge paraît peu à peu, apportant des bénédictions plus considérables. La première locomotive fut construite il y a quatre-vingt-dix ans seulement. Maintenant dans tous les pays, des populations, dont les ancêtres ne s'éloignèrent probablement jamais à plus de quatre-vingts kilomètres de leur lieu de naissance, courent çà-et-là. Aucune prophétie ne pourrait s'accomplir d'une manière plus exacte, que celle-là.

Qui donc, sinon Dieu, pouvait connaître et prédire cette particularité caractéristique de notre époque ? Jésus cita une partie de cette prophétie.

Une locomotive électrique

Un navire à vapeur moderne

"La connaissance sera augmentée"

Imprimerie primitive et moderne

Daniel déclara que notre jour serait caractérisé, non seulement par le fait du « courir çà-et-là », mais encore par l'augmentation des connaissances ; or, nous avons la certitude que ceci s'est accompli. Nous ne labourons plus avec une pièce de bois recourbée, nous possédons des charrues modernes à vapeur qui font cent fois plus de travail. Comparons le mode d'écrire sur la pierre ou le parchemin si laborieux et si coûteux avec les imprimeries modernes ; comparons les débuts de l'imprimerie avec ce qu'elle est de nos jours !

Il n'existe pas d'imprimerie dans le monde, comparable, pour la perfection du travail, à celle du gouvernement des États-Unis à Washington. Aucune bibliothèque ne peut donner une meilleure idée des connaissances modernes que celle du Congrès des États-Unis. De nos jours, la science n'est plus le privilège des puissants, des riches ou de la minorité, elle est pour tous. Les écoles du monde civilisé sont bondées et c'est également ainsi que la connaissance augmente.

Comme il est merveilleux que Dieu ait connu d'avance toutes ces choses et les ait prédites par la prophétie de Daniel annonçant, il y a vingt-cinq siècles, que « plusieurs courront çà-et-là et la connaissance augmentera » ! Maintenant tout cela s'est réalisé. Nous sommes certainement au temps de la fin dont il est parlé, et nous pouvons nous réjouir en pensant au Nouvel Age qui commence. Nous ne prétendons plus que la fin du monde s'accomplira littéralement par un embrasement général qui le réduira en cendres. Nous sommes disposés à croire la Parole de Dieu qui dit que l’Éternel créa la terre « pour qu'elle ne fût pas déserte... pour qu'elle fût habitée », pour qu'elle devînt le paradis de l'humanité régénérée sous le règne du Messie — Esaïe 45 : 18.

Nous constatons, année après année, que la terre se prépare à être entièrement habitée. De récents tremblements de terre ont fermé certains passages du courant des mers du Japon et lui ont ouvert d'autres issues ; ce changement a produit une remarquable variation du climat de l'Alaska et de la zone arctique. Les glaciers, sous forme d'icebergs, se détachent de plus en plus et viennent se fondre dans les eaux de la zone équatoriale. La terre se prépare peu à peu à fleurir comme la rose. La malédiction qui frappa Adam sera graduellement effacée et remplacée par la bénédiction de Dieu — Esaïe 35 : 1.

Une charrue moderne

Canal de Panama — Une écluse

Canal de Panama — La tranchée de la Culebra

Les signes du fils de l'homme

Il y a une partie de la prophétie de Daniel qui n'a pas encore été accomplie, c'est celle qui dit : « Ce sera une époque de détresse telle qu'il n'y  en a point eu depuis que les nations existent ». Jésus confirma cette prophétie et ajouta : « Et qu'il n'y en aura, jamais plus » (Matth.  24 : 21). Il est consolant de penser que si un temps de grande détresse doit venir, ce sera, le dernier de ce genre ; et cela, évidemment, parce que la leçon qui en résultera pour l'humanité sera telle qu'il ne sera pas nécessaire de renouveler cette expérience. En outre, selon la Bible, le royaume du Messie sera établi dans toute sa puissance et sa gloire sur les ruines (cendres) de cette période de détresse ; il viendra accomplir son œuvre merveilleuse, de bénédiction de l'humanité, sa délivrance du péché et de la mort. Christ règnera. Satan sera enchaîné ! — Apoc. 20 : 1-4.

La prophétie déclare que si, d'une part, l'humanité courra çà-et-là, pendant que la connaissance augmentera, d'autre part, les sages, les enfants de Dieu comprendront le Plan de Dieu plus clairement que jamais. « Le mystère de Dieu sera, accompli ». Les sceaux seront brisés. L'aurore poindra. La parabole des vierges a trait à la fin de l'âge actuel ; par elle Jésus nous enseigna que, parmi les enfants de Dieu (toutes les vierges), il y en aura quelques folles. Les sages seules prépareront leur lampe et, sondant la Bible, elles la « comprendront » — Matth. 25 : 1-12.

Il n’est pas nécessaire de donner des détails au sujet du temps de détresse imminent ; chacun le voit. Ce sera une bataille de géants ; d'un côté les géants de la finance, les trusts, etc., de l'autre côté, les organisations gigantesques du travail. De chaque côté on se prépare ; chaque adversaire s'attend à une bataille décisive ; chacun espère remporter la victoire. Les deux adversaires seront déçus, car ils seront tous deux vaincus. La Bible prédit qu'il en résultera une terrible anarchie, « une époque de détresse telle qu'il n'y en a point eu (de semblable) ».  Nous ne pouvons que faire des conjectures imparfaites sur ces bouleversements, toutefois, les Écritures nous font entendre qu'ils seront de nature sociale, financière, politique et religieuse. L'anarchie qui, régna lors de la révolution française, ainsi que celle qui amena la ruine de la nation juive en l'an 70 après J.-C. sont mentionnées dans les Écritures comme des figures nous permettant de nous rendre compte de ce qui va bientôt arriver. La Bible conseille la justice et l'humilité comme sauvegarde — Soph. 2 : 3.

Le socialisme figuré d'avance par Samson

La bataille d'Harmaguédon (Ezéch. 7 : 23-27)

"Le jour de la colère" (Esaïe 34 : 1-4)

Mais moi, je vous ai dit : Aimez-vous les uns les autres

Le mot catholique signifie universel. Ce terme ne peut s'appliquer à aucune église, sinon à « l'assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux » (Héb. 12 : 23). Les Étudiants de la Bible sont arrivés à la conviction finale que les termes baptiste, méthodiste, presbytérien, luthérien ne sont pas catholiques, mais sont des noms désignant des parties d'un tout. Il en est de même des termes église anglicane, église grecque, église de Rome. Ce sont des termes s'appliquant à des fractions qui n'ont pas droit à la désignation catholique.

Le nom église militante veut dire, église qui combat. C'était la conception erronée qui prévalait, lorsque l'église entreprit de combattre avec des armes charnelles contre des nations ou contre les hérétiques par le moyen des nations. L'église n'avait reçu aucune mission pour guerroyer de cette manière. Il lui appartiendra bientôt de « lier leurs rois avec des chaînes et leurs grands avec des ceps de fer, pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit ! C'est une gloire pour tous ses fidèles ». C'est à elle qu'il appartiendra bientôt, lorsqu'elle aura été glorifiée, de s'asseoir avec Christ sur son trône, de régner sur les nations et de les briser comme on brise les vases d'un potier. (Apoc. 2 : 27.) Mais tout ceci aura lieu après la première résurrection et fera partie de son héritage céleste de gloire, d'honneur et d'immortalité.

La guerre que doit soutenir l'église actuellement, consiste à « combattre le bon combat de la foi ». C'est une guerre qui est soutenue individuellement par chacun des membres consacrés de l'église, qui doit maintenir sa position et livrer ses batailles avec l'appui du Prince de son salut et le soutien de la Parole divine. Les frères peuvent se prêter un appui mutuel très efficace, s'édifiant eux-mêmes sur leur très sainte foi. Ceux qui seront fidèles jusqu'à la mort recevront une couronne de vie et auront part, avec leur Rédempteur, à son Royaume.

L'église triomphante sera invisible aux humains, parce qu'elle sera changée à la première résurrection et rendue parfaite sur le plan spirituel. St. Paul dit : « Tous nous serons changés » car « la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu ». Ce royaume exercera, son pouvoir par l'intermédiaire de représentants terrestres, les anciens dignitaires, Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes.

La guerre mondiale des nations chrétiennes (?) (Soph. 3 : 8)

L'assaut d'un monastère

La populace française au pillage (Habakuk 1 : 5-6)

La révolution française — Une émeute pour du pain

Beaucoup des précieux enseignements de la Bible nous sont transmis en langage symbolique. En fait, toute langue se sert d'images. Ainsi, « les cieux » représentent les pouvoirs suprêmes, ecclésiastiques et spirituels du monde actuel ; « la terre » d'autre part, est une image de l'ordre de choses inférieur, les diverses organisations sociales. Dans la Bible, les montagnes de la terre représentent les grandes forteresses gouvernementales. La mer est une image des classes sociales agitées qui aspirent ouvertement ou secrètement à engloutir la société. C'est ainsi que, selon la Bible, les « cieux » et la « terre », c'est-à-dire l'ordre de choses spirituel et social qui existait avant le déluge, périrent alors et un nouvel ordre de choses social et ecclésiastique se forma, qui subsiste encore. Le présent ordre des choses social et ecclésiastique est appelé le monde ou la dispensation actuelle ; la Bible l'appelle aussi « le présent siècle (âge) mauvais » parce que le mal y règne. Les Écritures promettent de nouveaux « cieux » et une nouvelle « terre » (ordre de choses ecclésiastique et social) où la justice habite — Esaïe 65 : 17 ; 2 Pi. 3 : 13.

St. Pierre dépeint l'effondrement des cieux ecclésiastiques actuels et de la terre sociale actuelle par un embrasement général des éléments. On se figurait autrefois que ceci avait trait à une destruction effective de la terre par le feu. La Parole divine nous donne l'assurance du contraire : « La terre subsiste toujours », Dieu « l’a créée pour qu'elle ne fût pas déserte… pour qu'elle fût habitée ». Le feu, dont il est question ici, est évidemment le symbole même dont la Bible se sert fréquemment. Il représente la détresse, la destruction par I'anarchie qui mettra fin au présent ordre de choses ecclésiastique et social — Dan. 12 : 1 ; Matth. 24 : 21.

Les nouveaux cieux spirituels de l'avenir seront Christ et son Église dans leur gloire et leur puissance célestes. Ce Royaume promis par Dieu dominera sur la terre, bénissant et régénérant les non-élus de toutes les nations, de tous les peuples, de toute race et de toute langue. La nouvelle terre sera le nouvel ordre social qui sera établi en ce temps-là sous la direction et le gouvernement des nouveaux cieux, le Royaume messianique — Matth. 6 : 10.

"Ton règne vienne"

De nouveaux cieux et une nouvelle terre (Apoc. 21 : 1-5, Esaïe 65 : 17-25)

"Le désert fleurira" (Esaïe 35)

Sous la vigne et le figuier (Michée 4 : 1-4)

En suivant le développement de notre pensée initiale, nous nous apercevons que le septième jour de la création sera une période d'une durée de 7000 ans. Sous le glorieux règne du Messie cette dernière œuvre de rétablissement qui durera mille ans, ramènera la terre à la condition première à laquelle Dieu l'avait destinée. Elle achèvera la création de la terre et de l'humanité comme une race de rois à l'image de Dieu, régnant sur toutes les affaires terrestres. L'homme, ayant fait l'expérience du bien et du mal et ayant choisi le bien, obtiendra la vie éternelle. Ceux qui préfèreront le mal seront détruits par la seconde mort — 2 Pi. 2 : 12 ; 2 Thess. 1 : 9.

Il n'appartient ni à la parole ni à la plume de l'homme de décrire les glorieuses perfections du paradis terrestre. Les plus nobles qualités de l'esprit et du cœur, que l'on peut apprécier chez les humains sont forcément imparfaites, si on les compare à la perfection de l'image de Dieu qui sera réalisée chez tous les humains bien disposés et obéissants, les êtres de mauvaise volonté et désobéissants étant détruits.

Nous voyons déjà poindre les bénédictions du rétablissement promises par la prophétie. Nous ne sommes néanmoins qu'au début des mille ans pendant lesquels la sagesse et la puissance divines opéreront certainement, et d'une manière naturelle, de merveilleux changements sous la direction du Messie. C'est un réconfort pour tous les cœurs et pour la foi chrétienne, de savoir que, conformément à ce que le prophète a dit : « Le désert et le lieu aride se réjouiront, et la solitude sera dans l'allégresse et fleurira comme une rose… des eaux jailliront dans le désert », ces choses commencent à se réaliser. Dans l'extrême-occident, des États-Unis, et en Mésopotamie, le pays d'Abraham, la science humaine, les travaux des ingénieurs, etc., accomplissent des miracles. La sagesse divine est cachée dans tout cela, de même que la puissance de Dieu bénit maintenant toutes les affaires de la terre, enrichissant le monde d'une manière merveilleuse.

Si l'habileté humaine est à même d'obtenir de très beaux fruits et de très belles fleurs, comme nous le voyons de tous côtés, quelles ne doivent pas être nos espérances à l'égard de la condition de perfection de la terre, lorsque la malédiction adamique aura été complètement enlevée par le Rédempteur ?  Elle sera certainement « l'objet du désir de toutes les nations » — Agg. 2 : 7.

La terre, marchepied de Dieu, doit être glorieuse

Paix sur la terre (Joël 2 : 21-27)

Le Millénium figuré d'avance — Es. 1 : 6-9

Chœur des Alléluias et Ages à venir

A l'expiration du règne messianique de mille ans, le grand Médiateur remettra le Royaume entre les mains du Père. (1 Cor. 15 : 24.) Le Père céleste n'acceptera la famille humaine, pour lui accorder la vie éternelle, qu'en la soumettant d'abord à une épreuve d'obéissance absolue à sa volonté. Satan sera délié pour un peu de temps afin que soient manifestés ceux qui seront de cœur fidèle et qui n'auront pas obéi simplement parce qu'ils y étaient obligés. Ceux qui ne subiront pas cette épreuve avec succès, seront détruits avec Satan dans la seconde mort (Apoc. 20 : 7-9). Ainsi la terre sera entièrement purifiée, et toute créature dans les cieux et sur la terre dira : « A celui qui est assis sur le trône, et à l'Agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire et la force aux siècles des siècles ! » (Apoc. 5 : 13.) La maladie et la mort ne seront plus ; les premières choses, c'est-à-dire le péché et la mort, auront disparu — Apoc. 21 : 4.

Le rétablissement de l'humanité ne sera pas la fin de la gloire de Christ et de l'Église. Les Écritures nous disent que non seulement tout genou fléchira au nom de Jésus dans les cieux et sur la terre, mais que Dieu veut « montrer, dans les siècles (âges) à venir, l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous (l'Église) en Jésus-Christ » — Phil. 2 : 7.

Comme Dieu ne créa pas la terre pour qu'elle fût déserte, mais pour qu'elle fût habitée, ce principe doit évidemment être vrai pour les autres planètes de notre système solaire, ainsi que pour le milliard d'autres mondes dont les astronomes nous parlent. Tous doivent être peuplés ; les choses apprises par l'expérience du péché sur la terre serviront à leur instruction. C'est la volonté, de Dieu que le Logos soit l'instrument honoré par lequel toute œuvre créatrice sera accomplie dans les âges à venir comme dans le passé, et son Église, son Épouse, sera avec lui dans tout son glorieux avenir ; en vérité notre Dieu est grand, digne d'adoration, d'obéissance et d'amour. Seuls les insensés peuvent dire dans leur cœur : Il n'y a point de Dieu. « Qui ne te révèrera, Seigneur, quand tes justes actes seront manifestes » ! — (Apoc. 15 : 4. Angl.) 

ÉTUDES DES ÉCRITURES

du célèbre pasteur C.  T. RUSSELL

Tome I « Le divin Plan des Ages » donne un merveilleux aperçu du plan de Dieu révélé dans la Bible.

Tome Il « Le Temps est proche »

Tome Ill  « Que ton Règne vienne »

Tome IV  « La Bataille d'Harmaguédon »

Tome V « La Réconciliation entre Dieu et l'Homme »

Tome VI « La Nouvelle Création »

Bill Arp dit :

            « Il est impossible de lire ces livres sans aimer leur auteur et sans méditer sur la magnifique solution des grands mystères qui nous ont  troublés toute notre vie. On trouverait difficilement une famille qui n'ait pas perdu un de ses bien-aimés, mort en dehors de l'Église, en dehors du salut, tel qu'elle le prévoit et (si le calvinisme nous dit vrai) pour lequel toute espérance est perdue, puisqu'il serait livré aux tourments et au désespoir éternels. Ces pages lui donnent une explication consolante ».

Toute notre littérature se vend à des prix très modérés, afin de la rendre accessible à tout le monde et pour répandre la vérité divine.

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