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ISRAËL : EN GUERRE EN PAIX

ÉTENDARD DE LA BIBLE N° 275

LE RÉTABLISSEMENT D'ISRAËL

*  *  *

            « Et je vous amènerai sur votre terre .… Et vous habiterez dans le pays que j’ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu » (Ezéch. 36 : 24, 28).

            « Et je rétablirai les captifs de mon peuple Israël, et ils bâtiront les villes dévastées et y habiteront, et ils planteront des vignes et en boiront le vin, et ils feront des jardins et en mangeront le fruit. Et je les planterai sur leur terre, et ils ne seront plus arrachés de dessus leur terre que je leur ai donnée, dit l’éternel, ton Dieu » (Amos 9 : 14, 15).

            « Il arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la maison du Seigneur sera affermie sur la cime des montagnes et se dressera au-dessus des collines, et toutes les nations y afflueront. Et nombre de peuples iront en disant : « Or çà, gravissons la montagne de l’éternel pour gagner la maison de Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies et que nous puissions suivre ses sentiers, car c’est de Sion que sort la doctrine et de Jérusalem la parole du Seigneur ». Il sera un arbitre entre les nations et le précepteur de peuples nombreux ; ceux-ci alors de leurs glaives forgeront des socs de charrue et de leurs lances des serpettes ; un peuple ne tirera plus l’épée contre un autre peuple, et on n’apprendra plus l’art des combats. Maison de Jacob, allons, marchons à la lumière de l’éternel » (Es. 2 : 2-5 — Zadoc Kahn).

            EN DÉPIT DE SIÈCLES DE PERSÉCUTIONS et d’efforts de tous côtés pour les exterminer, les Juifs sans terre regagnèrent enfin un pays — il y a eu 54 ans le 14 mai 1948 — et l’état d’Israël devint une réalité.

            Depuis lors, l’histoire de la région a été marquée par des conflits militaires, politiques et idéologiques. Les informations venant de la région durant les derniers mois ont présenté des scènes poignantes et ont augmenté d’une manière significative la peur d’une guerre générale au Moyen-Orient [écrit en mai 2002 — Trad.].

            Bien que la raison superficielle du conflit actuel soit une profonde rancœur ressentie contre Israël à cause de l’occupation par cet état du territoire palestinien, il y a des raisons plus profondes, plus anciennes. Une grande partie de cette mésentente a comme racine un principe de haine envers Israël : la nation et son peuple. Ce n’est pas un secret que, dans beaucoup de capitales arabes, la présence de l’état juif est une offense. On peut trouver les racines de cette animosité dans les temps bibliques et l’hostilité filiale entre deux branches distinctes de la famille d’Abraham : Isaac et Ismaël. Quoique le conflit actuel soit essentiellement entre des combattants palestiniens et l’état d’Israël, il est trop simple de le considérer uniquement en ces termes. Pas plus qu’il n’est seulement qu’une bataille entre Musulmans et Juifs, car il y a des chrétiens palestiniens qui joignent leurs forces contre ce qu’ils considèrent comme une force d’occupation. De plus, il y a des nations dont l’aversion pour Israël provient de différentes raisons culturelles, et dont l’héritage est chrétien.

LA NATION D’ISRAËL : HAÏE ET AIMÉE

            Petit en termes géographiques, puissant dans son influence sur le psychisme international, Israël est maintenant considéré dans le monde comme l’auteur de la terreur. Cette nation qui a été sauvée de la destruction pendant la Seconde Guerre mondiale est-elle devenue l’exterminateur du peuple palestinien ? Est-ce que la revendication du peuple juif à avoir un foyer sur les terres bibliques annule la revendication semblable des Palestiniens non affranchis ? Les Palestiniens sont-ils en droit d’avoir un état souverain qui leur appartient ? Les deux peuples peuvent-ils vivre côte à côte, en paix ?

            Le contraste de qualité de vie entre Israël et les territoires palestiniens est vraiment fort. Dans un effort pour protéger son état contre des attentats-suicides à la bombe et autres attaques dangereuses, l’état hébreu a autorisé la construction de centaines de colonies juives — avant-postes dans un pays étranger — qui a eu pour conséquence de morceler les territoires. Bien que la Force de Défense Israélienne (FDI) se soit retirée, il y a quelques mois, le dernier conflit l’a obligée à réoccuper le terrain et à pénétrer la Cisjordanie et la bande de Gaza, et a sévèrement restreint la migration journalière des travailleurs dans les territoires. Manquant de sources de revenus, et coupés des revenus de leur métier, les Palestiniens vivent dans une pauvreté économique.

ABRAHAM : UN ANCÊTRE REVERE

            Le père des croyants, Abraham, est revendiqué par les Juifs, les Musulmans*, ainsi que par les chrétiens, chaque groupe le tenant en haute estime comme un serviteur juste du Très-Haut. Le Coran identifie correctement Abraham comme n’étant ni juif, ni chrétien (Le Coran, Sourate II, v. 134) ; il était en fait un hébreu et le précurseur du peuple sémitique, qui inclut à la fois les Juifs (par Isaac) et les Arabes (par Ismaël)**. La discorde entre Sara et Agar, provoquée par le dédain d’Ismaël pour Isaac, et l’exil consécutif d’Agar et de son fils, fut le modèle pour les siècles d’hostilité entre les deux branches de la descendance d’Abraham qui s’ensuivit (Gen. 21 : 9-21).

* [Le nom, Musulman, signifie personne soumise à la volonté de Dieu (Allah)].
** [Nous reconnaissons que beaucoup de Palestiniens sont des chrétiens, dont beaucoup sont déchirés entre leur reconnaissance des promesses de Dieu envers le peuple juif, et leur adhésion naturelle à leur propre peuple].

            Les écritures rapportent qu’Abraham fut tourmenté dans ses sentiments par cette querelle entre sa femme et sa concubine, parce qu’il aimait Ismaël. Il est important de garder ceci à l’esprit quand nous considérons la lutte actuelle entre les Juifs et les Palestiniens. Dieu aime le peuple palestinien. Il promit que la descendance d’Ismaël serait un grand peuple (vs 13 et 18). En effet, sous l’empire ottoman, les nations arabes étaient parmi les puissances les plus influentes sur la terre. à travers leur culture et leurs bibliothèques, ils disséminèrent une grande sagesse et faisaient envie au monde. Alors que les pays occidentaux étaient enlisés dans les ténèbres médiévales, la civilisation arabe se plongeait dans la grande érudition et le savoir. La réponse chrétienne fut de les attaquer lors des Croisades moins que saintes. Même si l’empire ottoman s’écroula peu après la Première Guerre mondiale, alors que le temps était venu pour Israël de rejeter le joug des oppresseurs étrangers, un riche héritage de culture arabe subsiste.

HISTOIRE RÉCENTE DE L’ÉTAT MODERNE

            L’histoire moderne de la nation d’Israël a ses racines dans l’ancienne prophétie. Durant la première décennie de son existence, la principale source de revenus d’Israël venait d’Allemagne sous forme de réparations de guerre et de paiements d’indemnités aux particuliers. En plus, l’état recevait des subventions des États-Unis. Ceci prit fin en 1959 et fut suivi par une série d’emprunts.

            La population d’Israël a triplé pendant ces années et, à la fin de 1957, elle s’élevait à presque 2 000 000 d’habitants (incluant plus de 200 000 Arabes). La proclamation d’indépendance avait déclaré : « L’état d’Israël sera ouvert à l’immigration des Juifs de tous les pays de leur dispersion ». Selon Ben Gourion, le Premier ministre, environ 1 million d’immigrants de 79 pays arrivèrent en Israël pendant la première décennie.

            Le chapitre 37 d’Ézéchiel, avec sa vision de squelettes rassemblés et revivifiés, est une description merveilleuse du peuple juif revenant à la « vie » sous l’influence du Sionisme, après des siècles de dispersion sans foyer.

« Pêcheurs et chasseurs »
            Puisque Jér. 16 : 14 à 16 est un des passages les plus clairs des écritures décrivant le rassemblement d’Israël en Terre Sainte, nous l’examinerons sous ce rapport :

C’est pourquoi, voici, des jours viennent, dit l’éternel, où on ne dira plus : l’éternel est vivant, qui a fait monter les fils d’Israël du pays d’Égypte ; mais : l’éternel est vivant, qui a fait monter les fils d’Israël du pays du nord, et de tous les pays où il les avait chassés. Et je les ramènerai dans leur terre, que j’ai donnée à leurs pères. Voici, je mande beaucoup de pêcheurs, dit l’éternel, et ils les pêcheront ; et après cela je manderai beaucoup de chasseurs, qui les prendront comme du gibier de dessus toutes les montagnes, et de dessus toutes les collines, et des trous des rochers.

            Nous comprenons que le « pays du nord » était la Russie où, à la fin du 19ème siècle, résidait presque la moitié de la population juive. « Tous les pays » semblent se rapporter aux autres pays dans lesquels se trouvaient de grandes enclaves de Juifs, telles la Pologne, l’Allemagne, la Roumanie et la Hongrie.

Les « Pêcheurs »

Depuis 1878 environ, en harmonie avec Sa promesse de Jér 16 : 16, Dieu a envoyé des « pêcheurs » pour ramener son peuple dispersé dans leur foyer. Leur appât fut le Sionisme (une philosophie aujourd'hui très méprisée par beaucoup à l'intérieur et à l'extérieur d'Israël). Beaucoup d'hommes d'état — Juifs et chrétiens — et autres personnes influentes furent entraînés à promouvoir la cause du Sionisme, particulièrement suite à l’œuvre de Théodor Herzl et du Congrès Sioniste de 1897. Le message du Sionisme séduisit beaucoup de Juifs et ils vinrent de loin revendiquer leur ancienne terre. D'autres restèrent là où ils étaient jusqu'au moment où ils furent poursuivis par les « chasseurs ».

Les « Chasseurs »

Le chapitre le plus effroyable de l'âge moderne a probablement été la persécution haineuse et la tentative d'extermination du peuple juif par le régime nazi d'Adolf Hitler. Tout à fait cruel, et ne visant qu'un but dans sa détermination à rayer les Juifs de la surface de la terre, sa barbarie redéfinit  le mot « holocauste » et marqua la civilisation occidentale d'une tache qui ne peut être enlevée ni oubliée. *[C'est cette expérience qui explique l'attitude défensive acharnée d'Israël aujourd'hui. Nous devons garder à l'esprit qu'Israël lutte pour sa vie. Aucun conseil pour la paix des États-Unis ou de toute autre entité ne peut ignorer cette réalité].

Ce que l'appel du Sionisme ne put faire, la persécution l'accomplit, conduisant les Juifs par milliers vers la Palestine et forçant le reste du monde à se réveiller aux revendications et aux droits anciens de ce peuple. L'holocauste donna une détermination à survivre et une identité au peuple juif d'une manière qu'aucun autre événement dans l'histoire de leur dispersion n'a jamais fait.

La guerre des six jours

Née dans le tumulte de la guerre, attaquée par les forces arabes alliées, l'existence du jeune état fut de nouveau menacée en juin 1967. Le monde arabe, conduit par le Président égyptien, Gamel Abdel Nasser, réengagea une guerre contre Israël. La victoire d'Israël dans ce conflit aboutit à l'acquisition de plus de territoire. En fait, la remarquable guerre éclair des « six jours » l'amena à contrôler la Rive Occidentale, la bande de Gaza, la Péninsule du Sinaï et les hauteurs du Golan. Fait de la plus grande importance, les forces israéliennes prirent la vieille ville de Jérusalem. Les Juifs avaient de nouveau le contrôle de la cité du roi David. Ce sont ces acquisitions qui aggravent la querelle aujourd'hui. Bien qu'Israël ait renoncé à la Péninsule du Sinaï, il occupe toujours les hauteurs du Golan (revendiquées par la Syrie) et maintenant (avril 2002) occupe des parties de la Rive Occidentale (Cisjordanie) et de la bande de Gaza. Sur les 5,6 millions d'habitants de la population d'Israël, environ 128 000 sont des colons israéliens sur la Rive Occidentale, les hauteurs du Golan et Jérusalem-Est. Certains parlent de la Rive Occidentale comme de la Judée et la Samarie, les noms bibliques de la région.

Israël est un pays principalement urbain et la majorité des citoyens israéliens sont Juifs. Le terme « Juif » transmet la pensée de nationalité, d'origine ethnique, de religion et de culture. Un Juif en Israël est Juif par la religion et l'appartenance ethnique, et Israélien par la nationalité mais, parce que ses membres sont venus du monde entier, la population israélienne possède une très grande diversité raciale, culturelle et ethnique. Plus de la moitié des Juifs israéliens sont nés en Israël (Sabras), mais leurs parents ou leurs grands-parents sont venus de plus de 100 pays différents, comme le montrent les Écritures quand elles parlent du rassemblement du peuple dispersé (Deut. 30 : 1-3 ; Jér. 32 : 37). Établir des liens dans toute une population immigrante d'une telle diversité de cultures, de langues et de particularités raciales a été un défi immense pour les dirigeants du nouvel état, et leur succès peut bien être dû en grande partie à la menace toujours présente de l'extérieur et des ennemis de l'intérieur.

Aussi complexes que puissent être les raisons de la condition du peuple palestinien sans état, elle convient apparemment aux pays arabes qui l'utilisent comme un blâme public contre Israël. Cependant, dans les efforts de paix entre Israël et les Arabes palestiniens, les deux parties sont exhortées à faire des compromis douloureux et, alors qu'il n'y a pas le moindre signe de concessions de la part des derniers, Israël a, à plusieurs reprises, abandonné des territoires gagnés dans les divers conflits avec ses agresseurs. La politique de « la Terre pour la Paix » s'est avérée jusqu'ici une illusion, et il reste à savoir si les questions politiques et de sécurité peuvent être résolues avec succès. Sa terrible crainte demeure que, quoique fasse Israël et quel que soit le nombre de territoires cédés, il restera toujours impopulaire et menacé de destruction par ses voisins. L'histoire du peuple juif ne présage rien de bon pour l'avenir sans le secours de la Providence.

La situation actuelle

Comme on l'a remarqué, l'acquisition progressive des territoires par la guerre a amené à Israël et à ses voisins palestiniens le malheur que l'on voit aujourd'hui. Cependant, il est honnête de constater qu'Israël  prit des territoires comme butins de guerre — guerre qui était menée contre lui. L’Intifada — soulèvement — de la population palestinienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza a fait la une des journaux depuis plus d'un an. Dernièrement, la situation s'est dramatiquement aggravée. Dans un effort pour stopper l'accroissement des attentats suicides qui ont coûté la vie à beaucoup d'Israéliens ces derniers mois la FDI a réoccupé les villes dont elle s'était retirée depuis plusieurs mois. Le conflit qui s'ensuivit a causé la mort de nombreux Palestiniens et a exacerbé une situation déjà dangereuse. La rancœur croissante contre Israël, à cause d'une rétribution perçue comme injuste contre ses agresseurs, entretiendra très vraisemblablement le développement de plus de terroristes, de plus d'attentats-suicides. Il y a un chœur de griefs contre Israël venant des Nations Unies, de l'Union Européenne et, plus diplomatiquement, des États-Unis.

Au moment où nous écrivons ces lignes, le Président de l'autorité palestinienne, Yasser Arafat, est confiné dans une petite partie de son bureau dévasté et il est entouré et cerné par les tanks israéliens. Le secrétaire d'état américain, Colin Powell, en mission de médiation, s'est efforcé de persuader Mr Arafat de ramener ses violents partisans à la discipline et, au même moment, encourageait les Israéliens à se retirer des territoires palestiniens. Jusqu'à maintenant, il a eu peu de succès. Le Premier ministre, Ariel Sharon, est déterminé à laisser son armée écraser les groupuscules terroristes, supprimant la menace sur Israël. Il n'est pas enclin à prêter attention aux ordres de la Maison Blanche. Il comprend ce que tous les israéliens comprennent : Israël est en train de lutter pour son existence nationale. Nous croyons que la plupart des Palestiniens vivraient volontiers côte à côte avec Israël en paix. Mais il y en a beaucoup qui haïssent Israël pour le principe, qui le dédaignent comme « entité Sioniste » et qui sont fondamentalement et hystériquement opposés à l'existence d'un état juif et qu'ils n'accepteront jamais la paix.

ISRAËL, CANAL DE BÉNÉDICTION

Israël a été rétabli et est devenu de nouveau une nation indépendante. Nous croyons que le temps depuis longtemps promis de la véritable élévation d'Israël, comme canal de bénédiction messianique pour l'humanité, n'est pas si éloigné que cela. Est-il important qu'il y ait encore un autre grand spasme de détresse quand ce vieux Monde finira et qu’un nouvel ordre s'installera ?

            Est-il important que le « Temps de Détresse pour Jacob » ne soit pas encore accompli entièrement et qu'il doit encore faire une œuvre de purification parmi le peuple de Dieu, Israël (Jér. 30 : 1-7, És. 2 : 2-5) ? Ces choses ne doivent pas empêcher le peuple de Dieu de se réjouir des Nouveaux Cieux et de la Nouvelle Terre, que Dieu va créer comme Il le déclare — « Réjouissez-vous et égayez-vous à toujours de ce que je crée » (Es. 65 : 17-19, 2 Pi. 3 : 13).

LA CERTITUDE DES PROMESSES DE DIEU

L'accomplissement des promesses de Dieu est certain. Le présent monde mauvais n'est pas capable de bénir avec la plénitude des promesses de Dieu. Ces dernières seront réalisées dans leur plus grande mesure dans Son Royaume à venir, et le nouveau monde qui suit. Il est certain que le peuple palestinien a en réserve un avenir heureux et paisible. Pour le moment, Dieu accomplit Sa volonté à travers Son peuple choisi : Israël. Cela ne veut pas dire qu'Israël soit un modèle de vertu. Beaucoup d'Israéliens sont séculiers et ne prêtent que peu d'attention aux promesses données à Abraham et à leurs ancêtres. Par conséquent, nous ne nous attendons pas à ce qu'ils se conduisent d'une manière juste. Mais l'amour de Dieu pour Son peuple ne dépend pas de leur droiture, mais de Ses promesses. L'Apôtre Paul fait clairement comprendre qu'Israël est aimé à cause des pères (Rom 11 : 28, 29).

Dieu aime Son peuple Israël, même s'il est aveuglé concernant Ses plans et desseins pour lui. Et il en est ainsi pour tous ceux qui ont voué obéissance au Dieu d'Abraham. Il n'y a pas de perfection en soi. Tous — Juifs, Musulmans, Gentils — doivent en arriver à croire et accepter le Fils de Dieu, le Messie, Christ Jésus. Pour la plupart des Juifs c'est impossible pour le moment, car ils croient à la Loi et à leurs traditions. Pour la plupart des Musulmans, c'est une chose difficile à comprendre, parce que leurs écritures enseignent que Dieu (Allah) n'a pas de descendant. Pour la grande majorité du monde, embourbée dans le matérialisme ou dans le train‑train quotidien d'une existence à assurer, c'est au-delà de leur compréhension qu'ils ont besoin d'un salut.

Tout comme la main d'Abraham a été retenue de tuer son fils Isaac, ainsi les ennemis d'Israël, qu'ils soient Arabes ou Gentils, seront contrecarrés dans leurs efforts de destruction du peuple juif. « Aucun instrument formé contre toi ne réussira » écrit le prophète d'Israël, Ésaïe (54 : 17). Il n'y a pas d'attentat-suicide, pas de missile, pas de plan de combat assez puissant pour séparer le peuple de la terre de Dieu, de la terre qu'Il lui a donnée. Il reste à voir si l'état palestinien deviendra réalité, mais le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ne le permettra pas aux dépens de l'existence d'Israël.

(B.S. mai 2002)

TOUTE VALLÉE SERA RELEVÉE

            « Toute vallée sera relevée, et toute montagne et toute colline seront abaissées ; et ce qui est tordu sera rendu droit, et les lieux raboteux deviendront une plaine unie. Et la gloire de l'Éternel  sera révélée, et toute chair ensemble la verra ; car la bouche de l'Éternel a parlé ».

— Ésaïe 40 : 4, 5 —

LE MESSAGE D'ÉSAÏE dans son quarantième chapitre s'adresse au peuple de l'Alliance  de Dieu Israël. Depuis les temps les plus reculés, la nation s'est considérée comme étant mise à part pour un but particulier au service de Dieu, étant entrée, par la faveur divine, dans une relation spéciale avec Lui, par laquelle la loyauté lui assurerait la paix, la prospérité et des privilèges  permanents. La déloyauté encourrait le déplaisir de Dieu et le retrait de Sa protection. Bien que l'histoire relate leurs nombreux actes de désobéissance et leurs multiples occasions de châtiment sévère, le sens profond du destin demeurait — une conscience d'une certaine mission donnée par Dieu dans le dessein divin.

Ce but ne fut que vaguement compris jusqu'à la venue du Messie. Et alors, seuls bien peu comprirent, acceptèrent, et donnèrent leur vie pour la mission spéciale qu'Il exposa. L'ancienne intransigeance persista parmi les dirigeants de la nation. Jésus ne répondait pas à leurs attentes erronées d'un libérateur qui devait rétablir le prestige d'Israël après des siècles de soumission aux impérialismes successifs. L'intensité de Son chagrin devant ce rejet s'entend dans la dénonciation véhémente de Jésus : « Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! Voici, votre maison vous est laissée déserte » (Matth. 23 : 37, 38).

Pendant les 1845 ans qui suivirent la mort de Jacob, moment où leur position en tant que nation fut reconnue pour la première fois, ils jouirent de la protection et de l'instruction divines. Même s'ils subirent sou­vent de sévères châtiments et corrections pour leurs nombreux péchés, Dieu entendit leurs cris de repentance et les délivra à plusieurs reprises de leurs ennemis. Mais le rejet de son Messie fit perdre à la nation toute espérance d'une approbation divine conservée, et Jésus déclarant la désolation de la Maison d'Israël en 33 ap. J.C. marqua le commencement des 1845 années correspondantes de défaveur divine. Bientôt exilé de sa terre natale, le peuple d'Israël fut vraiment dans une condi­tion désolée, rejetée — un peuple dispersé parmi toutes les autres nations pour subir l'antagonisme et la haine d'un monde hostile.

« CONSOLEZ, CONSOLEZ MON PEUPLE »

Mais Israël n'a jamais perdu son identité. « Bien-aimés à cause des pères » (Rom. 11 : 28), leur période de défaveur expira vers la fin du 19ème siècle et, lentement au début, le peuple dispersé fut rassemblé dans la terre appelée « Sainte ». Le temps était venu de dire des paroles de consolation à Jérusalem. La « voix…dans le désert » (És. 40 : 3) fut le message du peuple consacré fidèle de Dieu qui reconnut les signes des temps et eut le privilège d'annoncer le Royaume futur, le Règne millénaire du Messie. Ils proclamèrent le destin inaltérable du peuple de Dieu, Israël, comme vital à l'établissement de ce Royaume sur la terre — la mission que la nation avait vaguement perçue, mais qui deviendrait bientôt évidente. Nous avons l'assurance scripturale que, bien que largement retournée à l'incroyance, encore sourde et aveugle aux oeuvres du divin Plan de Salut, la conversion de la nation d'Israël sera accomplie par le Christ en gloire. « Le libérateur viendra de Sion ; il détournera de Jacob l'impiété » (Rom. 11 : 26).

Des générations de chrétiens ont prié : « Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre », pour la plupart avec un grand élément d'incertitude quant à la nature de ce Royaume. Certains ont mal interprété le Royaume comme étant simplement une œuvre de grâce dans le cœur des croyants, sans estimer la valeur de certaines des promesses les plus puissantes des Écritures. Ps. 72 : 8 dit que le Royaume s'étendra « d'une mer à l'autre », et Phil. 2 : 9-11 nous dit que « se ploie tout genou... et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père ». Ces prophéties se sont accomplies jusqu'à présent. Notre requête continuelle prouve que le Royaume n'est pas encore là, qu'il apportera des bénédictions au monde, et que l'intention du Père céleste est d'établir Sa domination parmi Ses sujets terrestres. Nous prions « Que ton règne vienne » parce que nous nous attendons à ce que le Rédempteur apparaisse la seconde fois, apportant le salut à tous.

ISRAËL DOIT BÉNIR LE MONDE

Quand cette prière — qui devient un cri du cœur à mesure que la détresse s'accroît — sera exaucée, quelle doit être la part d'Israël dans l'ordre de choses ? Par Ésaïe, nous avons la parole sûre de la prophétie : « À la fin des jours Jérusalem et le Temple [Maison VR. S.) de l'Éternel  deviendront le plus grand pôle d'attraction du monde, et les peuples de beaucoup de pays afflueront pour adorer l'Éternel « Venez, et montons à la montagne (royaume) de l'Éternel, au Temple du Dieu d'Israël ; il nous instruira de ses lois, et nous y obéirons ». Car en ces jours le monde sera gouverné depuis Jérusalem. L'Éternel réglera les conflits internationaux ; toutes les nations changeront leurs armes de guerre en matériel de paix... et on n'apprendra plus la guerre. O Israël, viens, et marchons dans la lumière de l'Éternel, et obéissons à ses lois ! » (És. 2 : 2-5, Living Bible). La franchise de ce passage ne nous laisse aucun doute qu'il doit être pris littéralement (même si le Temple est au sens figuré).

Alors que, sans aucun doute, l'Église fut appelée à un héritage céleste, à partager le Trône du Royaume de Christ au temps convenable (2 Tim. 2 : 12), les Écritures n'enseignent aucunement qu'Israël, ou le reste de l'humanité en général, vivra éternellement ailleurs que sur la terre. « Les débonnaires ... hériteront de la terre » (Matth. 5 : 5) ; « Il a donné la terre aux fils des hommes » (Ps. 115 : 16). Pourtant, Jésus confirma que, tout en étant administré depuis les cieux, le Royaume aurait ses représentants terrestres, et que les hommes y verraient Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes — les fidèles des temps pré chrétiens — ayant des positions d'honneur. Mais d'abord, doit venir « l'abaissement » des montagnes et des collines du présent monde mauvais, contrôlé par Satan, son prince.

LES MONTAGNES

Les montagnes, les royaumes antérieurs et les divers pouvoirs supérieurs dans la société, sont abaissés à un niveau démocratique à mesure que leurs faiblesses inhérentes sont dévoilées et leurs prétentions à la supériorité écrasées. C'est un aspect caractéristique de la grande augmentation de la connaissance du « Temps de la Fin », annoncé par Daniel (12 : 4). De toutes parts, nous voyons le projecteur de l'intelligence et de l'investigation générales révéler les sources secrètes de l'intrigue politique, des tactiques financières clandestines, et de l'hypocrisie religieuse. Tous sont amenés à la barre de jugement, où, par des gens droits aussi bien que par Dieu, ils sont jugés d'après les principes de vérité et de justice.

Dans le bouleversement de cette période de transition nous voyons l'ascension de nouveaux surveillants aux faites du pouvoir — les barons de la drogue, les cheiks du pétrole, les « parrains » du milieu, les habiles manipulateurs d'énormes intrigues monétaires. Ce n'est qu'une preuve que Satan lutte encore pour maintenir le contrôle de son empire menacé. Ses serviteurs antérieurs ayant été renversés, et connaissant bien l'avidité et l'appétit de pouvoir de la nature humaine déchue, il est prompt à en promouvoir d'autres à un rang élevé de son organisation. Ils font leur temps, et sont renversés peu après.

Alors, changeant sa tactique, sous l'apparence, d'un ange de lumière, Satan adopte le slogan : « si vous ne pouvez vaincre vos ennemis, devenez leur ami », et semble épouser la cause des opprimés en les incitant à mener des actions extrémistes pour parvenir à leurs buts. Il n'est pas suffisant que leurs droits humains soient rétablis. Ils sont incités par le grand Adversaire à réclamer plus que leurs droits, et ne sont jamais satisfaits. Des causes injustes et immorales sont soutenues par des minorités stridentes, la majorité silencieuse craignant d'intervenir, puisque les contraintes prétendues « politiquement correctes » font taire la voix de la raison et interdisent la juste protestation fondée sur la Parole de Dieu. Ainsi donc, même le nivellement de la société a sa contrefaçon satanique, et nous voyons la montée et la chute de nombreux groupes de pression — le succès d'une cause, l'échec d'une autre. De petites « collines » s'élèvent et retombent dans les bouleversements majeurs et mineurs qui affligent la société actuelle mais, au temps convenable de Dieu, « toute montagne et toute colline seront abaissées ».

LES VALLÉES

Parmi les millions d'arbres plantés en Israël aussitôt après l'établissement de leur État en 1948, six millions le furent dans la Vallée des Martyrs. On les trouve de chaque côté du Couloir de Jérusalem (la principale autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv), chaque arbre ayant été planté en souvenir de l'une des victimes de la persécution nazie.

Les nombreuses références aux vallées dans notre Bible anglaise ne sont pas toutes traduites à partir du même mot hébreu. Un mot, aimek, signifie une large plaine au milieu des montagnes qui l'entourent ; un autre, bik'ah, indique une longue plaine profonde ou sillon entre deux lignes parallèles de territoire montagneux ; nahhal décrit un gué, une dépression sinueuse qui laisse passer un cours d'eau en hiver. Ces divers termes, tous traduits par le mot « vallée » dans notre version, sont utilisés dans l'Ancien Testament avec la plus grande précision, indiquant la puissance et l'exactitude de la langue hébraïque.

Le mot traduit « vallée » dans notre texte provient du mot hébreu gay et, distinct des autres mots rendus par vallée, signifie une gorge étroite, aux versants élevés, ou ravin. Ces gorges profondes et encaissées abondent dans les régions centrales d'Israël et sont une caractéristique remarquable du paysage montagneux de la région. Le ravin étouffant décrit par le Psalmiste comme « la vallée de l'ombre de la mort » (Ps. 23 : 4) est une gay. La vallée du Hinnom, où les Israélites, peu de temps avant leur captivité en Babylone pratiquaient leur culte à Baal et à Moloch, est aussi une gay, et correspond au grec Gehenna du Nouveau Testament, traduit en anglais par le mot « enfer ». La Vallée du Hinnom, ou Gehenna, était proche de Jérusalem, et finalement fut utilisée comme décharge publique où des feux brûlaient continuellement pour consumer toutes sortes d'ordures, les carcasses d'animaux et même les corps de criminels exécutés, non estimés dignes d'un enterrement. C'était un lieu de destruction complète.

Mais au verset 4, l'expression du prophète est symbolique. Elle parle d'un nivellement général de la société terrestre dans tous ses aspects — politique, financier, religieux, culturel — et beaucoup d'éléments ont œuvré à cette fin, spécialement parmi les nations considérées jadis comme la « chrétienté ». Les vallées, représentant ceux qui, autrefois étaient les pauvres, les opprimés et subordonnés, ont déjà été élevées à un niveau considérable, à mesure que les divers droits de l'individu ont été revendiqués et gagnés. Bien que le processus soit pénible, les voies tortueuses et perverses du monde sont progressivement rendues droites par les nombreux agents du Seigneur. Les erreurs et contradictions sont éradiquées, faisant des « lieux raboteux », des plaines débarrassées des pierres d'achoppement. À de nombreux égards, la famille humaine est en train de s'extraire du trou du « Bourbier de Découragement » déprimant, dans lequel elle marche péniblement depuis plus de 6000 ans de domination de Satan.

La sinistre « ombre de la mort » traque encore sa proie, mais la levée de la sentence de mort attend seulement l'application du sang de Christ au monde. Le processus de résurrection commencera alors — l'élévation de l'humanité jusqu'à la perfection de la vie éternelle, le relèvement de la dernière vallée d'oppression.

LA GLOIRE DE L’ÉTERNEL

Bien sûr, nous ne voyons pas encore la gloire de Jéhovah totalement révélée. Quelle est cette gloire, et comment peut-elle être définie ? On pourrait dire qu'il s'agit du déploiement de l'excellence de Dieu, de la manifestation de Ses perfections et attributs divins. C'est la majesté du caractère du grand Créateur dans l'équilibre parfait de toutes Ses grâces. C'est Sa justice pure, immuable. C'est l'essence de cet

Immortel, invisible, Dieu seul sage,

Caché à nos yeux dans la lumière inaccessible,

Très béni, très glorieux, l’Ancien des Jours

Tout-Puissant, victorieux, nous louons ton grand nom.

*[De W. Chalmers Smith].

Quelquefois, par la perception humaine, la gloire de Dieu est comprise comme une splendeur visible, indiquant la présence et la possession de Ses qualités divines. Moïse insista pour que la gloire de l'Éternel lui fût montrée et, bien qu'il fut autorisé à voir brièvement la divinité resplendissante de Dieu, il fut protégé de son plein impact (Ex. 33 : 18-22). Ensuite, de façon remarquable, la lumière de la gloire de Dieu rayonnait du visage de Moïse lorsqu'il revint avec les tables de la Loi après avoir passé 40 jours sur la montagne Sinaï. Pour que le peuple soit à l'aise, il mettait un voile sur son visage jusqu'à ce qu'il ait fini de lui parler (Ex. 34 : 29, 33). La présence de Dieu dans le Tabernacle dans le Désert se manifestait comme une lumière surnaturelle dans le Très-Saint (Ps. 80 : 1) et, lors du service du premier Jour de Réconciliation, quand Moïse  et Aaron sortirent pour bénir le peuple, les enfants d'Israël furent témoins d'une manifestation impressionnante de la gloire de Dieu : « ...  tout le peuple le vit, et ils poussèrent des cris de joie, et tombèrent sur leurs faces » (Lév. 9 : 23, 24).

À l'époque du Nouveau Testament, Étienne, affrontant une mort certaine pour son témoignage chrétien, « ...  ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu » (Act. 7 : 55). Les bergers gardant leur troupeau durant la nuit tremblèrent lorsque « la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux », pendant qu'une révélation divine leur fut accordée (Luc 2 : 8-14).

            Ce que ceux-ci et d'autres perçurent de la gloire de Dieu était adapté à leurs capacités de la comprendre, et a pourtant dû être pour chacun une expérience émouvante qui ne devait jamais être oubliée. Ainsi donc, il a été permis à un petit nombre d'avoir un aperçu de cette gloire, mais l'éclat total du caractère juste de Dieu dépasse actuellement la possibilité de l'humanité déchue de l'apprécier complètement.

Nous voyons la ressemblance la plus étroite avec la « Majesté dans le ciel » en Son Fils, décrite par l'Apôtre  comme « ...  le resplendissement de sa gloire et l'empreinte de sa substance » (Héb. 1 : 3). Même lorsqu'il fut fait « un peu inférieur aux anges » en tant qu'homme,  la gloire et l'honneur de la nature humaine parfaite telle qu'elle reflétait l'image et la ressemblance au Créateur fut évidente pour tous (Ps. 8 : 4, 5). Avec un sentiment d'émerveillement, l'Apôtre Jean relate comment « la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d'un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité » (Jean 1 : 14). Pourtant, cette gloire « charnelle » (humaine) ne devait pas être comparée avec celle de Sa charge antérieure en tant que Logos (la Parole), et plutôt que de demander une récompense supérieure pour Sa fidélité en déposant Sa vie en Rançon pour tous, humblement, Il ne demanda qu'à revenir à cet état antérieur. « Et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17 : 5). Néanmoins, il plut au Père d'exalter Son Fils bien-aimé et fidèle à la nature la plus élevée de toutes — la nature divine, la propre nature du Père (Jean 5 : 26).

LA RÉVÉLATION

« Mais, aussi vrai que je suis vivant, toute la terre sera remplie de la gloire de l'Éternel ! » (Nomb. 14 : 21). Nombreux sont les passages des Écritures qui parlent du dessein de Dieu que le monde entier verra le salut du Seigneur, et sera béni. Habakuk nous dit que « la terre sera pleine de la connaissance de la gloire de l'Éternel, comme les eaux couvrent le fond de la mer » (2 : 14). Cela implique l'inauguration d'un vaste programme d'éducation, destiné à amener chaque individu de la race humaine à une pleine connaissance des seuls moyens de salut pour la vie éternelle. Concernant Jésus, l'Apôtre  Pierre déclara aux conducteurs d'Israël : « Il n'y a de salut en aucun autre ; car aussi il n'y a point d'autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés » (Act. 4 12).

Il ne fait aucun doute que la communion de l'homme avec Dieu ne peut être rétablie que par l'intermédiaire de Jésus. Si Dieu désire la réconciliation du pécheur avec Lui-même, sans coercition, mais avec un respect total du libre arbitre inhérent à l'homme, alors, logiquement, chacun doit comprendre les issues éternelles en jeu et avoir tout ce qu'il faut pour prendre une décision avertie. Il sera exigé plus qu'une simple acceptation intellectuelle de la puissance et de l'autorité de Jésus ; un abandon complet et venant du cœur pour les principes pieux de vérité et de justice sera le seul chemin vers la vie éternelle. Le reniement de tout ce qui n'est pas en harmonie de cœur avec la volonté divine, et la culture de tout ce qui est bon dans la mentalité humaine — on pourrait dire « ancré », au moment de la création de l'homme — élèvera la race humaine à la place qui lui est destinée dans les plans et desseins plus larges de Dieu, qui ne sont pas encore révélés.

Le changement ne sera pas instantané. Il doit y avoir un processus de développement et d'expérience sous les dispositions du Royaume. À partir de la condition perverse et sans droiture de la malédiction de la mort, l'humanité expérimentera une résurrection, littéralement un « redressement », à la gloire complète de la nature humaine. Rétablis au temps convenable à l'image et à la ressemblance à leur Créateur, selon les paroles du Psalmiste, tous seront couronnés de gloire et d'honneur (Ps. 8 : 4-6). Ils reprendront possession de leur suzeraineté de la terre, délibéreront de tous les aspects du bien-être humain — social, philanthropique, artistique, agricole, scientifique — et apprécieront les fruits de la connaissance pour elle-même.

Alors que les yeux humains ne sont pas adaptés pour percevoir le monde de l'esprit et ne peuvent voir Dieu et le Christ ressuscité au sens littéral, la « gloire de l'Éternel » sera révélée à l'humanité rétablie alors qu'ils se regarderont eux-mêmes et les uns les autres, avec joie et émerveillement, et que sans [voir Passages difficiles — Trad.] leur propre chair, ils « verront Dieu » (Job 19 : 26). La preuve s'impose que lorsqu'elle sera révélée au monde, la gloire de l'Éternel enflammera tellement leur révérence et leur adoration pour leur Créateur que la grande majorité répondra joyeusement à l'invitation à entrer dans les « âges de gloire » sans fin qui suivront le Royaume millénaire — à « l'accroissement de son empire » il n'y aura pas de fin (És. 9 : 7).

B. S. N° 790

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